La conscience est-elle fiable ?
Publié le 16/05/2020
                            
                        
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Ce sujet nous invite à réfléchir sur le rôle et les conséquences que la conscience peut avoir sur notre existence.
                                                            
                                                                                
                                                                    Pour répondre à ce sujet, ilconvient d'en analyser ses termes.Tout d'abord, définissons le terme « conscience ».
                                                            
                                                                                
                                                                    Il vient du latin cum scientia qui signifie « avec savoir » .
                                                            
                                                                                
                                                                    La conscience est  le savoirintérieur immédiat que l'homme possède de la réalité et de lui-même.
                                                            
                                                                                
                                                                    Lorsqu'un être est conscient, il sait que le monde existe et qu'il enfait partie.
                                                            
                                                                                
                                                                    C'est donc un savoir qui accompagne l'existence.Ensuite, le verbe « se fier » signifie faire confiance, croire.Notre conscience morale nous guide dans la vie car lorsque nous ne savons que faire, on choisit d'écouter notre conscience, qui pour nous,ne peut être que la bonne solution.
                                                            
                                                                                
                                                                    Qui penserait que sa conscience le trompe ? Personne, tout le monde fait confiance à sa conscience.D'ailleurs, Rousseau a dit de la conscience que c'est un « instinct divin ».
                                                            
                                                                                
                                                                    Alors pourquoi s'en méfier ?De plus, la conscience a  été légitimé par  l'idée de la liberté de conscience.
                                                            
                                                                                
                                                                    Un  droit, une liberté ne peut être que positif !C'est bien làqu'est la difficulté : en vérité, la conscience ne peut elle pas nous tromper  ? La conscience est elle l'unique source de nos actes  ou nel'est-elle qu'en apparences ?Nous répondrons donc à ces questions en étudiant tout d'abord la conscience et ses répercutions sur la vie humaine, puis les limites de laconscience qui n'est pas toujours très fiable et enfin, nous dépasserons la notion de conscience pour en atteindre qui se situe au-delà :l'inconscient.Pour commencer, il semble nécessaire à l'individu de se fier à sa conscience car elle lui est apparemment bénéfique puisqu'elle dicte laplupart de ses actes.On distingue donc 2 sortes de conscience : la conscience de soi, et la conscience morale.
Tout d'abord, le terme « conscience de soi » désigne l'aptitude d'un être humain à être conscient de ses capacités, de ses besoins et deson existence à travers la vision d'un autre être humain.
                                                            
                                                                                
                                                                     (Hegel).
                                                            
                                                                                
                                                                    Il désigne aussi la  capacité humaine de  connaître ses propres étatspsychiques : Je pense que je pense.
                                                            
                                                                                
                                                                    En effet, dès le moment où un enfant commence à parler de lui à la première personne , il se définitlui-même comme sujet pensant et conscient.
                                                            
                                                                                
                                                                    Cette faculté de la conscience fait de l'être humain une personne, c'est-à-dire un sujet moralresponsable constituant une fin en soi.Hegel a dit : « Ce qui élève l'homme par rapport à l'animal, c'est la conscience qu'il a d'être un animal.
                                                            
                                                                                
                                                                    Et du fait qu'il sait qu'il est unanimal, il cesse de l'être.
                                                            
                                                                                
                                                                    » En effet, la prise de conscience de notre humanité implique la responsabilité de nos actes.Enfin, dans le  langage  courant, le  sens moral  est souvent associé  au terme de conscience :  être conscient de ce que l'on fait signifieassumer de manière responsable ses actes.
                                                            
                                                                                
                                                                    L'être conscient est celui qui connaît la portée de ses actes, qui sait ce qu'il fait et si ce qu'ilfait est bien ou mal.
                                                            
                                                                                
                                                                    D‘ailleurs, plusieurs expressions en témoignent : « bonne ou mauvaise conscience », « en cas de conscience », « entoute âme et conscience » Elles expriment toutes l'idée de sens moral dans lequel on retrouve l'idée de connaissance, ici, celle du bien etdu mal, du devoir, liée à cette conscience morale.
                                                            
                                                                                
                                                                    On peut aussi prendre l'exemple contraire d'un malade mental qui, lui, ne l'écoute oune la comprend  pas car il ne fait aucune différence  entre le bien et le mal, l'interdit  et l'autorisé.
                                                            
                                                                                
                                                                    La conscience morale nous  fixe desrègles, des barrières à ne pas franchir, elle nous force à penser à autrui, et non pas à sa simple personne.Notre conscience permet de nous distinguer des animaux en impliquant une sorte d'intériorisation de nos propres limites.
                                                            
                                                                        
                                                                    Par exemple, ledoute, le regret, l'ignorance sont les signes que nous avons conscience de nos propres limites.
Cependant, malgré  tous ce que notre conscience peut  nous apporter de bénéfique, on  constate aussi qu'elle peut nous  tromper, nousdécevoir.En effet, la conscience s'appuie sur une réunion de facultés telles que la mémoire, l'imagination et la perception, ce qui signifie qu'elle ensubit les « conséquences » positives, comme négatives.Elle subit donc, par conséquent, les failles de la mémoire, les bizarreries de l'imagination, les apparences trompeuses de le perception,les effets d'optique, pas exemple.Notre jugement est alors biaisé, c'est alors que notre conscience peut nous décevoir.De plus, bien souvent  notre conscience est intéressée,  intentionnelle et dirigée par  nos désirs.
                                                            
                                                                                
                                                                     Notre intérêt  va alors  primer sur  notreconscience et elle va alors de nouveau biaiser nos pensées.En effet, notre  conscience est  censée nous guider, nous  faire emprunter « le bon chemin  » mais parfois, elle faillit à  son rôle et nouspousse à  commettre des actes  inconscients et immoraux.
                                                            
                                                                                
                                                                     On peut prendre l'exemple d'un meurtrier qui  tue par intérêt : il le fait « entoute âme et conscience »Le bien et le mal qui sont fait découlent donc tous deux de la conscience de l'individu qui agit.
Pour finir, si l'homme est un  être conscient, il semble avoir une maîtrise et  une connaissance totale de son existence et de lui-même.Pourtant, nous pouvons  souvent constater  que nos actions, notre imaginaire, et  d'autres phénomènes  ne sont  pas décidés  en pleineconscience et que nous subissons des influences dont nous n'avons même pas conscience.La conscience est donc insuffisante.
                                                            
                                                                                
                                                                    Cela prouve donc qu'il y a autre chose derrière : le « ça », l'inconscient.
                                                            
                                                                                
                                                                    L'inconscient est le domainede la pensée qui échappe  à la conscience, c'est l'ensemble des phénomènes  psychique dont nous n'avons pas conscience.
                                                            
                                                                                
                                                                     Il constituel'ensemble des pulsions qui conduisent l'homme tout au long de sa vie.D'après la théorie psychanalytique, l'inconscient est un maillage d'idées, de perceptions, d'émotions constituant le psychisme.Plusieurs comportement traduisent l'inconscient chez l'homme.On retrouve tout d'abord les actes manqués.
                                                            
                                                                                
                                                                    Ce sont des actes réalisés sans qu'on  s'en rende compte et qui traduise un désir refoulédont on a même pas conscience et qu'on a tendance à nier.Parmi les actes manqués, on compte le lapsus (lorsqu‘on dit un mot à la place d‘un autre), les fautes d'orthographe, la fausse audition(« on écoute que ce que l‘on a envie »), l'oubli, et bien d'autres.L‘inconscient s‘exprime aussi  par le rêve.
                                                            
                                                                                
                                                                    En effet, lorsqu'on  se réveille et qu‘on essaye de  raconter son  rêve, on raconte son contenumanifeste, càd les images que nous avons vu.
                                                            
                                                                                
                                                                    Mais bien souvent, cela ne veut rien dire et est souvent incompréhensible car la consciencecensure les rêves.
                                                            
                                                                                
                                                                     Ainsi, pour  découvrir la signification  de son  rêve, il  faut en décrypter  les symboles  et dépasser la conscience  pourdécouvrir son contenu latent.Enfin, la névrose, qui  est une maladie psychologique  dont la cause n'est pas organique mais affective, traduit un  mal être inconscientprofond.
                                                            
                                                                                
                                                                    Par exemple, une personne claustrophobe a conscience de l'être mais ne peut maîtriser son angoisse.
Pour conclure, nous dirons que même si se fier à notre conscience est primordial dans la vie, il faut cependant veiller à ce qu'elle soit bienobjective  car elle peut  vite devenir  pernicieuse  et facilement  nous décevoir.
                                                            
                                                                                
                                                                     L'inconscient  nous permet  alors de nous  échapper  de laconscience et de nous évader de toutes ses contraintes..
                                                                                                                    »
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