La conscience de soi suffit-elle pour être soi même ?

« Suffit-il d'être conscient de soi pour être soi-même ? La question du qui suis-je, au-delà de l'identité sociale (nom, prénom, date de naissance), est bien plus complexe qu’il n’y paraît.

La notion de conscience étant déjà très dure à cerner alors celle d’un soi et d’une conscience de soi l’est d’autant plus.

En effet, l'existence d’un Moi et d’une conscience de soi est une interrogation qui divise les philosophes depuis des siècles. La conscience désigne la connaissance immédiate de tout ce qui a lieu en moi.

C’est la faculté mentale d'appréhender de façon subjective les phénomènes extérieurs (les sensations) ou intérieurs (les états émotionnels ) et d'une façon plus générale sa propre existence.

Si je suis triste ou heureux et que je me rends compte que je suis triste ou heureux, par exemple, je prends alors conscience de mes états affectifs.La conscience relève aussi d’un sens moral et professionnel.

Dire que l’Homme est doué de conscience revient à dire qu’il se sait en relation avec le monde et avec autrui tout en en étant distingué. Le soi peut se rapprocher de l’identité profonde d'une personne ainsi qu'à la connaissance de son Moi.

Être soi-même demande une certaine authenticité et une acceptation de toutes les faces de notre personnalité. On peut donc se demander si la conscience d’un soi est suffisante pour accéder à la connaissance de ce soi.

D'un part pour réussir à être soi-même il faut avant tout ce rendre compte, prendre conscience qu’un soi existe.

Mais avoir conscience de soi et de son existence est suffisant pour être soi-même.

Car la suffisance signifie que c’est la chose unique à posséder afin d’atteindre ce but.

Pour répondre à cela nous aborderons dans un premier temps la question de l'existence du Moi, puis le fait que la conscience de soi ne suffit pas à elle seule pour se connaitre soi puis enfin nous parlerons des étapes et des pour accéder à sons soi-même. Avant d'être soi- même il faut d’abord savoir qu’il existe un Moi puis prendre conscience de ce Moi.

Si tout n'était qu’illusion et qu’il n’existait aucun Moi.

D'après Descartes cette situation n’est pas possible parce que je peux tout remettre en cause, les math, mes sens, mon corps, je peux penser que tout n'est peut-être que hallucination, que sortilège d’un malin géni mais je ne peux jamais douter de mon existence en tant qu'être pensant.

Pour Descartes nous ne pouvons pas douter de notre existence comme être pensant .

Pour lui le cogito ou “cogito, ergo sum" est le fait que j'ai immédiatement conscience que je pense au moment, où je pense et chaque fois que je pense.

Et cette conscience me donne la certitude que j'existe.

Donc pour Descartes tout le monde physique qui nous entoure n’est peut-être qu’illusion mais à partir du moment où je pense ou que je doute j'existe en tant qu’entité pesante.

C’est la certitude première sur laquelle l’homme peut compter.

C’est cette certitude, le fait de penser qui assure à l’homme qu'il existe.

C’est la base à toutes les autres connaissances.

La conscience de ce Moi se fait aussi au moment où l’on rapproche toutes les perceptions qui nous entourent à cette unité.Pour Kant la conscience de soi n'est que le principe par lequel l'homme est capable de synthétiser et d'organiser la diversité des impressions reçues.

Elle établit un lien entre les différents éléments qui constituent notre représentation du monde et de nous-même.

Pour lui, même si je ne peux faire l'expérience du Moi, le fait de ramener toutes ces expériences à quelque chose d’unique qui les relie tous est donc ce Moi.

On a donc conscience de Moi au moment où l’on dit ”Je" "Je suis triste” ou. »