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L'oeuvre de Mérimée

Publié le 09/12/2021

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Prosper Mérimée, pur parisien, appartient à une famille bourgeoise et artiste de tendances voltairiennes. Aussitôt ses études achevées, il fréquente les salons, où il fait briller sa culture et son esprit; il se lie d'amitié avec Stendhal. Au début de sa vie littéraire, il cherche sa voie; mais déjà il s'impose à l'attention de ses contemporains, d'abord en les mystifiant, puis en flattant leur goût de l'histoire. Les mystifications. En 1825, Mérimée publie, sous le titre Théâtre de Clara Gazul, un ensemble de pièces qu'il attribue à une comédienne espagnole. Quelques-unes de ces pièces sont de simples pochades; d'autres, beaucoup plus élaborées, comme Les Espagnols en Danemark, drame historique, ont pu être portées à la scène avec succès. A ce théâtre pseudo-espagnol succèdent en 1827, sous le titre La Guzla (anagramme de Gazul), des ballades pseudo illyriennes, présentées à grand renfort de notes, qui égarèrent plus d'un érudit. Les tableaux d'histoire. Après ces débuts brillants et un peu scandaleux, Mérimée cultive plus sérieusement le pittoresque à la mode. Il fait revivre le Moyen Age dans les scènes dramatiques de La jacquerie et de La Famille de Carvajal; puis il compose un roman historique mouvementé et coloré, la Chronique du règne de Charles IX (1829).

« Mérimée révéla de bonne heure la virtuosité de son talent et s'imposa définitivement lorsqu'il eut découvert les ressources d'un genre à sa mesure : la nouvelle.A La carrière de MériméeLE DILETTANTE (1803-1829)Prosper M érimée, pur parisien, appartient à une famille bourgeoise et artiste de tendances voltairiennes.

A ussitôt ses études achevées, il fréquente lessalons, où il fait briller sa culture et son esprit; il se lie d'amitié avec Stendhal.

A u début de sa vie littéraire, il cherc he sa voie; mais déjà il s'impose à l'attention de ses contemporains, d'abord en les mystifiant, puis en flattant leur goût de l'histoire.Les mystifications.

En 1825, Mérimée publie, sous le titre Théâtre de Clara Gazul, un ensemble de pièces qu'il attribue à une comédienne espagnole. Quelques-unes de ces pièces sont de simples pochades; d'autres , beaucoup plus élaborées, comme Les Espagnols en Danemark, drame historique, ont pu être portées à la scène avec succès.

A ce théâtre ps eudo-espagnol suc cèdent en 1827, sous le titre La Guzla (anagramme de Gazul), des ballades pseudo illyriennes, présentées à grand renfort de notes, qui égarèrent plus d'un érudit.Les tableaux d'histoire.

Après ces débuts brillants et un peu scandaleux, Mérimée cultive plus sérieusement le pittoresque à la mode.

Il fait revivre le Moyen A ge dans les scènes dramatiques de La jacquerie et de La Famille de Carvajal; puis il compose un roman historique mouvementé et c oloré, la Chronique du règne de Charles IX (1829).Chronique du règne de Charles IX.Au cours de tumultueuses réjouissanc es, le calviniste Bernard de M ergy s'est fait dire la bonne aventure; il a appris qu'il se laisserait charmer par des «yeux bleus » et qu'il verserait « s on propre sang ».

A Paris, il est entraîné dans une vie de plaisirs par son frère Georges, passé au parti catholique, et ilconquiert la faveur royale: il tombe amoureux de la comtesse Diane de T urgis, se bat pour elle, et va peut-être se convertir pour ses « yeux bleus ».

M ais laSaint-Barthélemy éclate : Bernard retrouve l'ardeur de ses convictions c alvinistes; sauvé du massacre par Diane, il gagne la Rochelle et, dans les hasardsd'une escarmouche, tue Georges, « son propre s ang »,LE NOUVELLISTE (1829-1870)En 1829, Mérimée publie dans la Revue de Paris plusieurs écrits en prose qui sont accueillis avec beauc oup de faveur : il a trouvé sa vraie vocation d'écrivain.

Désormais, s'il se plaît à composer des ouvrages variés, qui touchent à l'archéologie, à l'histoire ou à la critique littéraire, il donne le meilleur de ses soins au genre de la é nouvelle », qu'il veut amener à son plus haut degré de perfection.La nouvelle brève.

Mérimée débute dans le genre par des oeuvres d'une brièveté extrême, où l'intrigue est réduite à une simple situation.

L'Enlèvement de la redoute est le récit intense et nu d'un assaut meurtrier; Mateo Falcone est une illustration dramatique de l'honneur corse; Vision de Charles XI décrit une hallucination prophétique dont un roi de Suède aurait été la victime.

La matière est un peu plus ample dans Tamango, où Mérimée raconte une révolte d'esclave, dans Federigo, où il rapporte une prétendue légende napolitaine, dans La Partie de trictrac et dans Le Vase étrusque, où il aborde, sobrement, l'analyse psychologique.

Elles ont été réunies en recueil, avec des ballades et des impressions d'Espagne, sous le titre Mosaïque (1833). L'élargissement du genre.

En 1834, Mérimée est nommé inspecteur des monuments historiques.

Au cours de ses voyages, son expérience s'enrichit.

Il visite non s eulement les provinces françaises, mais la Corse, l'Italie, la Grèce, l'A sie Mineure et aussi l'Espagne, qu'il c onnaît déjà.

Les nouvelles de sa maturité, Les Ames du purgatoire (1834), La Vénus d'Ille (1836), Arsène Guillot (1846) sont plus étoffées; deux d'entre elles, Colomba (1840) et Carmen (1845), peuvent même être considérées comme de brefs romans.La Vénus d'Ille.

Un archéologue catalan a découvert une V énus en bronze.

Son fils est sur le point de se marier; le matin de la c érémonie, il engage une partie de paume contre les Espagnols et, pour ne pas être gêné en jouant, passe au doigt de la statue la bague qu'il destine à sa future femme, Le soir,bouleversé, il révèle qu'il n'a pu reprendre l'anneau et que la V énus a serré le doigt pour le garder comme un gage de fiançailles.

Le lendemain matin, on letrouve raide mort dans son lit; et sa jeune femme prétend que la Vénus est venue l'étouffer.

Un Aragonais, arrêté, est bientôt relâc hé faute de preuves; et lejuge d'instruction ne peut éclaircir le mystère.Colomba.

Un jeune lieutenant en demi-solde, Ors o, fait connaissance, en regagnant la C orse, sa patrie, du colonel N evil et de sa fille Lydia, dont il s'éprend. A son arrivée dans l'île, sa soeur C olomba trouble son beau rêve en l'appelant à une vendetta contre les Barric ini, meurtriers de leur père.

Orso, blessé parles deux frères Barricini, riposte et les abat d'un coup double, puis gagne le maquis; C olomba et Lydia le rejoignent; mais la petite troupe est capturée.

Orsoest considéré c omme ayant agi en état de légitime défens e et célèbre ses fiançailles avec Lydia, tandis que C olomba, implacable, savoure son triomphe enprésence du vieux Barric ini mourant.Les dernières oeuvres.

Vers 1848, Mérimée se passionne pour la littérature russe; il trouve dans les oeuvres de P ouchkine, de Gogol ou de Tourguenieff une justification de son goût pour un pittoresque vigoureux ou pour un pathétique intense.

Ses relations personnelles avec Eugénie de Montijo lui valent, sous leSecond Empire, d'être reçu aux Tuileries.

Nommé sénateur, il devient un familier de la Cour.

Il compose ses dernières nouvelles, entre autres Lokis, dont le héros, un comte lithuanien, participe à la fois de l'homme et de l'ours, et Djoumane, où se trouvent retracés, dans un décor africain, les épisodes d'un rêve troublant.B Le talent de MériméeLES CURIOSITÉS ROMANTIQUESMérimée a subi l'influence des modes et des goûts romantiques.

Il cultive l'élégance du dandy.

Il possède la pas sion des voyages et il élargit sans cesse les limites de son horizon; il aime l'histoire, recherche l'exotisme et la couleur locale : vers 183o, il se taille un domaine littéraire en Espagne, comme Stendhalen Italie; vingt ans plus tard, il révèle à ses compatriotes la littérature et la civilisation rus ses.

Toujours à l'exemple des romantiques, il détes te la réalitécommune : dans ses nouvelles, il tâche c onstamment de rompre avec la monotonie de la vie quotidienne; il scandalise le bourgeois en décrivant dessensations intenses , des passions primitives et fatales; il accorde une place importante à des épisodes fantastiques.LES TENDANCES RÉALISTESAu goût de l'étrange et du pittoresque, Mérimée joint le souci de l'information précise et du détail vrai.

Lecteur impénitent, enquêteur inlassable, partout où il passe, il se renseigne s ur les moeurs , sur les croyànces, sur les oeuvres; il interroge ses guides, hante les musées et les bibliothèques, parcourt lescampagnes et se livre ainsi à une prospection méthodique, qui se c oncilie avec son amour des plaisirs et laisse intacte sa liberté d'esprit : en Espagne, ils'informe des superstitions valenciennes, s'entretient avec des cigarières et des toréadors, côtoie avec ravissement un bandit de grand chemin.

Il contesouvent à la première personne, tout en conservant un ton calme et détaché; de la sorte, il donne à son récit un air d'authenticité et d'objectivité.L'INTELLIGENCE CLASSIQUEMérimée contrôle sévèrement ses diverses tendances et cherche avant tout à produire un effet d'art.

Avec rigueur, il fixe l'esthétique de la nouvelle, qui doit être, selon lui, une oeuvre logiquement organisée dans sa brièveté même pour éveiller chez le lecteur une émotion forte et intense.

Il pense que les qualitésprincipales du conteur ou du nouvellis te sont la rapidité, la concision et le relief.

Quand il écrit, sa raison lucide choisit et retient les détails utiles à s ondessein d'ensemble : ses descriptions, sobres et suggestives, sont étroitement liées à l'action; ses personnages sont présentés en quelques traits et sepeignent essentiellement par leurs actes; son style vaut avant tout par la simplic ité et la clarté.

Cette technique impeccable a ses limites : l'oeuvre est unpeu figée dans sa perfection, un peu sèche dans sa sobriété, un peu courte dans sa mesure; elle séduit l'intelligenc e, mais éveille peu de résonanc esvraiment profondes dans les âmes.. »

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