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Mérimée: vie et oeuvre

Publié le 09/12/2021

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Né dans un milieu voltairien et artiste, PROSPER MÉRIMÉE fait, non sans dilettantisme, de solides études littéraires. Il fréquente le« grenier » du peintre Delécluze, se lie d'amitié avec Stendhal et conquiert une réputation enviable d'écrivain à la mode par des ouvrages où il s'amuse à mystifier ses lecteurs. Il se vante d'avoir été pendant quelques années « un très grand vaurien ». En 1830, il parcourt l'Espagne qui l'enchante. A son retour, profitant du changement de régime, il commence une carrière dans la haute administration. Nommé en 1834 inspecteur général des monuments historiques, il voyage beaucoup et s'emploie à sauvegarder les vestiges de notre passé national. Il écrit des nouvelles, mais ce sont surtout ses travaux d'historien qui lui ouvrent en 1844 les portes de l'Académie. Il faut d'ailleurs voir en lui non pas tellement un homme de lettres qu'un grand bourgeois essentiellement désireux de conquérir les titres et les charges qui marquent la réussite sociale. Il subit la révolution de 1848 avec une résignation désolée. Il se rallie à Napoléon III et se laisse attirer à la cour par l'impératrice Eugénie, qu'il connaissait familièrement depuis plus de vingt ans. Il pourrait devenir ministre. Il accepte seulement un siège de sénateur. Sa santé chancelante ne résiste pas au coup que lui porte l'effondrement de l'Empire. Il meurt à Cannes le 23 septembre 1870.

« MÉRIMÉE (1803-1870) Né dans un milieu voltairien et artiste, PROSPER MÉRIMÉE fait, non sans dilettantisme, de solides études littéraires.

Il fréquente le«grenier » du peintre Delécluze, se lie d'amitié avec Stendhal et conquiert une réputation enviable d'écrivain à la mode par des ouvrages oùil s'amuse à mystifier ses lecteurs.

Il se vante d'avoir été pendant quelques années « un très grand vaurien ».En 1830, il parcourt l'Espagne qui l'enchante.

A son retour, profitant du changement de régime, il commence une carrière dans la hauteadministration.

Nommé en 1834 inspecteur général des monuments historiques, il voyage beaucoup et s'emploie à sauvegarder lesvestiges de notre passé national.

Il écrit des nouvelles, mais ce sont surtout ses travaux d'historien qui lui ouvrent en 1844 les portes del'Académie.

Il faut d'ailleurs voir en lui non pas tellement un homme de lettres qu'un grand bourgeois essentiellement désireux deconquérir les titres et les charges qui marquent la réussite sociale.Il subit la révolution de 1848 avec une résignation désolée.

Il se rallie à Napoléon III et se laisse attirer à la cour par l'impératriceEugénie, qu'il connaissait familièrement depuis plus de vingt ans.

Il pourrait devenir ministre.

Il accepte seulement un siège de sénateur.Sa santé chancelante ne résiste pas au coup que lui porte l'effondrement de l'Empire.

Il meurt à Cannes le 23 septembre 1870. PRINCIPALES OEUVRES Théâtre de Clara Gazul (1825).

Ce titre englobe six pièces, soi-disant traduites de l'espagnol et précédées d'une notice racontant la vie de la comédienne Clara Gazul, qui en serait l'auteur.

Cette comédienne est un personnage de pure invention. La Guzla ou Choix de poésies illyriques (1827).

Cet ouvrage, paru sans nom d'auteur, est une nouvelle mystification de Mérimée.

C'est lui qui %composé de toutes pièces les « ballades » qu'il donne comme traduites de l'illyrien. Chronique du règne de Charles IX (1829) : roman historique. Le Carrosse du Saint-Sacrement (1829) : comédie. Le vice-roi du Pérou donne son carrosse à la Périchole, comédienne dont il est l'amant Cela provoque un grand scandale.

La Périchole setire habilement de cette situation en simulant une conversion soudaine et en faisant hommage du carrosse à l'église cathédrale de Lima,pour transporter le Saint-Sacrement. Mateo Falcone (1829) : nouvelle. Un homme a pris le maquis.

Il se réfugie chez Mateo Falcone.

Le fils de Mateo, un enfant de dix ans, alléché par les promesses dessoldats, dévoile la cachette du fugitif .

Appliquant dans toute sa rigueur la loi de l'honneur corse, Mateo exécute l'enfant. L'Enlèvement de la redoute (1829).

Tamango (1829).

Le Vase étrusque (1830). La Double Méprise (1833).

Les Ames du purgatoire (1834).La première de ces nouvelles raconte un épisode de la bataille de la Moskowa et la seconde une révolte d'esclaves.

Le Vase étrusque etLa Double Méprise ont pour sujet des drames sentimentaux et pour cadre les milieux mondains familiers à l'auteur.

Dans Les Ames dupurgatoire, Mérimée retrace à sa manière la légende de don Juan. La Vénus d'Ille (1837) : nouvelle. Alphonse de Peyrehorade, le matin de son mariage, a passé son anneau nuptial au doigt d'une Vénus en bronze, récemment exhuméepar son père, amateur d'antiquités.

La nuit suivante, il est assassiné mystérieusement.

Tous les indices recueillis aboutissent à cettehypothèse pourtant absurde d'un crime commis par la statue. Carmen (1845) : Un honnête garçon originaire de Navarre, don José, brigadier de dragons à Séville, s'éprend de la gitane Carmen, belle, mais vulgaire etdépravée.

Elle fait de lui un déserteur, puis un voleur et un meurtrier.

Il ne peut supporter ses trahisons et finalement il la tue. Analyse Les qualités les plus apparentes de Mérimée sont d'ordre intellectuel.

Il s'intéresse à tout : l'archéologie, l'histoire grecque et romaine,l'Espagne contemporaine, celle du moyen-âge, les usages et la langue des gitans, la littérature et la civilisation russes.

Il a le goût dudétail précis.

Il déteste la sottise, l'inconsistance de la pensée.

Il se documente par des enquêtes personnelles, des voyages, deslectures.

Il n'avance rien dont il ne soit sûr.

Sa devise était : « Souviens-toi de te méfier.

» Elle traduit non seulement ses scrupules desavant, mais la fierté de son caractère.

Ayant vécu dans un milieu d'esprits libres et de dandies, il se surveille attentivement, pour nedonner aucun signe de faiblesse ou de vulgarité.

Il s'efforce de ne jamais être dupe, de ne jamais céder à des mouvements inconsidérésde sensibilité.

Il affecte même le cynisme.

Beaucoup l'ont jugé sec et froid.

Certains, Victor Hugo par exemple, l'ont franchement méprisé.La lecture de sa correspondance, seize volumes de lettres alertes, amusantes, souvent narquoises, parfois émues, permet de le mieuxconnaître.

Sous sesdehors désinvoltes, il cache une sensibilité très vive.

On est surpris de la force de sa passion pour Mme Delessert, si grand qu'ait pu êtrele charme de cette femme distinguée.

Lorsqu'elle cesse de l'aimer, aux environs de 1848, il tombe dans un tel découragement quependant près de vingt ans son inspiration de conteur s'en trouve tarie.

Il pratique l'amitié avec une sorte de fidélité chevaleresque.

Sonattachement au régime impérial est fondée en partie sur sa tendresse admirative pour l'impératrice.

Le fond de son caractère apparaîtdans des réflexions comme celle-ci : « A mon avis, il vaut mieux aimer trop que pas assez.

» Bien qu'il ait écrit des oeuvres de toute sorte (pièces de théâtre, essais historiques et littéraires, études archéologiques), il est restécélèbre surtout par ses nouvelles.

L'intrigue en est le plus souvent ramassée, réduite aux proportions d'un fait divers (Mateo Falcone, LaVénus d'Ille, Colomba).

Mais quelquefois, il fait entrer dans le cadre étroit d'une nouvelle l'essentiel d'une destinée (Les Ames dupurgatoire, Carmen).

Le récit est conduit avec une apparence d'insensibilité, une affectation de sécheresse qui permettent d'exclure toutpathétique vulgaire et de peindre uniquement du dehors les sentiments des personnages.

Cette brièveté dépouillée s'accorde avec le goûtde Mérimée pour la précision, son horreur des effusions verbeuses; Il constate et il raconte.Classique par la forme de son art, il reste romantique par sa prédilection.

pour les individualités fortes, les passions violentes, les «histoires de crimes bien noires et bien belles ».

Il s'amuse à faire peur.

Ses contes fantastiques, surtout La Vénus d'Ille, sont des chefs-d'oeuvre du genre.

Pour en atténuer l'invraisemblance, il endort l'esprit critique de son lecteur par l'extrême sérieux et la froideur de sanarration et surtout par le soin qu'il prend de se tenir toujours près du réel.

« Lorsqu'on raconte quelque chose de surnaturel, dit-il, on nesaurait trop multiplier les détails de réalité matérielle ».. »

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