Jean-Pierre Claris de Florian F commentaire de texte La tourterelle la Fauvette

« Jean-Pierre Claris de Florian était un auteur dramatique, romancier, poète, mais surtout un fabuliste appartenant au mouvement des lumières (1793).

Il est surtout connu pour ses fables du 18e siècle qui font de lui un disciple et un imitateur de Jean de la fontaine.

« La tourterelle la Fauvette est une fable didactique issue de son recueil Les Fables.

Il y met en scène des animaux.

Dans cette fable, une tourterelle et une fauvette, durant leur jeunesse, dialoguent sur leur source de bonheur.

Ces deux oiseaux se retrouvent des années après et font le bilan de leur vie.

Dans ces conditions il s’agirait de se demander si le bonheur est le même pour tous ou si chacun prétend à son propre bonheur ? Dans un premier temps nous découvrirons les différentes sources de bonheur des personnages, puis nous nous intéresserons à l’évolution du bonheur dans le temps et enfin nous verrons que la fable « la tourterelle et la fauvette » de Claris de Florian est un récit vivant. Pour commencer, le fabuliste débute ce poème en décrivant la vision opposée du bonheur des deux personnages principaux en employant le champ sémantique de l’amour « l’amour » (v4), » plaisir « amant » ( V7) « doux baiser » (V9 )« aimer » , « plaire » (V28) nous comprenons que la tourterelle aime s’amuser, avoir des amants et plaire. Le personnage de la tourterelle est une allégorie de la beauté éphémère, signifiant que la beauté extérieure ne perdure pas dans le temps.

Dans le vers 5, « je plains votre erreur, dit-elle à la fauvette.

La tourterelle considère que la fauvette fait une grosse erreur en ne se préoccupant pas de ses amours.

Pour la tourterelle l’amour c’est ce qu’il y a de principal c‘est ce qui.

Dans ce poème, le personnage de la fauvette représente le talent grâce à une allégorie qui exprime le talent que possède cette dernière avec la musique.

Une antilogie est également utilisée afin d’exprimer le réel sentiment de la fauvette, face à son bonheur, en mettant en contradiction l’adjectif « malheureuse » et le nom commun « bonheur » (vers 12 13).

Au début du poème, le fabuliste utilise le temps de l’imparfait, afin d’insister sur les actions habituelles que possèdent ces 2 oiseaux.

À savoir pour la fauvette « s’amusait à chanter, tant que durait le jour » ( V2) et pour la tourterelle « ne voulait ne savait rien faire que l’amour » ( V4).

Ceci est donc une description de leurs habitudes pour appuyer sur leurs actions différentes. La tourterelle et la fauvette sont très différentes sur la notion de bonheur, elles sont toutes deux en contradiction. Dans un deuxième temps, Jean-Pierre Claris de Florian, nous décrit la rencontre de ces deux oiseaux lors d’un saut dans le temps de 10 ans.

Il utilise la ponctuation plus précisément le point d’exclamation « eh ! » (v23) « Ah ! »(v25) afin d’interpeller et de s’adresser à l’interlocuteur. Une énumération est également présente « j’ai tout perdu plaisir, amis, beaux ans » (v26) de sorte à exprimer toutes les choses que la tourterelle a perdues durant cette période de 10 ans.

Avec cette énumération, nous comprenons qu’il ne reste plus rien à la tourterelle.

Elle est donc seule et sans plaisir.

L'auteur compare le passage du temps à une "ombre légère"(v27), suggérant que le temps est éphémère tout comme une ombre qui se déplace rapidement et disparaît rapidement.

Ici, l’ombre légère signifie que ce laps de temps a été très rapide pour la.... »