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Hegel: Propédeutique philosophique

Publié le 01/02/2022

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« ROUAIX Gabin T°C PHILOSOPHIE "Vu les circonstances, je n'avais pas le choix", "Ça a été plus fort que moi" : ces allégations de la vie quotidienne qui visent généralement à nous mettre hors de cause, présentent notre comportement comme passif, non choisit mais subit.

Mais est-il possible que nous agissions sans que ce soit notre volonté qui nous détermine à agir comme nous le faisons ? Serions-nous dépourvus de liberté ? A ce problème, le philosophe allemand Hegel (1770-1831) répond, dans cet extrait de sa Propédeutique philosophique, que les hommes qui se disent victimes des circonstances ou de leurs propres pulsions confondent celles-ci avec des causes de leurs actions.

En réalité, dit-il, leurs pouvoirs sur nous dépendent toujours de notre volonté de les laisser déterminer notre conduite ; parler ainsi, c'est être dans le déni d'une liberté qui est pourtant l'essence de l'homme en tant qu'être doué de réflexion. Dans une première partie, jusqu'à "passive", l.

3, Hegel fait un simple constat : l’Homme affirme volontiers – surtout pour rejeter la responsabilité d'un acte répréhensible – que sa volonté a été déterminée par les circonstances extérieures ou par des excitations ou des impulsions ; ces "mobiles" qui ont mis en mouvement notre action de façon inéluctable.

Cette attitude largement répandue se présente d'emblée comme un paradoxe : dans ce cas, notre capacité à vouloir, à déterminer nos actes serait elle-même déterminée passivement.

Autrement dit, notre volonté subirait les circonstances ou les excitations ou impulsions comme un objet subit l'attraction terrestre. Ces mobiles que nous invoquons pour expliquer nos actes et le plus souvent pour nous disculper ou nous excuser en mettant notre volonté hors de cause, seraient d'abord les circonstances.

Ces dernières, en effet, peuvent exercer une pression sur nous.

On peut, par exemple, prétendre que la pauvreté où l'on se trouve nous a imposé de voler autrui, que la peur d'un régime autoritaire nous a contraint à collaborer avec lui… Tant et si bien que nos impulsions nous ferons invoquer une exaspération qu’on dira plus forte que soi, après avoir frappé un enfant turbulent, comme si elle avait pris le pas sur notre raison et nous avait privé de notre liberté. L’excitation – du jeu, ou sexuelle, par exemple – peut également être donnée comme mobile d'une action malvenue, un viol par exemple.

En ce sens encore, celui qui dit avoir agit sous le coup de la passion fait référence à une forme de passivité (de la même racine étymologique : le latin "pateor", subir) en lui.

Dans tous les cas, les "mobiles" invoqués sont censés avoir déterminé notre conduite sans que nous puissions rien y faire.. »

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