Grand Oral SVT Jusqu’où peut-on sélectionner la génétique d’un animal avant de compromettre sa santé ou nuire à son bien-être ?
Publié le 01/06/2025
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Jusqu’où peut-on sélectionner la génétique d’un animal avant de
compromettre sa santé ou nuire à son bien-être ?
La sélection génétique chez l’animal : techniques et objectifs
A.
Les méthodes de sélection
1.
La sélection traditionnelle (recherche de traits
phénotypiques)
La sélection traditionnelle est une méthode d'amélioration des espèces
utilisée depuis longtemps par l'homme, notamment en agriculture et en
élevage.
Elle consiste à choisir, parmi une population, les individus
présentant certains traits visibles (phénotypes) jugés désirables pour les
reproduire.
Principe : l'homme repère dans une population des individus avec des
caractéristiques particulières (taille, couleur, rendement, résistance, etc.).
Ces individus sélectionnés sont reproduits pour transmettre leurs traits à
la génération suivante.
Au fil des générations, la fréquence des traits
désirés augmente, améliorant ainsi la qualité globale de l'espèce ou de la
variété.
2.
La sélection génomique (utilisation du patrimoine génétique)
La sélection génomique est basée sur les mêmes principes que la sélection
classique : à partir de mesures phénotypiques, on prédit à l’aide d’une
méthode statistique appropriée la valeur génétique des individus, y
compris de ceux qui n’ont pas de phénotypes ou de descendance.
Classiquement, cette prédiction est faite à partir de la connaissance de la
parenté entre individus, qui permet de modéliser statistiquement leur
covariance génétique et ainsi de faire des prédictions.
Il s’agit d’utiliser
l’information génétique à l’échelle du génome entier pour prédire la valeur
génétique d’un animal avant qu’il ne soit mature ou qu’il ait exprimé tous
ses traits.
Comment ça fonctionne ?
Prélèvement d’échantillons : On collecte un échantillon
d’ADN (par exemple, une goutte de sang ou un écouvillon
buccal) chez un grand nombre d’animaux, y compris ceux dont
la performance est déjà connue.
Génotypage : On analyse ces échantillons pour identifier les
variations génétiques.
Modélisation statistique : À partir des données génétiques
et des performances mesurées, on construit des modèles qui
relient la présence de certains marqueurs à des traits
d’intérêt.
Prédiction de la valeur génétique : Pour un nouvel animal,
dont seul l’ADN a été analysé, on peut calculer une estimation
de sa valeur génétique, même si on ne connaît pas encore sa
performance réelle.
Sélection : On choisit ensuite les animaux ayant les
meilleures valeurs génétiques prédites pour les reproduire,
accélérant ainsi le progrès génétique de la population.
B.
Les objectifs de la sélection
La sélection génétique des animaux vise plusieurs objectifs essentiels pour
améliorer leur performance et qualité.
Parmi ces objectifs, l’amélioration
de la productivité : cela concerne l’augmentation de la quantité et de la
qualité du lait, de la viande ou de la laine, en sélectionnant des animaux
qui possèdent des traits génétiques favorables pour ces productions.
Renforcer la résistance des animaux à certaines maladies en fait
également parti.
En sélectionnant des individus qui ont une meilleure
capacité à résister ou à mieux tolérer certaines infections, on peut réduire
l’usage de médicaments, diminuer les pertes économiques et améliorer le
bien-être animal.
Enfin, la sélection peut également viser des traits comportementaux ou
esthétiques.
Cela inclut une amélioration du tempérament, une facilité de
gestion, ou encore un aspect physique.
Les bénéfices de la sélection génétique pour la santé animale
A.
Amélioration de la résistance aux maladies
Exemples : races résistantes à certaines infections
Les exemples de races résistantes à certaines infections grâce à la
sélection génétique sont nombreux et varient selon l'espèce et l'infection
ciblée.
Il est important de noter que la résistance n'est pas une
"immunité" absolue, mais plutôt une capacité accrue à lutter contre
l'infection.
Porcs : Certaines lignées de porcs sélectionnées pour la résistance à la
pleuropneumonie (maladie respiratoire).
Vaches laitières : Des races
comme les Holstein peuvent présenter des variations génétiques
associées à une meilleure réponse immunitaire aux infections
bactériennes et virales du tractus respiratoire.
Ovins : Certaines races
ovines sont sélectionnées pour leur résistance à des parasites
intestinaux (vers, etc.) grâce à des variations génétiques influant sur la
réponse immunitaire et la tolérance digestive.
Ceci existe bien évidemment aussi pour les animaux de compagnie,
notamment pour les chiens et les chats
B.
Prévention des maladies héréditaires
Dépistage génétique pour éviter la transmission de maladies
Les maladies héréditaires chez les animaux de race, notamment dans
l’espèce canine, sont dues à des mutations génétiques qui peuvent être
transmises de génération en génération.
Ces affections sont souvent
localisées sur les chromosomes, structures portant les gènes répartis en
paires d’autosomes et une paire de chromosomes sexuels, gonosomes.
L’identification des porteurs de gènes défectueux est essentielle pour
éviter la transmission des maladies héréditaires.
Les maladies génétiques
chez les animaux de race ne se limitent pas à quelques cas isolés ; elles
constituent un enjeu de santé publique vétérinaire.
La prévention des maladies héréditaires chez les animaux de race
s’articule principalement autour du dépistage génétique.
Les éleveurs,
en tant qu’acteurs de la reproduction animale, ont la capacité de prévenir
la transmission des maladies héréditaires en....
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