Grand Oral de SES Problématique : En quoi l’arrivée des intelligences artificielles modifie-t-elle les emplois dans le secteur bancaire ?
Publié le 08/05/2025
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Grand Oral de SES
Problématique : En quoi l’arrivée des intelligences artificielles modifie-telle les emplois dans le secteur bancaire ?
Introduction
L’intelligence artificielle (IA) transforme rapidement le secteur bancaire, tant sur
le plan de l’efficacité que dans la manière dont les services financiers sont
produits et délivrés.
En 2024, les banques ont investi plus de 150 milliards
d’euros dans l’IA (Statista, 2024), soit 13 % des investissements mondiaux dans
ce domaine.
Grâce au machine learning, à l’IA générative ou encore à
l’automatisation intelligente, les banques peuvent désormais traiter les données
plus rapidement, personnaliser les services clients et renforcer la sécurité des
transactions.
Mais cette révolution technologique ne se limite pas à l’optimisation des tâches.
Elle bouleverse également la structure de l’emploi bancaire.
Selon l’OCDE
(2023), près de 35 % des tâches dans le secteur financier sont aujourd’hui
automatisables.
De nombreux économistes, comme Erik Brynjolfsson ou Daniel
Susskind, évoquent même un changement de paradigme dans la division du
travail entre humains et machines.
Dès lors, en quoi l’arrivée des intelligences artificielles modifie-t-elle les
emplois dans le secteur bancaire ?
Nous verrons d’abord comment l’IA transforme les métiers de la banque en
améliorant l’efficacité et en créant de nouveaux rôles, avant d’analyser les défis
qu’elle pose sur le plan social et humain.
I.
L’IA au service de la performance et de la
transformation des métiers
I.
Automatiser les tâches répétitives
L’un des premiers effets visibles de l’IA dans la banque est l’automatisation
des tâches de back-office, qui libère du temps pour des activités à plus forte
valeur ajoutée.
Par exemple, la banque JPMorgan Chase utilise un système d’IA appelé COiN
(Contract Intelligence) capable d’analyser 12 000 contrats en quelques secondes.
Ce travail demandait auparavant 360 000 heures humaines.
Cela réduit
drastiquement les coûts tout en augmentant la fiabilité (McKinsey, 2022).
En France, Orange Bank utilise des algorithmes de scoring pour attribuer des
crédits à la consommation en moins de deux minutes.
Cela montre comment l’IA
accélère le traitement des dossiers tout en améliorant la précision des décisions.
D’après le cabinet Deloitte (2022), l’automatisation pourrait concerner
jusqu’à 60 % des tâches bancaires standardisées dans les dix
prochaines années.
II.
Faire émerger de nouveaux métiers
Loin de seulement supprimer des emplois, l’IA en crée aussi de nouveaux.
Le
développement de ces technologies nécessite des data analysts, ingénieurs
IA, auditeurs algorithmiques, spécialistes en cybersécurité, etc.
Par exemple, BNP Paribas a lancé en 2023 un programme de formation interne
pour reconvertir plus de 2 000 employés en spécialistes de l’analyse de données.
Le métier de conseiller bancaire évolue aussi vers des fonctions d’expertise et
d’accompagnement personnalisé.
Selon David Autor, économiste au MIT, l’IA ne remplace pas forcément les
emplois mais modifie leur contenu : on assiste à une « complémentarité hommemachine » (Autor, 2015).
L’humain se concentre sur les décisions complexes,
l’éthique, et la relation de confiance avec le client.
III.
Repenser la relation client
L’IA permet aussi de personnaliser l’expérience bancaire.
Grâce à l’analyse de
données comportementales, les banques peuvent anticiper les besoins des
clients.
Par exemple, un client qui commence à épargner régulièrement peut se
voir proposer automatiquement un placement adapté.
Le Crédit Mutuel, en partenariat avec IBM, a déployé Watson, un assistant IA
qui aide les conseillers à répondre plus vite aux questions.
Cela ne supprime pas
le rôle du conseiller, mais le transforme : il devient un guide expert, capable
d’interpréter les suggestions de l’IA.
II.
Les limites et les tensions sociales liées à
l'automatisation
I.
Fragilisation de certains métiers
L’automatisation touche surtout les postes les plus routiniers : guichetiers,
opérateurs de saisie, agents de contrôle, etc.
En France, selon un rapport de
France Stratégie (2021), environ 13 000 emplois bancaires sont menacés de
disparition d’ici 2030 si l’automatisation se poursuit à ce rythme.
Des établissements comme ING ou HSBC ont déjà annoncé la fermeture de
plusieurs agences et la suppression de milliers de postes en Europe.
Cette
évolution peut générer de l’inquiétude et une résistance au changement,
notamment chez les salariés peu qualifiés.
II.
Une polarisation du marché du travail
L’économiste Daniel Susskind (A World Without Work, 2020) met en garde
contre un monde où les....
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