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Gisèle Halimi: avocate pour les droits des femmes

Publié le 22/04/2024

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« Gisèle Halimi est né le 27 juillet 1927 en Tunisie et meurt en 2020 à 93ans.C’est un avocate mais aussi une figure démocratique en raison de son engagement pour la parole des femmes et la défense de leurs droits. Son premier procès celui de Djamila Boupacha en 1960 illustre bien son engagement et la determination qu’elle porte à son combat. Djamila Boupacha est accusée d’avoir commis une tentative d’attentat à la Brasserie des facultés le 27 septembre 1959 à Alger.

Elle est arrêtée le 10 février 1960, c’est alors le début de son calvaire, incarcérée clandestinement elle fut torturée puis violée à plusieurs reprises par des soldats français, dans le but de la faire passer aux aveux.

En mars 1960 Gisèle Halimi contacté par le frère de Djamila, prend en charge l’affaire elle rencontre pour la première fois Djamila boupacha à la prison de Barberousse le 10 mai 1960, c’est la qu’elle découvre les atrocités que Djamila a vécue. C’est alors que débute un procès politico-médiatique L’avocate prend une décision forte, utiliser ce procès pour dénoncer les abus de l’armée et de l’état français en Algérie.

Elle va utiliser la médiatisation comme levier pour donner de l’importance a l’affaire qui représente aujourd’hui l’un des procès les plus importants dans le jugement de la torture en Algérie puisqu’il est le seul a porté sur le viol des détenues.

Pour Gisèle Halimi c’est une grande première puisqu’elle n’avait jamais auparavant médiatiser un procès à ce niveau-là.

Tout commence par les dépôts de plaintes contre le général Ailleret, commandant supérieur des forces armées en Algérie et Pierre Messmer, ministre des Armées ce qui fait entrer l’affaire sur la scène médiatique française.

Vient ensuite la médiatisation par les intellectuels anticoloniaux et dont la plus connue est la tribune de Simone de Beauvoir « Pour Djamila Boupacha » publié dans le monde le 2 juin 1960.

L’avocate a sue s’entourer des bonnes personnes pour rendre son combat important au niveau national mais aussi au niveau international.

Elle a fait entrer cette affaire et donc la condition des pays colonisés mais aussi la condition des femmes dans le débat public. Elle a défendu également des indépendantistes Tunisien et le front de libération national en 1956 elle est l’avocate de dizaine de militants condamnés sur la base d’aveux extorqués. Procès Djamila Boupascha c’est l’un des plus marquant de la carrière d’avocate de Gisèle Halimi , car il lance sa carrière d’avocate médiatique. Gisèle Halimi est également une figure démocratique car elle a libéré la parole des femmes, elle a sue les écouter et les a considérer comme victimes. Le procès de Tonglet Castellano est un bon exemple de ces actions. C’est l’affaire d’Anne Tonglet et d’Araceli Castellano un couple de jeunes vacancières belges, battues et violées par trois hommes dans la nuit du 21 août 1974, dans une calanque de Marseille où elles campaient avant de rejoindre un camp naturiste.

Leur orientation sexuelle ainsi que leurs pratiques naturistes sont alors, pour certains, une preuve pour les discréditer.

De plus les suspects prétendaient qu’elles étaient consentantes. Comme pour chaque viol à l’époque, les faits sont requalifiés en coups et blessures et seront donc jugés comme un délit en correctionnelle. Une première bataille pour un procès aux Assises Afin de faire reconnaître comme crime, le viol qu’elles ont subi, le couple se rapproche des associations féministes et de Gisèle Halimi, grande avocate des droits des femmes, Celles-ci se rassemblent pour faire pression sur le tribunal correctionnel de Marseille qui finit par se déclarer incompétent.

L’affaire est renvoyée devant les assises. C’Est le début d’un parcours pour une reconnaissance du viol : Qui passe d’abord par la Médiatisation : En attendant le nouveau procès, les rassemblements féministes se poursuivent, la parole se libère peu à peu.

Gisèle Halimi veut faire de cette affaire, le « procès du viol ».Elle médiatise et refuse le huis-clos.

Médiatiser le procès interpelle la population et les journalistes et installe une certaine pression sur la justice et ce qui gouverne pour qu’ils reconsidérèrent l’importance du crime.

Le but est également d’alerter la population sur cette violence et donc un moyen pour l’avocate d’être mieux entendu et d’encourager d’autres victimes de viol à en parler Le procès s’ouvre finalement le 2 mai 1978 à Aix en Provence et suscite un engouement médiatique inédit.

Pour parler de la place des femmes, l’avocate fait appel à des personnalités politiques et intellectuelles. Au terme de deux jours d’audiences chahutées, le verdict tombe.

Serge Petrilli, le meneur, est condamné à six ans de prison pour viol, les deux autres à quatre ans pour tentative de viol.

Un soulagement pour les victimes et leur avocate.

Une décision forte de sens à une époque où la loi ne reconnaît pas le viol comme un crime : Dans la société il n’était pas anormal de penser que les femmes aimait être violé ou qu’elle le provoquait.

Ce procès à inciter le débat public et à susciter beaucoup d’intérêt et de remise en question. Ce procès conduit à une nouvelle définition juridique À travers cette lutte pour la reconnaissance du viol comme crime, ce procès a permis d’ouvrir un grand débat national et va pousser les politiques à agir. En.... »

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