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FICHE DE LECTURE: LE DÉSERT DES TARTARES DE DINO BUZZATI

Publié le 15/05/2020

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« FICHE DE LECTURE: LE DÉSERT DES TARTARES DE DINO BUZZATI Un jeune officier rêvant d'une vie héroïque et brillante, Giovanni Drogo, rejoint le fort Bastiani, son premier poste.

Malgré une terrible déception, proche del'angoisse, à la vue de cette forteresse lugubre, isolée dans une contrée aride, il accepte d'y rester quatre mois.

Mais peu à peu les habitudes l'engluent ; etune certaine fascination exercée par le Désert des Tartares —cette terre septentrionale désolée et sauvage, qui a la beauté du mystère, la couleur del'espoir — le retient au fort.

Les années passent ainsi, dans la routine de la vie quotidienne : une permission décevante, une fausse attaque ennemie qui, unmoment, éveille la garnison, puis, à nouveau, le temps qui se défait...

Quand le grand jour de l'action ne sera plus une chimérique espérance, Drogo, vieilli etmalade, sera évacué du fort.

Toutefois, si on lui a volé sa vie, on ne lui volera pas sa mort : il « s'en ira » avec lucidité et grandeur, un sourire aux lèvres,solitaire comme il l'a toujours été. Paru à Milan en 1940 (il fut admirablement traduit, en 1950, par Michel Arnaud), ce roman raconte, sous le couvert d'une histoire volontairement nue, écritedans un style réaliste et descriptif, l'aventure de chaque individu dans son impuissance existentielle.

Le fort abrite des hommes dont le destin est limité à laseule essence d'être : leur vie retirée est exempte de distractions, de l'agitation qui, d'ordinaire, masquent le vide.

Ici, rien de superflu : la nature est aussidépouillée que la vie des soldats, rehaussant encore l'absurdité de la destinée.

La quête de l'auteur, son univers clos, sa vision pessimiste du monde lerapprochent de ces grands tragiques que sont Italo Svevo, Franz Kafka, Albert Camus, Julien Gracq.Imperturbable, l'oeuvre envoûte par une sorte de poésie nocturne, comme fantastique et secrètement ironique. L'AUTEUR « Montagnard des marches autrichiennes », Dino Buzzati est né à Belluno (Vénitie) le 16 octobre 1906.

Ce fils de professeur de Droitinternational se lança, dès 1928, dans la carrière journalistique — au « Corrière della Sera » de Milan, dont il est aujourd'hui rédacteur en chef.

Reporter enEthiopie en 1935, il devint correspondant de guerre dans la Marine de 1940 à 1943.

Au lendemain de la Libération, il fut l'un des fondateurs au« Corrière Lombardo ».

Romancier, nouvelliste, auteur dramatique (se rappeler « Un cas intéressant », qu'adapta chez nous Camus en 1955), Dino Buzzatiest aussi peintre (en 1967 exposition à « La Pochade » à Paris) et décorateur (costumes et décors pour la Scala en 1959 et 1960).

Sept traductions de sesoeuvres, à ce jour, ont paru en France : « Le Désert des Tartares » (1950, roman), « Barnabo des montagnes » et « Le Secret du Bosco Vecchio » (1959,récits), « L'Ecroulement de la Baliverna » (1960, nouvelles), « L'Image de pierre » (1961, roman),« Un amour » (1964, roman), « En ce moment précis » (1965, carnets), « Le K.

» (1967, nouvelles).

(Editeur : Robert Laffont). Le Désert des Tartares est paru en France en 1949, deux ans avant Le Rivage des Syrtes de Julien Gracq.

Tous deux sont des romans militaires qui contentla même histoire d'un officier qui perd son temps dans l'attente improbable d'une guerre à faire. Le lieutenant Drogo use son âme à force de patience au fort Bastiani où il attend sans espoir l'arrivée des Tartares. Quatre ans après son arrivée au fort Bastiani, Drogo a une permission qui lui permet de retourner en ville.

Mais un sentiment de décalage avec ceux qu'ilretrouve, de déception devant le monde illusoire de la ville, a tôt fait de lui donner envie de retourner au fort. ContexteLe Désert des Tartares raconte le destin d'un homme, rempli d'espoir et de rêves, qui attendra toute sa vie un événement qui, lorsqu'il se produira enfin, luiéchappera.

C'est aussi le récit de la fascination du désert et de l'attente. RésuméGiovanni Drogo attend avec impatience sa première affectation en tant que lieutenant.

Plein d'espoir et d'ambitions, il rejoint le fort Bastiani qui surplombele désert des Tartares.

Mais la déception arrive rapidement.

Le fort défend une immense étendue désolée, qui n'a jamais connu et ne connaîtra sans doutejamais d'envahisseur.

La vie du fort, isolé du monde, s'organise autour d'une discipline de fer et de l'unique espoir d'une invasion prochaine.

La fascinationqu'exercent à la fois cette attente et le désert caillouteux qui s'étend à perte de vue retient Drogo pendant quatre ans dans le fort.

Sa première permissionlui apporte une nouvelle déception.

Il s'est éloigné de ses proches et ne trouve plus le moyen de communiquer avec sa mère, sa fiancée ou ses amis.

Ildécide cependant de quitter le fort, mais une réorganisation du personnel l'oblige à y retourner.

Pendant quinze années, les occupants du fort assistent à laconstruction d'une route, espérant toujours une attaque.

Mais quinze nouvelles années passent.

Drogo, devenu capitaine, puis adjoint du commandant, nequitte quasiment plus le fort.

Malade, il refuse cependant d'aller se faire soigner en ville, craignant de manquer l'attaque tant attendue.

Et, le jour oùl'invasion se produit enfin, le vieil homme est évacué vers l'arrière, malgré ses protestations indignées.

Il meurt seul, sans gloire, mais un sourire auxlèvres, provoqué par la prise de conscience de l'ironie et de l'absurdité de sa vie.

L'ironie du destinLe jeune officier Giovanni Drogo apprend enfin un matin de septembre qu'il est nommé au fort Bastiani, sa première affectation.

Il voit dans cette mutation lecommencement de sa vraie vie.

Le fort Bastiani se trouve pourtant à une "frontière morte", entouré d'un désert de pierres et de terre desséchée qu'onappelle, d'après une légende, le désert des Tartares ; il n'a jamais été le siège d'aucun combat.

Le jeune lieutenant a tôt fait de déchanter devant cettebâtisse lugubre où il ne se passe rien.

Ses supérieurs, le commandant Matti et le capitaine Ortiz, semblent hypnotisés par l'ennui et leur attente communed'une attaque imaginaire des Tartares.

Drogo accepte cependant de rester quatre mois, jusqu'à la visite médicale qui devrait le déclarer inapte à résider aufort.

Mais une 'force inconnue, la mécanique des habitudes qui peu à peu sclérose la conscience, la vanité militaire et la fascination du désert vonts'emparer de lui et le retenir au fort de très longues années.

Devenu vieil officier, il sera évacué vers l'arrière...

juste le jour où les troupes tartares sedécident à déferler. Le temps videLe sujet du livre est une interrogation dramatique sur la raison de vivre et sur la fatalité du destin.

Tout le récit est écrit au passé simple comme si leprésent ne pouvait exister pour Drogo : il épuise ses pensées dans le souvenir de la ville où il était heureux, chez sa mère, et l'espoir d'une attaque desTartares.

Buzzati n'utilise le présent que pour s'adresser au lecteur et l'inviter à prendre conscience de la fatalité qui s'abat sur Drogo.

La vie du fort englueprogressivement la conscience et engloutit les jours les uns après les autres, au point qu'ils ne semblent pas différents pour le jeune lieutenant, incapablede les distinguer.

Même si, un jour, un soldat et son cheval son? tués dans le désert, que tout le fort se met en branle et s'excite à l'idée de la guerre, trèsvite la monotonie reprend ses droits, et les jours redeviennent les mêmes.

La dérision du temps est plus forte que les événements.. »

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