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FICHE DE LECTURE E. ZARIFIAN : Les jardiniers de la folie

Publié le 17/05/2020

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« FICHE DE LECTURE E.

ZARIFIAN : Les jardiniers de la folie 1) Présentation du contenu de l'ouvrage a) Éléments biographiques Édouard ZARIFIAN est né en 1941.

Français d''origine turque arménienne, c'est 65 ans plus tard qu'il décédera en laissant derrière lui de nombreux débats.Psychiatre de profession, il questionna longuement l'utilisation de traitements médicamenteux dans multiples création, tel queles "Les jardiniers de la folie" (1988), "Des paradis plein la tête" (1994), "Le prix du bien-être: psychotropes et sociétés" (1996), "La Force de guérir" (1999) et "Legoût de vivre" (2005). Son approche critique de la psychiatrie tend, encore aujourd'hui, à questionner tant les pratiques professionnels, que les représentations à l'égare de la maladiementale.Ainsi, il fut l'un des premiers à questionner les fondements de la psychiatrie et l'évolution des pratiques. a) Genre littéraire E.ZARIFIAN a publié les jardiniers de la folie en 1988.

Cet ouvrage est un livre, appartenant au registre didactique.

En effet, cet écrit à pour objectif d'enseigner etde transmettre un savoir. b) Résumé E.ZARIFIAN a choisi de débuter son ouvrage par une définition approfondie les notions de « maladie mentale » « folie »* Dans la première partie (qu'est-ce que la maladie mentale ?), l'auteur définis et explique différents troubles associés à la maladie mentale : l'anxiété, la dépression,l'état maniaque, la bouffée délirante aigue, la schizophrénie, le délire paranoïaque et les personnalités pathologiques. * La deuxième partie (le normal et le pathologique) nous emmène à nous questionner sur nos représentations.

Qu'est ce que la folie, Qui est fou, qui ne l'est pas ?Dans cette partie l'auteur met en avant la rigidité des frontières instaurées par la société : Les maladies sont définies avec rigueur sans réellement laisser de place audoute.

L'auteur compare ainsi le normal et le pathologique.

Il met en avant la difficulté à définir chaque notion, tant ces définissions dépendent de l'émetteur, ducontexte.

Il met également l'accent sur la notion de névrose : chacun de nous a dans sa personnalité des failles ; peurs liées à ‘enfance, au rapport à la famille, ouencore a des sources inconnues, autant de vulnérabilités.

Ainsi, nous sommes tous sujet à la folie.

Il dit « «On peut avoir un seuil élevé, et donc être a priori normal,mais se trouver un jour submerger par des conditions d'environnement qui engendrent l'apparition de symptômes pathologiques » p54 L'auteur en vient à nousinduire différentes questions pertinentes : Et si la folie pouvait appartenir à la norme ? * L'auteur introduit alors les médicaments du cerveau.

Il nous conte l'histoire et l'évolution des traitements.

Les neuroleptiques, les antidépresseurs, les régulateurs del'humeur, et les hypnotiques nous sont présentés dans un détail épatant. * La réflexion de l'ouvrage s'axe désormais sur la place de l'homme dans l'évolution des médicaments dans le milieu de la psychiatrie.

Deux courants nous sonténumérés : l'homme objet et l'homme sujet.

Dans la théorie de l'homme objet, l'homme semble être une expérience humaine, qui permet de faire avancer les réflexionset de nuancer les traitements.

Les expérimentalistes concentrent alors leur recherches sur les aspects purement biologiques du sujet, sans appréhender réellement lessphères sociales et psychologiques. * L'homme sujet permet à l'auteur d'intégrer l'importance de l'extérieur dans une pathologie mentale.

L'homme sujet est ici mis en relation avec différentespsychothérapies ou le patient et la famille sont au cœur du parcours de soin.

« Quoi qu'il en soit, elle instaure l'homme en sujet, c'est à dire en être pensant considérécomme le siège de la connaissance.

Et c'est un sujet qui pense car c'est un sujet qui parle.

» Une citation qui suffit à exposer l'opinion de l'auteur. * Folie et société tente d'exprimer le rapport entre la folie et l'extérieur.

Le narrateur nous fait découvrir les théories anti psychiatriques selon lesquelles les personnesprésentant des troubles mentaux ne devraient pas être enfermés.

Le regard d'E.ZARIFIAN se tourne ensuite vers les différentes institutions spécialisées dans l'accueilde personnes en situation de handicap mental : la critique s'adresse aux institutions qui ne prennent pas le temps de former le personnel soignant et ou le patient n'estpas placé au centre des questionnements.* Qui sont donc ces jardiniers de la folie ? Ce sont nous, vous, moi, et toutes ces autres personnes qui côtoient chaque jour la folie, et qui, en sommes n'en connaissentpas grand.

Le jugement rassure alors, car ce que l'on ne connaît pas transmet la peur.

L'auteur utilise cette partie pour réinscrire l'importance de la famille etl'étiquetage qu'elles supportent.

E.ZARIFIAN envisage une psychiatrie plus centrée sur la communication et la psychologie.

Selon lui la folie n'existe pas, etpourtant, c'est la société qui la perpétue en organisant des structures et des étiquettes toutes prêtes : Nombre d'institutions « soignantes » sont en fait des lieuxd'exclusion fabriquant la chronicité et le grand ghetto des incompris ».Pour la sociogenèse, Zarifian est encore plus expéditif p 236 "L'explication sociologique de la folie est simple.

Cette position repose sur trois affirmations :premièrement la folie n'existe pas ; deuxièmement, c'est la société qui rend fou ; troisièmement, pour guérir la folie, il faut réformer la société..

Le mouvementantipsychiatrique, issu de cette idéologie est mort de ses propres excès" 2) Analyse de l'ouvrage a) Contexte Au XXème siècle, on découvre a la psychiatrie une réelle volonté de guérir les patient.

Un constat posé entre autre par l'évolution des traitements : l'utilisation destraitements chocs et camisoles laissent place en 1960 à des traitements médicamenteux moins violents.Avec l'apparition de la seconde guerre mondiale, les asiles manquent de moyens, et la psychiatrie s'ouvre aux sciences humaines.

C'est l'occasion pour nombre demédecins de repenser l'utilité des hôpitaux psychiatriques et de prôner la « dés-institutionnalisation » qui tend à réduire le rôle de l'«hospitalisation».

La parole dupatient prend ainsi toute son ampleur.Peu à peu, la conviction des professionnels et des constats réalisés semblent ouvrir les frontières de la psychiatrie;La loi 85-1468 du 31 décembre 1985 relative à la sectorisation à permis de délimiter des territoires d'intervention.

Cette mesure a permis un partenariat progressifentre les différentes structures d'un même secteur et ainsi, l'hospitalisation a été révisée dans un projet d'ouverture vers l'extérieur.C'est le 26 mai 1988 qu'apparait la loi relative au placement des personnes atteintes de troubles mentaux dans des établissements ou. »

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