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FICHE DE LECTURE: Apprendre à voir l'architecture de Bruno Zevi

Publié le 15/05/2020

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« FICHE DE LECTURE: Apprendre à voir l'architecture de Bruno Zevi Biographie : Bruno Zevi est né à Rome le 22 janvier 1918, dans une grande communauté juive.

Il entreprend des études d'architecture dès 1936, d'abord en Italieavant de fuir l'antisémitisme de Mussolini.

Il émigre à Londres puis à New-York, dans les prestigieuses universités de Columbia et enfin d'Harvard, d'où il estdiplômé par Walter Gropius en 1941.

De retour en Italie, il continue ses actions politiques en même temps que la pratique architecturale, fondant l'Association pourl'Architecture Organique, plaçant l'œuvre de Frank Lloyd Wright au centre de l'architecture moderne.

Devenu professeur d'Histoire de l'architecture à l'institutuniversitaire de Venise, il publie en 1948 son œuvre majeure : Saper Vedere l'Architettura, Apprendre à voir l'architecture, qui est traduit en 15 langues.Bruno Zevi décède à Rome le 9 janvier 2000, quelques semaines avant son 82ème anniversaire. 1.

L'espace, élément fondamental de l'architecture Le caractère distinctif de l'architecture est qu'elle existe dans un espace tridimensionnel qui inclut l'homme.

L'architecture est comme une grande sculpture évidée, àl'intérieur de laquelle l'homme pénètre, marche, vit.A la Renaissance , la découverte de la perspective ( représentation graphique des trois dimensions - largeur , profondeur , hauteur) fit croire aux artistes du XVesiècle qu'ils possédaient enfin les dimensions de l'architecture et la méthode de la représenter.Mais au XXe siècle , on découvre qu'il y a un autre élément qui s'ajoute aux trois dimensions traditionnelles : ce sont les déplacements successifs de l'angle visuel.L'homme, en se déplaçant dans l'édifice, en le regardant sous des points de vue successifs, crée lui-même, pour ainsi dire, la quatrième dimension, et donne à l'espacesa réalité intégrale.C'est ainsi que le temps fut baptisé "quatrième dimension". Ce nouveau facteur "temps" a un sens différent en peinture et en architecture : en peinture comme en sculpture, la quatrième dimension est un élément de la réalitéd'un objet que le peintre choisit de projeter sur un plan, et qui ne demande aucune participation physique de l'observateur . La définition la plus juste que l'on puisse donner aujourd'hui à l'architecture est celle qui tient compte de "l'espace interne" : l'espace interne est l'essence del'architecture.Tout ce qui ne possède pas d'espace interne n'est pas de l'architecture. N.B : l'expérience spatiale ne se réalise pas seulement à l'intérieur d'un édifice mais se prolonge dans la ville, les rues, les places...

chaque édifice collabore à lacréation de deux espaces : l'espace interne, défini par l'édifice lui-même, et l'espace urbanistique, enfermé entre cet édifice et les édifices voisins. 2.

Représentation de l'espace Le problème de la représentation de l'espace architectural n'a pu être résolu.

Cependant il existe quelques moyens pour y parvenir : A.

Les plansLes plans constituent le principal moyen de représentation.

La façon de faire ces plans variera d'un auteur à un autre et il peut être difficile de représenter l'effet voulupar l'auteur en un seul plan.Selon B.Zévi, la mise en commun des multiples interprétations d'un édifice et les discussions qui en découleront permettront d'enseigner à comprendre l'espace,mieux qu'en reproduisant des plans devenus "archétypiques". N.B : dans l'éducation architecturale, même si l'on se limite aux simples plans, la méthode du résumé graphique est très importante : la vue d'ensemble vient avant ledétail, la structure avant la finition et l'espace avant la décoration. B.

Les façadesIl s'agit ici de reproduire des éléments qui ont deux, au maximum trois dimensions.

Pour être satisfaisante, une élévation doit être une représentation précise,différenciant clairement les pleins et les vides et les différences de matériaux.

La réussite de cette méthode graphique réside dans la prise en compte de l'échelle (rapport entre les dimensions du bâtiment et du corps humain ). C.

Les photographiesLa photographie résoud les problèmes de la représentation des trois dimensions ( donc les problèmes de la sculpture et de la peinture) et reproduit fidèlementl'ensemble de l'édifice.Cependant, la photographie n'embrasse l'édifice que sous un seul angle visuel, et ne permet donc pas de reproduire les successions continues des points de vue parlesquels passe l'observateur ; la photographie ne peut reproduire le caractère spatial de l'architecture : elles ne représentent pas en quatre dimensions. A la fin du XXe siècle, l'invention de la prise de vue cinématographique a permis de revisiter le bâtiment en quatre dimensions et donc de résoudre l'ensemble desproblèmes jusqu'alors posés.A reformuler3.

Les époques de l'espace L'architecture est déterminée par un certain de nombre de conditions :les conditions sociales (la situation économique), les conditions intellectuelles (désirs), les conditions techniques (progrès) et les conditions esthétiques ( conceptionset interprétations artistiques) ... La critique architecturale peut se décomposer en plusieurs analyses : - l'analyse urbanistique - l'analyse architecturale proprement dite - l'analyse volumétrique -l'analyse de la décoration- l'analyse de l'échelle. • L'espace statique de la Rome antiqueL'espace romain est pensé statiquement : c'est son caractère fondamental.

Aux espaces circulaires ou rectangulaires, il impose la symétrie, l'autonomie absolue parrapport aux espaces voisins cernés par des murs épais ; c'est une grandeur doublement axiale, d'échelle inhumaine et monumentale, et indépendante de l'observateur. • Sens de l'humain dans l'espace chrétien Le calme du rythme paléochrétienL'église chrétienne conjugue l'échelle humaine des grecs et la conscience de l'espace interne des romains.L'architecte chrétien supprime une abside et déplace l'entrée sur le petit côté : il rompt ainsi la double symétrie du rectangle, conserve un seul axe longitudinal et enfait une ligne directrice.

Toute la conception planimétrique et spatiale, toute la décoration obéissent à ce caractère dynamique : la trajectoire de l'observateur. • Eloquence de Byzance L'accélération byzantineLe problème de l'architecte byzantin n'est plus de caractère structural, mais se limite à intégrer dans le schéma longitudinal paléochrétien l'urgence d'une accélération.L'espace byzantin "se dilate" : usage des plans de lumière, des vastes superficies lumineuses qui se développent en tapis chromatiques... • Rupture barbare des rythmes Interruption barbare des rythmes. »

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