Databac

Fatalité et espoir dans l'univers de Malraux

Publié le 16/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Fatalité et espoir dans l'univers de Malraux Ce document contient 997 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature.

« E X P 0 S É S F C H E S 8 1 Fatalité et espoir dans l'univers de Malraux Face à l'hésitation fondamentale qu'est toute existence humaine, quelle at­ titude choisir ? De nombreuses tentations semblent avoir sollicité Malraux.

Il n'est pas certain que sa réponse ultime, s'il en existe une, se trouve dans ses romans .

....

1 -LA SOUMISSION AU DESTIN OU LES TENTATIONS SURMONTÉES Le monde farfelu Dans des œuvres de jeunesse (Lunes en papiers, Royaume farfelu), Malraux a cultivé une littérature de fantaisie dans la lignée de Max Jacob.

Mais, comme chez ce dernier, la fantaisie cache une inquiétude profonde : J' obsession du hasard, du désordre fondamental et dérisoire des choses.

Cette veine est représentée dans les romans par le personnage exemplaire de Clappique dans La Condition humaine.

Elle prend avec lui la forme du «joueur», héritage de Dostoïevski.

La boule de la roulette est l'expression de la précarité hésitante de la vie:« L'hésitation même de son mouvement vivait : ce mouvement à la fois inéluctable et mou tremblait ainsi parce que des vies lui étaient liées.

» Expression d'une manière de vivre qui consiste à se livrer tout entier au hasard de la vie.

Lier ainsi son existence à la tra­ jectoire capricieuse de la boule, c'est accepter la fatalité.

Clappique, fasciné, re­ noncera à se rendre au rendez-vous fixé par Kyo, le livrant ainsi par caprice à la police et à la mort.

Comme le dit Gisors, c'est pour lui,« un moyen de nier la vie, [ ...

]de nier, et non d'oublier».

Le joueur mythomane s'enferme dans son rêve, la fantaisie est bien une impasse.

L'illusion de la puissance Mais l'impasse la plus importante -parce qu'elle est sans doute la plus grande tentation à surmonter -est celle des « conquérants » : vouloir posséder par la do­ mination les hommes dans la politique, les femmes dans l'érotisme.

La figure exemplaire de cet échec est le personnage de Grabat dans La Voie royale.

Parti pour se construire un empire où il pourrait à la fois régner sur les Moï et assouvir son désir de posséder des femmes, on le retrouve réduit à l'état d'esclave, aveugle, détruit, peut-être châtré.

On le découvre attaché à une meule qu'il fait tourner inlassablement, au point de continuer ses rotations, comme un automate, une fois libéré.

On a souligné combien cette image annonçait Le Mythe de Sisyphe de Camus, par l'image de la répétition absurde.

On peut aussi la rapprocher de la rou­ lette de Clappique, des prisonniers qui tournent en rond (dans L'Espoir): le cercle est toujours l'expression de l'absurdité, de l'absence de perspective, du désespoir chez Malraux.

De façon plus générale, Perken, Garine, Ferrai, à des degrés divers, reflètent le désir de donner un sens à l'existence par la domination.

Tous commettent la même erreur : croire que la puissance est dans la possession ; et tous finissent par voir leur échapper ce qu'ils ont cru tenir: la richesse, un territoire, une organisation politique, les femmes, avant d'être écrasés.

[§L LES ROMANS DE MALRAUX. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles