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Faire son devoir, c’est réellement perdre sa liberté ?

Publié le 13/12/2020

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« Tout devoir est vécu comme une contrainte que nous impose la société ou notre propre conscience.

Cette contrainte semble s’opposer en même temps qu’à nos désirs, à notre liberté, pensée spontanément comme droit proportionnel à la capacité de satisfaire ces mêmes désirs.Les contrarier serait donc en apparence contrarier nos libertés.

Mais, pour nous convaincre de remplir nos devoirs, on brandit souvent les droits qui en découlent.

Si chacun remplit ses devoirs, ce seront les droits de chacun qui seront respectés en retour, les devoirs des uns étant les droits des autres, si chacun fait son devoir, chacun pourra faire ce qu’il veut ; à défaut de pouvoir faire ce qu’il lui plait , sans être soumis aux autres.

Aussi, on peut se demander si faire son devoir, c’est réellement perdre sa liberté ? La liberté exclue-t-elle toute contrariété ou la possibilité même d’être contrarié et de pouvoir se contrarier est elle la marque de la liberté ?.

Nous nous demanderons en quoi nos devoirs semblent naturellement s’opposer à l’idée que nous fassions de la liberté , si s’en tenir à ce n’est que confondre devoir et contrainte ou ce qui s’oppose véritablement à la liberté si ce n’est le devoir en lui même ou si ce n’est dans l’expérience du devoir que se révèle pleinement la liberté. I ) Le devoir contre le désir Nul n’aurait conscience de ses devoirs s’il n’était éduqué par ses parents d’une manière autoritaire et nul ne les respecterait si ses devoirs n’étaient pas accompagnés de la menace de sanction.Donc tout devoir est une contrainte et toute contrainte vise à restreindre la liberté d’action de chacun.

Or, qu’elle serait ci si elle n’était pas celle d’agir de notre plein gré, selon nos désirs propres et c’est à dire pour se faire plaisir et chacun sait que chacun vit son plaisir pour lui même et non pour celui des autres, même si parfois, dans le meilleur des cas, et cela ne dépend pas seulement de nous, le plaisir peut être mutuel, mais le plus souvent le plaisir de chacun fait le déplaisir des autres; surtout lorsque le plaisir met en jeu notre amour propre ; pensons à la compétition sportive ou scolaire par exemple et plus généralement à l’ambition et à la réussite scolaire. Le désir est nécessairement égocentrique et le plus grand des désirs chez l’être humain, c’est de s’affirmer comme supérieur aux autres ,ce qui rejoint l’honneur et le prestige, donc à leur dépend, comme dans le cas de l’argent, du pouvoir ou encore de la sexualité par exemple.

En ce sens, l’Homme vise la destruction ou la domination de l’autre toujours concurrent : la seule loi de la liberté, c’est la loi du plus fort ; obéir au devoir qui nous contraint de respecter la liberté d’autrui, c’est donc nécessairement s’affaiblir et se soumettre plus ou moins selon le rapport de forces qui nous y contraint à la loi de leur désir : la liberté universelle est une illusion .

Si tout le monde est libre en théorie , personne ne peut l’être en pratique car les libertés s’annulerait les unes les autres devant se soumettre en permanence au devoir de respecter la liberté au dépend de sa propre liberté.

Respecter la liberté d’autrui, c’est toujours renoncer à l’emporter en imposant son désir de réussite vis-à-vis des autres, et renoncer à imposer son désir c’est renoncer à agir par nous même et pour nous même, ce qui est la définition la plus universelle et commune de la liberté : être soi (son désir) et agir pour soi. Mais le devoir est souvent perçu comme une obligation intérieure que l’individu s’impose à lui même, en l’absence de toute sanction ou menace extérieure, c’est ce qu’on appelle la conscience morale qui nous rend juge de nous même et dans la mauvaise conscience, le remord et la honte de soi, car ses sentiments négatifs de soi sur soi compromettent tout nos plaisirs et surtout le plus fondamental:celui de l’amour de soi.

Or, cette conscience intérieur du devoir est générée par l’éducation que nous avons reçue, celle ci est toujours contraignante et menaçante ; la preuve est que sans éducation, et la menace des adultes, l’enfant devient nécessairement violent et tyrannique.

Pour échapper à cette menace éducative extérieure, l’enfant l’intériorise ; ce qui produit en lui le sentiment de se sentir coupable et honteux de lui même ce qui le conduit au malheur, il perd toute autonomie dès lors que ces désirs eux mêmes sont réprimés , voire même refoulé, il devient donc un individu qui agit selon des règles et des conventions sociales prescrites pour faire plaisir aux autres, c’est la domination intériorisée la plus profonde et la plus efficace car, contre elle, on ne peut se révolter pour s’affirmer soi même.. »

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