Etre soi-même, cela s'apprend-il ?
Publié le 22/04/2021
Extrait du document
«
Fossé Lucas
08/01/2021
Essai philosophique
La question « Être soi-même, cela s’apprend-il ? » paraît aux premiers abords
paradoxale ; nous sommes nous-même, nous en sommes conscients et nous avons
conscience de ne pas être autre, comme l’explique Descartes à travers le « Cogito ergo
sum ».
La question renvoi à l’idée d’identité, au fait d’être sa propre personne c’est-à-dire
une unité qui perdure tel quel dans le temps, qui est immuable ; nous sommes des individus
possédants chacun un prénom ainsi qu’un ADN et cela jusqu’à notre mort.
Cette
interrogation met également en valeur la notion d’apprentissage qui signifie ici un travail fait
par l’individu dans le but d’acquérir un savoir : la connaissance de soi.
En effet, la question
nous incite alors à chercher à nous connaître pleinement.
Nous verrons tout d’abord qu’il est possible de répondre par l’affirmatif à la question
« Être soi-même, cela s’apprend-il ? » mais que cette réponse est incomplète et occulte
certains arguments plus nombreux qui font tendre la réponse vers le non.
Pour beaucoup de personnes, être soi-même est inné et on retrouve plusieurs
éléments qui vont dans ce sens.
Platon, philosophe de la Grèce antique, présentait déjà
l’Homme comme un être dont tout de lui est inné : nous faisons tout naturellement jusqu’à
être nous-même.
De plus cette vision est partagée par la religion judéo-chrétienne puisque
Dieu, créateur de toute chose dans la croyance, sait dès notre naissance si à notre mort nous
irons au Paradis ou si nous irons en enfer.
Il est donc juste de dire que c'est lui qui a décidé de
l'identité de l'Homme et que ce ne serait donc pas à l'Homme de vouloir devenir lui-même.
Il
est condamné à suivre un destin et est donc nécessairement lui-même.
L’exemple de l’hérédité vient aussi soutenir cette thèse.
Effectivement, l'hérédité est
l'ensemble des traits de caractère (physiques ou morales) dont on hérite de ses parents.
Nous pouvons donc dire que cet héritage nous conforte dans l’idée qu'être soi-même est
inné, puisque ces caractères transmis par notre famille l’ont été indépendamment de notre
volonté : nous ne pouvons pas les choisir et sommes donc obliger de vivre avec ; être soi-
même est donc naturel ou inné.
Cependant, nous ne cessons d’apprendre toute notre vie, du langage au plus jeune
âge jusqu’à l’instruction d’un métier ; nous apprenons des choses de notre naissance à notre
mort.
Alors pourquoi n’apprendrions-nous pas à être nous même tout au long de notre vie ?
Étymologiquement, « apprendre » a pour origine le latin apprehendere qui signifie
saisir ou prendre.
Il y aurait donc dans le fait d'apprendre une certaine forme
d'appropriation, une prise de possession.
Cependant, l'étymologie ne semble pas nous.
»
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