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Est-il possible de combattre l'injustice tout en respectant le droit ?

Publié le 15/05/2020

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« Définition des termes du sujet: Injuste / Injustice: un mal, ce qui est contraire à la loi, une inégalité. RESPECT : Sentiment éprouvé face à une valeur jugée éminente ou absolue, et qui conduit à s'interdire tout ce qui pourrait lui porter atteinte.

Le respect est, selon Kant, le seul mobile subjectif possible de l'action moraledésintéressée, c'est-à-dire d'une action déterminée objectivement par la seule représentation de la loi ( ou impératifcatégorique).

Le respect est alors ce que l'on doit à autrui en tant que personne morale. JUSTICE:a) Juste reconnaissance du mérite et des droits de chacun.b) Caractère de ce qui est conforme au droit positif (légal) ou au droit naturel (légitime). DROIT:a° Un droit: liberté d'accomplir une action (droit de vote); possibilité d'y prétendre ou de l'exiger (droit au travail,droit de grève).b° Le droit: ce qui est légitime ou légal, ce qui devrait être, opposé au fait, ce qui est.c° Ce qui est permis par des règles non écrites (droit naturel) ou par des règles dûment codifiées (droit positif).Le droit positif est l'ensemble des règles qui régissent les rapports entre les hommes dans une société donnée.

Ledroit naturel est l'ensemble des prérogatives que tout homme est en droit de revendiquer, du fait même de sonappartenance à l'espèce humaine (droit au respect). 1.

Donnez toute leur importance à des termes comme « combattre » et « respecter ».

Les autres termes sont déjàdes notions du programme.

La difficulté est donc de saisir la spécificité du sujet, comme toujours.

Or, combattre ,«c'est s'opposer avec les moyens adaptés à la fin poursuivie.

Quelle est cette fin ? Quels sont les moyens ? Dans lecontexte du sujet, peut-on parler d'injustice quand il s'agit d'un état de nature ? Il semble a priori que non.

En effet,l'état de nature n'est pas immédiatement un état d'injustice, puisqu'il n'y a pas de justice, c'est-à-dire delégislation, de juridiction, qui règle les rapports entre les hommes.

Cependant, dès lors que la situation se dégrade etdevient un état de « guerre de chacun contre chacun » (Hobbes), alors on peut parler d'un état de détresse dont ilfaut sortir.

Mais on est déjà dans un état où l'homme prend conscience de ce que peut être l'injustice.Il faut noter que « le droit dans le sujet, fait d'emblée référence au droit politique.

De ce point de vue, il faut mettrel'accent sur le pouvoir réglé par la législation, plutôt que de faire une analyse successive des différents sens du mot« droit De toute façon, en parlant du droit politique, on est forcément appelé à parler du droit naturel à un momentdonné.

Mais cela résulte alors d'une réflexion et non d'un catalogue d'acceptions du concept de droit.Voilà pourquoi le sujet appelle une réflexion simple (et on a intérêt à partir du simple pour amener progressivement lacomplexité), qui consiste à dire que le droit (moyen) a été institué pour combattre l'injustice (fin), celle-ci étant laconséquence dramatique de l'état de nature (chaos, violence, rapports de force, conflits).

Donc c'est pour cesserde se combattre par la force (ou l'utilisation illimitée du droit naturel de se défendre contre toute agression), que ledroit est institué politiquement.

S'il est vrai que l'on peut combattre l'injustice par la force, quand on y estcontraint, il est possible, et même nécessaire, de la combattre en respectant le droit.

"Tout en respectant le droit",c'est-à-dire, ici, que non seulement il n'y a pas incompatibilité, mais rapport de cause à effet : respecter le droitéquivaut à combattre l'injustice, en soi et hors de soi, par la loi et non par la force, quitte à employer la forcelégale, publique, au service du droit.Alors, la question paraît étonnante, car on voit mal comment on pourrait combattre l'injustice en dehors du respectdu droit.

C'est parce que l'on veut combattre l'injustice que l'on est conduit à respecter le droit.

Car le combat quise réduit à la force, tant qu'il n'y a pas un état de droit, n'est pas du droit, et le "prétendu droit du plus fort commedit Rousseau, ne règle pas le problème de l'injustice. "Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître, s'il netransforme sa force en droit et l'obéissance en devoir.

De là le droit du plusfort; droit pris ironiquement en apparence, et réellement établi en principe:mais ne nous expliquera-t-on jamais ce mot? La force est une puissancephysique; je ne vois point quelle moralité peut résulter de ses effets.

Céder àla force est un acte de nécessité, non de volonté; c'est tout au plus un actede prudence.

En quel sens pourra-ce être un devoir?Supposons un moment ce prétendu droit.

Je dis qu'il n'en résulte qu'ungalimatias inexplicable.

Car sitôt que c'est la force qui fait le droit, l'effetchange avec la cause; toute force qui surmonte la première succède à sondroit.

Sitôt qu'on peut désobéir impunément on le peut légitiment, et puisquele plus fort a toujours raison, il ne s'agit que de faire en sorte qu'on soit leplus fort.

Or qu'est-ce qu'un droit qui périt quand la force cesse? S'il fautobéir par force on n'a pas besoin d'obéir par devoir, et si l'on n'est plus forcéd'obéir, on n'y est plus obligé.

On voit donc que ce mot de droit n'ajoute rienà la force; il ne signifie ici rien du tout.

[...].

Convenons donc que force nefait pas droit, et qu'on n'est obligé d'obéir qu'aux puissances légitimes."ROUSSEAU Le problème à résoudre est le suivant : "le plus fort n'est jamais assez fortpour être toujours le maître, s'il ne transforme sa force en droit et. »

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