Entretiens de CONFUCIUS (Résumé & Analyse)

« Selon la légende, Confucius — nom latinisé de K'ung Tsu ou K'ung Fu Tsu (Kongzi ou Kongfuzi) — aurait vécu de 551à 479 av.

J.-C.

Si ces dates semblent erronées, rien cependant ne permet d'en proposer d'autres.Sous Confucius, l'empire chinois des Zhou agonisait, des principautés s'entredéchiraient.

A côté d'une caste denobles guerriers et terriens émergeait une classe de nobliaux lettrés dont l'avènement comme classe dirigeante seral'un des principaux apports de la révolution confucéenne. Enseignement moral, politique et philosophique, les Entretiens de Confucius devaient marquer pour plus de deuxmillénaires, et de façon profonde, la société chinoise. Le confucianisme, élément essentiel de la civilisation chinoiseN'est-il pas extraordinaire qu'un texte aussi court que les Entretiens ou Louen Yu, dont l'initiateur est un personnagequasi légendaire et dont le message ne se réclamait d'aucune divinité, ait eu sur le peuple le plus nombreux de laterre une influence aussi importante et aussi constante ? Car si les Entretiens de Confucius, par leur contenu,évoquent plutôt les Essais de Montaigne ou les Dialogues de Socrate, la révolution sociale qu'ils ont entraînée faitque c'est aux seuls Évangiles qu'ils peuvent être vraiment comparés.Les paroles du Maître ont été compilées à sa mort par des disciples et devinrent le support d'une longue tradition decommentaires, objets d'étude pour les générations qui se sont succédé en Chine jusqu'à l'avènement du XXe siècle. Les Entretiens, un enseignement souple et adapté, mais exigeantLes Entretiens se présentent comme une collection It de paroles du Maître, de dialogues et de courtes anecdotes.Le Maître s'adapte à son auditoire, pousse l'un, retient l'autre.

Son ton est parfois doctoral, parfois empreintd'humour.L'« étude » : tel est le premier mot des Entretiens et non le moins important.

Ce à quoi le Maître fait allusion, cen'est pas à une connaissance spécialisée qui forme des techniciens mais à un savoir généraliste, une étude desAnciens jamais dissociée de la pratique en une recherche constante de perfectionnement.La « piété filiale », pilier de l'ordre —ou plutôt de l'harmonie sociale —, a pour corollaire le respect dû au souverain.Celui-ci n'exclut cependant pas la loyauté à sa propre conscience.Faite du goût de l'étude, du sentiment de la piété filiale, mais aussi de la bonne foi, de la tolérance, voire de l' amourdu prochain, la « vertu » suprême, bien qu'inatteignable, lit être l'objet d'une quête constante de la part del'honnête homme Enfin, non pas lois arbitraires, mais règles coutumières offrant un support aux vertus, les « rites »régissent la société telle que la désirait le Maître.. »