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Dissertation

Publié le 08/12/2021

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David BILODEAU

601102MQ gr. 080

ÉCRITURE ET LITTÉRATURE









PRATIQUE DISSERTATION















Présenté à:

M. Dominic COLLARD













Cégep De Jonquière

Le mercredi 2 avril 2014

Pratique dissertation finale

Une publicité est : « Activité dont le but est d'inciter les consommateurs à consommer les produits ou les services d'une entreprise. » Activité que Frédéric Beigbeder maitrise à la perfection. Ancien publiciste lui-même, Beigbeder a décidé d'écrire un livre avec, en vedette, son ancien travail. « 99 francs » est une autofiction qui s'inscrit avec succès dans le style postmoderniste de l'auteur. Une écriture riche en culture, en autodérision. Un narrateur qui interpelle le lecteur, un auteur qui parle au JE et des centaines d'allusions à la littérature, au cinéma, à la philosophie. Dans cet extrait, on nous démontre une facette de Beigbeder, en présentant une vision pessimiste de la publicité. Il est possible de voir cette vision avec le fait que le narrateur manipule le lecteur et qu'il dépeint une perspective négative des produits qu'il vend.



Tout d'abord, le narrateur présente une vision pessimiste de la publicité parce qu'il manipule lecteur. En effet, il pratique l'autodérision pour forcer le lecteur à le haïr. « Eh oui, je pollue l'univers. Je suis le type qui vous vend de la merde. » (lignes 1-2) Il se traite lui-même de merde, il insulte ce qu'il vend, il diffame son travail. Le narrateur veut amadouer le lecteur en se dénigrant, en disant qu'il est une merde, pour finalement atteindre son but : manipuler les gens. Il laisse croire qu'il est une personne horrible et que ça l'insupporte, alors que la réalité est tout autre, il aime ce qu'il fait. Il le prouve avec une métonymie : il aime polluer l'univers. D'ailleurs, il ne manipule pas seulement le lecteur pour qu'il le déteste : il manipule les sentiments du lecteur pour que celui-ci soit forcé de s'en vouloir. « Il faut attiser la jalousie, la douleur, l'inassouvissement [...] Je passe ma vie à vous mentir et on me récompense grandement. » (lignes 12-14) Il suggestionne au lecteur qu'il se fait avoir, qu'il se fait guidé par des sentiments tel que la rivalité, l'affliction, l'ennui. Il fait sentir le lecteur comme un con, puisque celui-ci se fait avoir à chaque fois. Le narrateur est clair sur le fait qu'il en tire une grande satisfaction. Il met l'emphase sur la récompense qu'il reçoit à manipuler le lecteur, tandis que ce dernier est seulement une marionnette entre ses mains habiles. Bref, on peut facilement dire que le narrateur est certainement un brillant manipulateur et un grand pessimiste.

Ensuite, le narrateur démontre un certain pessimiste face à la publicité pour une autre raison apparente. En effet, le personnage d'Octave montre une vision négative des produits qu'il publicise de plusieurs façons. Premièrement, il ridiculise l'acheteur, le consommateur du produit inutile qu'il vend. Effectivement, le premier exemple se situe aux lignes 11 et 12 de l'extrait à analyser. Après avoir démoralisé le lecteur en lui affirmant que sa peine le rend heureux, il le ridiculise grâce à une modification d'une formulation connue : « l'hédonisme n'est pas un humanisme » (lignes 11-12). Cette phrase constitue une modification à la phrase célèbre de Jean-Paul Sartres  « L'existentialisme est un humanisme ». À l'origine, la phrase signifie que la philosophie de Sartres basée sur l'existence est également centrée sur l'être humain et prend en compte ses aspirations. Frédéric Beigbeder a transformé la phrase en changeant l'existentialisme pour l'hédonisme, qui consiste en l'acquisition de biens pour satisfaire son plaisir personnel. Donc, par la phrase transformée, Beigbeder tient à ridiculiser le lecteur en lui faisant remarquer que l'acquisition de biens pour le plaisir personnel n'est pas revigorante après tout et ce phénomène va à l'encontre de l'être humain dans sa plus simple expression. Par la suite, le narrateur utilise un vocabulaire à connotation négative pour décrire son produit et lui-même. En effet, aux lignes 22 et 23, le narrateur décrit une des voitures dont il fait la publicité en disant : « cette voiture ressemble à un suppositoire géant, ce qui s'avère pratique pour enculer la terre ». Cette comparaison très imagée lui permet facilement de laisser le lecteur se rendre compte à quel point il ne prend pas son travail de publicitaire au sérieux et à quel point il méprise les produits qu'il vend.

En conclusion, le narrateur présente donc bel et bien une vision pessimiste de la publicité par les privilèges qu'il a d'être publicitaire. En effet, au début, Octave utilise l'autodérision pour forcer le lecteur à le détester, car le public aura une opinion négative de la publicité s'il déteste le publicitaire. Par la suite, le narrateur utilise les sentiments du lecteur pour qu'il ait honte de s'être fait avoir par la publicité et qu'il en ait une vision négative. Plus tard, il s'en prend directement à l'achat en disant que se procurer un bien pour le plaisir est inutile et anti humaniste. Pour finir, il utilise un vocabulaire clairement péjoratif pour décrire les produits qu'il vend. Somme toute, Octave présente aisément son dégout de la publicité. On peut également voir un effet semblable à un autre roman de Frédéric Beigbeder. Effectivement, on peut remplacer la publicité par l'amour pour dresser un portrait négatif de l'amour qu'on peut retrouver dans l'Amour dure trois ans du même auteur.

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