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Olympe de Gouges, dissertation à partir de la citation "Ne me libérez pas, je m'en charge"

Publié le 15/08/2022

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« L’un des slogans les plus célèbres du Mouvement de Libération de la femme dans les années 1970 est : « Ne me libérez pas, je m’en charge ! ».

Dans quelle mesure peut-on dire qu’Olympe de Gouges, dans sa Déclaration des droits de la Femme et de la Citoyenne, avait elle-aussi déjà pris son destin en main pour réclamer un monde plus égalitaire ? ODG, une femme actrice de son destin Une femme qui s’exprime par sa parole combattante féminine ODG s’implique personnellement dans l’action, en utilisant la première personne, en interpelant directement son auditoire dans un dialogue personnalisé avec les hommes (Les droits de la femme), puis avec les femmes (postambule), en employant des formules volontaristes et courageuses « je me suis montrée avec la même énergie dans un temps où l’aveuglement des despotes punissait une si noble audace », « je voudrais », « j’avais résolu et décidé », etc... Une femme qui s’exprime au nom de toutes les femmes : Le « je » devient régulièrement « nous », et elle écrit plus dans l’intérêt général que dans son intérêt personnel : le « je » s’efface régulièrement, notamment dans le préambule ou les articles ; son patriotisme sincère se lit aussi dans la dédicace à la reine « En vous parlant ainsi, je perds de vue le but de cette dédicace.

C’est ainsi que tout bon citoyen sacrifie sa gloire, ses intérêts, quand il n’a pour objet que ceux de son pays ». Une femme qui incite les femmes à prendre leur destin en main : Dans le postambule, elle les apostrophe « Femmes, réveillez-vous », les encourageant à écouter le « tocsin de la raison », affirmant leur pouvoir de franchir toutes les barrières « sous les étendards de la philosophe », mais les incitant aussi à ne plus commettre les erreurs du passé en rappelant notamment que sous l’Ancien Régime, elles utilisaient les ressources de leurs charmes, la manipulation, et même parfois le poison ou le fer pour obtenir un certain pouvoir (relire p.

28) et LL n°2. Malgré un contexte pas forcément favorable Les obstacles politiques et sociaux se dressent souvent nombreux devant les féministes combattantes OdG n’aura guère d’impact sur la société de son temps.

Seul un public de lettrés plutôt confidentiel s’enthousiasme pour ses textes.

Les femmes du peuple quant à elles ont des préoccupations plus concrètes que celles de cette femme aisée qui mène à Paris un train de vie bourgeois : sa DDFC sera rejetée par l’Assemblée, et plus encore, elle sera arrêtée en 1793, accusée de publier des écrits contre-révolutionnaires.

Elle sera guillotinée en novembre 1793. ODG a dû aussi se battre contre les préjugés de son temps ODG écrit avec optimisme dans FCSHF « Le préjugé tombe, les mœurs s’épurent, et la nature reprend tous ses droits ».

Mais les législateurs sont des hommes et ne sont absolument pas prêts à donner l’égalité aux femmes.

C’est parce qu’elle est consciente de ces préjugés misogynes bien installés qu’ODG doit recourir à des stratégies oratoires, notamment dans les droits de la femme « Homme, es-tu capable d’être juste ? » : le tutoiement adressé aux hommes instaure un dialogue d’allure familière, entre pairs, forçant l’égalité, et les questions rhétoriques les invitent à relancer leur pensée engluée dans le poids des préjugés. Et a été victime de la lenteur de l’évolution des mentalités.... »

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