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Ses Dissertation Première: Sujet : L’étiquetage suffit il à expliquer la déviance ?

Publié le 13/10/2022

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« LA DÉVIANCE Dissertation Sujet : L’étiquetage suffit-il à expliquer la déviance ? « La déviance est une propriété non du comportement lui-même, mais de l'interaction entre la personne qui commet l'acte et celles qui réagissent à cet acte.

» dit Howard.S BECKER dans son livre Outsiders.

A travers cette citation, le sociologue nous montre que la déviance n’est pas liée à une prédisposition ou une envie de transgresser les normes.

Mais au fait, qu’un individu devient déviant lorsqu’un ou des « entrepreneurs de morale » l'a perçu comme tel.

Tout d’abord, nous pouvons commercer par définir les termes du sujet : étiquetage et déviance.

L’étiquetage désigne l'opération par laquelle on attribue une identité déviante à un individu et on désigne comme déviant l'acte commis par celui-ci.

Tandis que la déviance c’est la position d'un individu ou d'un groupe qui conteste, transgresse et qui se met à l'écart de règles et des normes en vigueur dans un système social donné.

Ainsi, notre étude visera à répondre à la question suivante : En quoi l’attribution de caractère déviant à un individu est-il le seul phénomène qui déclenche une attitude qui s’écarte des normes sociales en vigueur ? Nous parlerons dans un premier temps de l’étiquetage qui est un élément de la déviance puis dans un deuxième temps que celui-ci n’explique pas la déviance à lui seul. Tout d’abord, l’étude de BECKER, permet de comprendre le processus de déviance au travers de trois étapes.

La première étant la transgression d'une norme.

Ce moment ne constitue pas fondamentalement la déviance car BECKER explique que l'acte peut-être « secrètement » déviant (transgressant mais non perçu comme tel) ou « pleinement » déviant ou encore « accusé à tort » (obéissant à la norme mais jugé comme déviant) selon la perception sociale de l'acte par la société. Pour illustrer mon propos, nous pouvons prendre l’étude OFDT, sur les drogues durant les « années lycée » faite en 2016.

D’après eux, sur 100 collégiens en 2014, 10 élèves de 6ème (12ans) ont déjà fumé une cigarette au moins une fois.

Ce chiffre choquant l’est beaucoup moins lorsqu’on voit que 67% des terminales (17-18 ans) ont essayé la cigarette car cela se rapproche plus des normes sociales.

Ces élèves de 6ème sont alors considérés comme étant déviant par « les entrepreneurs de morale » (document 1).

« Les entrepreneurs de morale » est un thème forgé par H.S.

BECKER, celui-ci désigne un groupe d’individus qui essayent grâce à leurs influences (les journaux, les médias, la politique) de faire maintenir ou d’adopter une norme.

Lorsque les individus ne respecte pas ces normes qu’elles soient juridiques (elles sont reconnues officiellement et sont inscrites dans les textes de droit) ou sociales (elles trouvent leurs sources dans les traditions, la morale ; elles sont implicites et deviennent par le biais de la socialisation une seconde nature pour l’individu), ils sont alors considérés comme déviant.

C’est l’étiquetage et la deuxième étape de ce processus. En outre, lorsqu’un individu est considéré comme déviant, celui-ci est exclu de la société. Par exemple aux Etats Unis, il y a ce qu’on appelle des Shaming penalties, en français cela voudrait dire des « punitions de la honte».

Elles sont utilisées depuis les années 90 par des juges locaux pour des actes délinquants mineurs comme une alternative à la prison.

Par exemple, on peut voir écrit sur les maisons des agresseurs sexuels « Attention, un criminel sexuel vit ici », ou un individu doit porter une pancarte humiliante parce qu’il a volé dans un magasin.

Cela à pour conséquence de provoquer un sentiment de honte chez le fauteur.

Cette humiliation renforce leur étiquetage et leur déviance.

Enfin, la troisième étape est constituée par l'entrée dans « la carrière déviante » ; l'individu intègre alors un groupe socialement organisé qui attribue à ses membres une légitimité et un sentiment d'appartenance à ce groupe.

Ainsi, BECKER qui a déjà montré que la déviance n'est pas liée à une prédisposition ou une intention de transgresser prolonge le raisonnement en ajoutant l’idée que cette carrière est une transformation identitaire des personnes étiquetées qui se reconnaissent désormais dans une sous-culture déviante (culture partagée par un groupe d'individus, se différenciant ainsi des cultures plus largement dominantes).

Il faut bien comprendre que cette « carrière déviante » n’est pas obligatoire.

Les individus se transforment totalement.

On observe un processus semblable pour Lamence MAZDOU, dans la mesure où celui-ci a été étiqueté Clémentine Colin 1ER6 LA DÉVIANCE Dissertation comme déviant par son professeur de mathématiques, ce qui l’a amené à modifier son comportement en classe, à changer de tenue vestimentaire et au final à entrer dans une « carrière déviante » (document 2).

On voit alors que l’étiquetage déclenche une attitude qui s’écarte des normes sociales en vigueur. *** Mais, nous savons également que l’étiquetage n’explique pas la déviance à lui seul.

Nous allons voir, à présent, que pour le sociologue E.

GOFFMAN, c’est le stigmate attribué à certaines populations qui peut conduire à la déviance.

Avant tout, nous allons définir la stigmatisation.

Elle désigne le fait, pour un groupe, de mettre de côté.... »

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