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DIALOGUES DES CARMÉLITES DE GEORGES BERNANOS (FICHE DE LECTURE)

Publié le 15/05/2020

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« DIALOGUES DES CARMÉLITES DE GEORGES BERNANOS (FICHE DE LECTURE) LE SUJET Au Carmel, la jeune Blanche de la Force — Soeur Blanche de l'Agonie du Christ —, que torture depuis lanaissance une peur maladive, espère préserver son repos et son honneur.

Ne fut-ce pas sa mort qu'assuma, aucours d'une agonie pitoyable, la Prieure Mère Henriette de Jésus ? Comprise par la nouvelle Prieure, la sage MèreMarie de Saint-Augustin, soutenue par la sereine postulante, Soeur Constance de Saint-Denis, inspirée parl'admirable sous-Prieure, Mère Marie de l'Incarnation, Soeur Blanche saura trouver en soi la force d'obéir au voeu demartyre qu'avec la Communauté, et face à la menace révolutionnaire, elle a prononcé. LA PIECE C'est l'histoire des seize Carmélites de Compiègne condamnées à mort sous la Terreur ; G.

Bernanosl'écrivit d'après « La Dernière à l'échafaud », une nouvelle de Gertrud von Le Fort (romancière allemande), et d'aprèsun scénario du R.

P.

Bruckberger et de Philippe Agostini (voir le film sorti en 1960).

Composé en Tunisie durant l'hiver1947-1948, quelques mois seulement avant le décès de l'auteur, le drame, véritable testament spirituel, est celui de« la peur de la peur ».

Cet « A nous deux » (suprême parole de G.

Bernanos mourant) révèle, plus encore peut-êtreque le magistral récit qu'est « Nouvelle Histoire de Mouchette », que « le malheur des hommes est la merveille del'univers ».Dialogues plus intérieurs que scéniques, purs de la moindre convention ou complaisance, ils étreignent, à la lecturesurtout, par leur sincérité, leur puissance, leur foi, celles mêmes de l'auteur qui ne cessa jamais de vivre corps etâme l'agonie de l'homme.Né et mort à Paris (1888-1948), Georges Bernanos y vécut assez peu, entraîné qu'il fut, par les événements et parlui-même, à toujours poursuivre ailleurs une « vie possible ».

Ainsi marqué par « la folie de la Croix » (P.-H.

Simon), ilconnut d'étape en étape, de livre en livre, une existence douloureuse, fidèle par besoin de sainteté à l'enfance, à lapatrie, à la chrétienté.

C'est ce combat, volontaire jusqu'à l'emportement, généreux de la seule grâce, que sonoeuvre, de « Sous le Soleil de Satan » (1926) à « Dialogues des Carmélites » (1948), nous impose comme l'uniquesalut.

Entre le poids du péché d'un Mauriac et la ferveur du monde d'un Claudel, l'exigence de Croisé de GeorgesBernanos reste bien le feu le plus brûlant. Les Dialogues firent l'objet de plusieurs adaptations.

En 1951, à Zurich, ils furent portés à la scène sous le titre DieBegnadete Angst (L'Angoisse bénie) ; la pièce, en français, fut montée ensuite au théâtre Hébertot, à Paris, l'annéesuivante.

Après une version lyrique, par Francis Poulenc (1957), l'œuvre de Bernanos fut adaptée pour le cinéma(1966) par Philippe Agostini et le R.

P.

Brückberger, qui en avait créé les dialogues en 1948 déjà, à partir de lanouvelle de Gerturd von Le Fort.

On trouvait dans les rôles principaux Alida Valli, Pascale Audret, Madeleine Renaud,Jeanne Moreau, Anne Doat, Pierre Brasseur et Georges Wilson. Une jeune aristocrate cherche dans la religion l'oubli de ses craintes.

Durement initiée à la vie du Carmel, elleacceptera le martyre, loin de ses idées préconçues sur la sainteté. De la peur à l'héroïsme La Révolution française fermente dans le peuple.

Pour Blanche de La Force, ce grouillement populaire vient nourrir lapeur qu'elle a du monde et la pousse à se réfugier dans la religion, au Carmel.

Son vieux père est un soutien surlequel elle ne pourra pas compter.

Seule la vie religieuse pourra lui apporter à la fois la sécurité, le maintien de sesexaltations et les mortifications dont elle croit avoir besoin pour se sanctifier.

Elle y voit un « héroïsme à portée demain ».

La prieure qui la reçoit la traite durement.

Blanche n'est pas la sainte qu'elle croit être.

Les premiersmoments de la vie religieuse sont pénibles.

Pourtant, la prieure aime Blanche et agonise tragiquement dans ses bras,lui accordant ainsi une espèce de maternité spirituelle.

Les carmélites sont menacées par la Convention qui décrètela dissolution des congrégations religieuses.

Blanche fuit et retourne chez elle.

Son père a été guillotiné.

Les autressœurs se retrouvent dans la clandestinité.

Arrêtées, elles sont condamnées.

Blanche les rejoint au pied de l'écha-faud pour se donner courageusement au supplice.

Elle meurt sereinement, la prieure ayant assumé par sa morttoutes les craintes de la jeune fille. Le testament de Georges Bernanos Bernanos écrit cette pièce l'année de sa mort (1948, publiée en 1949).

On y trouve en effet l'angoisse de la fin etl'espoir dans la , communion des saints, thèmes dominants de toute son œuvre.

Les personnages de Blanche, de laprieure et de mère Marie de l'Incarnation sont d'une force et d'une intensité dramatiques remarquables.

Chaqueréplique, ou presque, est naturelle et peut être cependant méditée longuement, exprimant le mystère de la viespirituelle et monastique.

Bernanos tente de définir la vocation et, avec autorité, décape la foi catholique de toutecompromission, sensiblerie et de tout élément de superstition.

La pièce, malgré le développement des thèsesspirituelles, comporte un « suspense » qui, loin d'être métaphysique comme dans L'Imposture, colle à un épisode tragique de l'histoire de France.. »

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