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Devoir d'emc sur la laicité

Publié le 17/10/2022

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« Devoir maison EMC La laïcité garantit la liberté de conscience.

De celle-ci découle la liberté de manifester ses croyances ou convictions dans les limites du respect de l'ordre public.

La laïcité implique la neutralité de l'État et impose l'égalité de tous devant la loi sans distinction de religion ou conviction.

La laïcité garantit aux croyants et aux non-croyants le même droit à la liberté d’expression de leurs croyances ou convictions.

Elle assure aussi bien le droit d’avoir ou de ne pas avoir de religion, d’en changer ou de ne plus en avoir.

Elle garantit le libre exercice des cultes et la liberté de religion, mais aussi la liberté vis-à-vis de la religion : personne ne peut être contraint au respect de dogmes ou prescriptions religieuses.

La laïcité implique la séparation de l’État et des organisations religieuses.

L’ordre politique est fondé sur la seule souveraineté du peuple des citoyens, et l’État qui ne reconnaît et ne salarie aucun culte ne régit pas le fonctionnement interne des organisations religieuses.

De cette séparation se déduit la neutralité de l’État, des collectivités territoriales et des services publics, non de ses usagers.

La République laïque impose ainsi l’égalité des citoyens face à l'administration et au service public, quelles que soient leurs convictions ou croyances.

La laïcité n'est pas une opinion parmi d'autres mais la liberté d'en avoir une.

Elle n'est pas une conviction mais le principe qui les autorise toutes, sous réserve du respect de l’ordre public.

On se demandera si la laïcité s’adapte aux principes fondamentaux de la République, si elle met en lumière plusieurs problèmes dans la société.

On verra dans un premier temps l’origine de la laïcité, dans un deuxième temps on observera les différentes visions de la laïcité.

Enfin, nous verrons les problèmes contemporains dans la laïcité. La laïcité est un principe républicain fondamental.

Elle a été affirmée dès la Révolution française, notamment dans l’article 10 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 qui stipule que « nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par loi.

» Mais c’est sous la IIIe République que la laïcité s’est réellement définie et enracinée.

Elle s’est inscrite dès les années 1880 dans une lutte entre le nouvel État républicain et l’Église catholique.

Aux yeux des républicains, la laïcité est en effet le moyen de soustraire les Français à la tutelle de l’Église.

La laïcisation de l’école constitue donc pour eux un enjeu fondamental.

La loi Ferry du 28 mars 1882 remplace ainsi l’instruction morale et religieuse par l’instruction morale et civique et donne congé un jour par semaine aux élèves pour « permettre aux parents de faire donner, s’ils le souhaitent, à leurs enfants l’instruction religieuse en dehors des édifices scolaires ». Puis la loi Goblet du 30 octobre 1886 laïcise l’ensemble du personnel de l’enseignement primaire.

La laïcité est ensuite institutionnalisée avec la loi du 9 décembre 1905 sur la séparation des Églises et de l’État.

Cette loi proclame en effet la neutralité de l’État à l’égard des différentes religions : « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte » (article 2).

La laïcité ne se réduit toutefois pas à l’exigence de la neutralité de l’État.

Elle se fonde aussi sur la liberté de conscience ainsi que sur celle de culte, affirmées dès l’article 1er de la loi du 9 décembre 1905 : « La République assure la liberté de conscience.

Elle garantit le libre exercice des cultes.

» Puis en 1946 la laïcité est érigée en principe constitutionnel : L’article 1er de la Constitution de la IVe République dispose que « la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale ». La Constitution du 4 octobre 1958 reprend cette disposition dans son article 1er et ajoute : « Elle (La République) assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion.

Elle respecte toutes les croyances.

» L’application du principe de laïcité suscite cependant de plus en plus de tensions à la fin du XXe siècle.

C’est autour de la question du voile islamique porté dans les établissements scolaires que les controverses sont les plus vives.

Une première affaire éclate en octobre 1989 lorsque trois élèves sont exclues d’un collège de Creil (Oise) après avoir refusé d’ôter leur foulard en classe.

Les atteintes à la laïcité sont par la suite plus fréquentes dans les services publics et l’espace public.

Le président de la République Jacques Chirac crée alors en 2003 une commission de réflexion chargée de réfléchir à l’application du principe de laïcité dans la République, placée sous la présidence de Bernard Stasi.

À la suite de la publication de son rapport, une loi encadrant le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les établissements scolaires publics est promulguée le 15 mars 2004.

Elle stipule que « dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit.

».

Des Chartes de la laïcité sont par ailleurs adoptées, en 2007 dans les services publics et en 2013 à l’école. Si la laïcité « fait maintenant partie du patrimoine national français », c’est à la manière d’un mot-valise qui fait parfois l’objet d’interprétations contradictoires.

Certes, l’idée va désormais de soi, sauf pour les religieux fondamentalistes, d’une séparation mutuelle, et donc d’une autonomie d’organisation de l’État et des Églises.

Pour autant, les avis divergent sur la question de savoir, par exemple, si le port du foulard islamique à l’école, ou dans.... »

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