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devoir 2 français cned La Leçon, d’Eugène Ionesco

Publié le 22/04/2024

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« Chaque auteur choisit un registre particulier pour ses œuvres, souvent en relation avec sa vie, l’idée qu’il veut transmettre et ce qu’il veut que le lecteur retienne de sa lecture. Ici, La Leçon, d’Eugène Ionesco, dont le titre paraît au premier abord très stricte et conventionnel, est qualifié de “drame comique”.

Ce qualificatif nous mène à penser que cette scène d’exposition, mettant en scène la première rencontre d’un professeur avec son élève, ne sera pas si conventionnelle.

En effet, un drame désigne une pièce de théâtre se situant entre tragédie et comédie, présentant un fond sérieux doté d’une forme légère. Nous répondrons donc dans ce commentaire à la problématique suivante : En quoi le dramaturge propose-t-il l’exposition d’un drame comique, mêlant ainsi deux atmosphères ? Dans un premier temps, nous verrons comment la scène d’exposition renseigne le spectateur avec humour, puis dans un deuxième temps nous comprendrons que l’atmosphère de la scène ne se réduit pas à une rencontre comique. Dans cette première partie, nous détaillerons donc la manière dont cette scène d'exposition renseigne le spectateur avec humour. Tout d’abord, nous constatons que le professeur est un personnage ridicule et caricatural.

En effet, il maintient une distance qui n’a pas lieu d’être avec son élève, en employant le titre “Mademoiselle” lorsqu'il s’adresse à elle.

Il assaillit sa nouvelle élève de questions, allant de la plus simple à la plus complexe, l’amenant à commenter la météo et vérifiant par la même occasion ses connaissances sur les saisons : “L’hiver c’est une des quatre saisons, les trois autres sont…euh…” amenant ainsi une épanorthose créant un effet comique.

Cela fait rire le spectateur : une jeune fille n’est pas censée hésiter quant à l’ordre des saisons, et un professeur n’est pas censé l’interroger dessus de cette manière.

Le Professeur est très peu enclin au dialogue : brusque et autoritaire, il multiplie les ordres et les défenses, et son mode favori est l’impératif.

Il refuse de donnerla parole à l’Élève et la réduit au silence, par ses interruptions incessantes dans ses paroles. Le professeur est également présenté comme un faux savant, se vantant de connaître les saisons “les yeux fermés”, et encourageant faussement son élève en la complimentant de manière étrange. Ces procédés participent au comique de la pièce, de la même manière que la façon qu’a le professeur de s’excuser platement devant son élève lors de leurs premier instants de rencontre, alors que cette dernière n’a fait aucune mention du retard de son professeur : “Je ne sais comment m’excuser de vous avoir fait attendre [...] Vous m’excuserez”.

Ce polyptote crée un comique de répétition. Nous assistons également à une mise en abîme, avec un professeur théâtral, jouant un rôle qui ne lui sied pas, rendant cette scène comique et caricaturale.

En effet, ces exagérations, répétitions, hésitations, bégaiements, laissent à penser que le professeur joue un rôle qu’il ne connaît pas parfaitement et qui le fait hésiter.

Nous avons l’impression que ce professeur tente de masquer un vide par cet amalgame de paroles, ces vérités générales qu’il annonce sans approfondir aucune connaissance. Le comique de gestes est également présent dans cette pièce avec la manière dont la jeune fille “se retourne vivement, l’air très dégagé [...]” et “tend la main” au professeur.

Ce n’est pas la manière dont tout élève se présente à son professeur.

Il y a ici également un comique de mœurs : la jeune fille “du monde” est caricaturée, et le professeur l’est aussi. Nous avons ainsi compris que le comique est représenté dans cet extrait de plusieurs manières, autant par la gestuelle des personnages que par leur langage et leur comportement. 2 Modèle de copie Word Cependant, cet aspect comique ne résume pas l’entière portée de la pièce, et l’atmosphère n’est pas que drôle.... »

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