DAVID HUME : ENQUETE SUR LES PRINCIPES DE LA MORALE (Résumé & Analyse)

« 1 / 2 HUME Enquête sur les principes de la morale 1751 « De par la structure originelle de notre tempérament, nous pouvons ressentir un désir du bonheur ou du bien d'autrui, lequel.

par la voie de cette inclination, devient notre bien propre.

» (Appendice II) >Repères Considérée par Hume (1711-1776) comme le meilleur de ses écrits, l'Enquête constitue une refonte du livre III du Traité de la nature humaine .

L'auteur prend part au débat suscité par la philosophie de Hobbes (1588- 1679), qui soutient que la nature humaine est régie par l'égoïsme et que la distinction du bien et du mal résulte d'une convention sociale.

Contre Hobbes, deux traditions affirment l'existence d'une morale naturelle mais s'opposent sur la question de son fondement: pour les rationalistes (Clarke, Cudworth, Wollaston), la morale se déduit par le pur raisonnement, alors que pour les sentimentalistes (Shaftesbury, Hutcheson, Butler), elle provient d'un sens moral*.

Pour clore ce débat, l'Enquête propose une approche empirique de la morale, qui doit déterminer les rôles respectifs de la raison et du sentiment sans dogmatisme.

Montrant que la morale s'enracine dans la passion et se cultive par l'expérience et la réflexion, la position de Hume permet de réfuter la théorie de l'égoïsme sans tomber dans l'angélisme.

> Problématique L'objectif de l'Enquête est de découvrir « l'origine véritable de la morale » (I) grâce à la méthode expérimentale : à partir de l'observation des faits -l'estime ou le mépris accordés par les hommes à certaines qualités de 1 'esprit-, Hume dresse un catalogue des vertus pour en analyser les principes généraux.

>Thèses essentielles t la morale ne se fonde pas sur Ja raison La morale, qui guide notre conduite par la distinction du bien et du mal, ne repose pas sur l'exercice de la raison" , mais sur un sens moral* .

En effet, l'argumentation rationnelle ne peut décider de la valeur d'un acte ni motiver notre comportement : ce sont les sentiments de plaisir ou de douleur qui suscitent l'approbation de la vertu ou la condamnation du vice e66 2 / 2. »