Cours sur le travail
Publié le 22/05/2025
Extrait du document
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Nous voici en transition vers la nouvelle notion : le TRAVAIL.
Il faut jeter un regard rétrospectif et rappeler que toutes les notions peuvent se
résumer en une seule question, la célèbre quatrième question de KANT, déjà
commentée : « Qu’est-ce que l’homme ? ».
En commençant par la VERITE, nous avons vu que tous les hommes désirent
savoir, c’est-à-dire comprendre le monde.
Ensuite nous avons trouvé à propos de la CONSCIENCE et de la CONSCIENCE
MORALE, un autre trait caractéristique qui pourrait lui aussi définir ce qu’est
l’homme, c’est la faculté de nous distinguer du monde qui nous entoure pour
pouvoir dire « Je », et tout de suite après : « Comment dois-je agir ? ».
Avec l’INCONSCIENT, nous avons rencontré la difficulté de l’opacité de l’homme à
lui-même, et de nouveau, comme à propos des notions précédentes, l’enjeu
central de la LIBERTE.
En effet, si dans un premier temps, le désir désintéressé de savoir pouvait nous
apparaître comme la marque de la liberté par rapport aux instincts et à la
NATURE, dans un deuxième temps, nous avons compris que le pouvoir de
distinguer le bien du mal représente lui aussi un trait qui nous distingue du reste
de la nature.
Enfin, à propos de l’INCONSCIENT, nous avons vu dans la critique
d’ALAIN que cette opacité n’est, selon lui, que la présence en moi d’un autre que
moi qui n’est pas l’inconscient, mais tout simplement le corps avec ses instincts
et ses exigences.
Le raisonnement d’Alain suppose que je m’identifie à mon
esprit, à ma volonté libre qui est capable de choix et de s’opposer aux désirs et
aux besoins du corps.
C’est pourquoi le corps apparaît comme un autre, avec ses
exigences que je ne décide pas, mais que je peux jusqu’à un certain point
contrôler (l’exemple de la grève de la faim).
D’abord nous nous sommes confrontés à la connaissance, en tant que savoir à
propos du monde, puis au sens de savoir qui nous sommes nous-mêmes et
comment agir.
Ensuite, à propos de la TECHNIQUE, nous avons commencé à
explorer le domaine de l’action dans son rapport à la NATURE, en tant que
l’homme est lui aussi un être naturel, mais en qui nous pouvons toujours essayer
de trouver ce « je-ne-sais-quoi » indéfinissable qui le rend différent et comme
opposé au reste de la nature.
Avec le TRAVAIL nous abordons à présent l’enjeu suivant : l’homme agit,
soit comme un réflexe face au défi de la survie dans la NATURE, soit comme le
résultat de sa LIBERTE qui cherche à transformer la réalité (définition de
TRAVAIL) selon ses désirs.
Mais alors : le travail est-il une liberté ou une nécessité ?
Dans l’idée que des cultures diverses se font de ce que nous appelons « le
paradis », nous trouvons ce trait caractéristique que les hommes y peuvent vivre
ramassant tout simplement les fruits que la nature leur livre gratuitement sans
besoin d’aucun effort.
Autrement dit, c’est une vie sans travail.
Alors que dans la
vie réelle nous croyons savoir qu’il faut travailler pour vivre.
Le travail nous
apparaît donc, dans l’opinion commune, comme un fait, nous disons « c’est
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comme ça », il faut travailler.
Il s’agit d’une nécessité inscrite dans la nature des
choses.
Et tant que l’on veut rester en vie, on doit travailler.
Ainsi, le travail semble être une imposition, quelque chose d’inévitable, comme
une loi générale de la nature (qui dit loi dit nécessité et universalité).
En ce senslà, l’homme est comme tout autre animal, le travail serait un réflexe instinctif lié
à la survie, et de la même manière qu’une bête carnivore sort de sa grotte pour
aller chasser, un homme prend le métro le matin pour aller au bureau.
Il faut
travailler parce qu’il faut manger.
Ce serait la nature, la nécessité et l’instinct qui
nous poussent à travailler.
Cependant, le travail peut nous apparaître aussi, paradoxalement, comme tout
le contraire.
En tant que moyen de transformation du réel, il représente un
moyen de modeler le monde selon nos désirs et par conséquent, un résultat et
une cause de notre LIBERTE.
Nous trouvons ici un problème : le travail est-il synonyme d’esclavage ou de
liberté ?
En effet, si nous regardons du côté de la NATURE, l’homme nous semble
assujetti à la même nécessité que tous les autres animaux : l’effort est une
nécessité inévitable pour extraire de la nature ce qui est nécessaire à la survie.
Mais si nous regardons du côté de l’homme, avec ses désirs incessants de
dépasser la nature et de dépasser le besoin pour obtenir ce qu’il désire ou décide
tout simplement d’obtenir par choix, alors le travail nous semble au contraire
synonyme de LIBERTE.
Dans le TRAVAIL, l’homme nous apparaît au carrefour entre la NATURE
et la LIBERTE.
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*
*
C’est dans ce cadre que nous allons étudier le texte suivant, qui peut être utile
pour traiter votre sujet de dissertation, le devoir maison : « Le travail
peut-il être comme un jeu ? ».
Mais il n’est pas indispensable de
l’utiliser.
Je vous rappelle qu’il ne faut pas laisser occuper trop de place à un
texte dans un travail de dissertation.
Vous savez déjà comment appliquer une
thèse ou une idée d’un texte à une dissertation.
Il faut avoir recours à la thèse
ou à une idée du texte seulement si vous trouvez que cela peut étayer, illustrer
ou fournir un éclaircissement à propos d’un point précis de VOTRE REFLEXION
ARGUMENTEE.
Vous devez présenter seulement ce qui est utile à votre
argumentation, sans trop citer entre guillemets, mais en expliquant vousmême de manière synthétique le point précis qui est pertinent.
N’exposez pas
le texte, ne le présentez pas comme une autorité qui viendrait remplacer
un argument.
EXPLICATION DE TEXTE :
MARX, Le Capital, I, 3, 7.
(Vous trouverez ce texte en pièce jointe au cahier de
textes.)
Notion :
3
le TRAVAIL ; notions secondaires : la LIBERTE, la NATURE, .
Thème :
définition de l’homme par le travail.
Problème :
(voir ci-dessus).
D’une part, nous pouvons penser que l’homme, comme tout autre
animal, est forcé à travailler pour rester en vie, il s’agit d’une nécessité
matérielle et NATURELLE.
Cependant, si nous considérons que le travail
transforme le monde selon nos désirs, le travail est au contraire
synonyme de LIBERTE.
C’est pourquoi le PROBLEME se pose :
Est-ce par nécessité que l’homme est poussé à travailler ? (c’est aussi un
sujet Bac de dissertation).
Thèse :
L’auteur adopte la deuxième thèse.
En effet, le travail met en exercice toutes les facultés considérées
comme les plus hautes dans l’homme, il transforme non seulement le
monde selon nos désirs, mais nous transforme nous-même et fait notre
dignité.
Alors ce n’est pas la nécessité qui pousse l’homme à travailler,
mais la liberté.
Ou bien pouvons-nous dire, paradoxalement :
Le travail est une nécessité de la liberté.
Plan du texte :
Première partie (lignes 1 à 9) :
Le « travail » commun à l’homme et à l’animal
L’argument principal consistera à affirmer, contre l’opinion commune, que le
travail de l’homme n’est PAS comme ce qu’on pourrait appeler le « travail....
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