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Cours philosophie tecchnique

Publié le 10/06/2024

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« La technique Introduction Notion traitée : « la nature » ; notions corrélées à ce cours : « la liberté » et « la science ». « Un geste dit - technique - » : un geste efficace, économe en moyens, précis, sûr qui va réussir dans le domaine de la pratique. Synonyme : habileté, efficacité, dextérité, manuel, contraire de théorique, de maladroit, de déductible. Définition de la technique : elle désigne l’ensemble des moyens (1) transmissibles(2) permettant d’obtenir de manière sûre et efficace, des résultats déterminés et utiles(3), résultats que nous ne donne pas immédiatement la nature et que l’homme lui soutire intentionnellement(4), en la transformant. 1- Les moyens techniques sont soit matériels, ex.

un outil, une machine, etc.

et soit théoriques, donc immatériels : un procédé/une méthode : la jachère, en agriculture ; un mode d’emploi, un cahier des charges, etc. 2- La technique est transmissible d’une culture à une autre, d’une génération à une autre parce que ses procédés sont totalement rationnels, donc, explicables, et par suite, perfectibles en fonction des progrès scientifiques. 3- la technique satisfait, par les objets qu’elle produit, des besoins humains objectifs simples, car vitaux (2, 5 millions années, chez homo habilis/faber, fabrication du Ier outil : « le galet aménagé » : une arme de chasse) ; besoins qui vont devenir de plus en plus complexes et portés vers des biens luxueux, sous l’effet de la richesse des sociétés et d’un choix politique pour les produire et les échanger : le modèle capitaliste, le tout dans un progrès technique époustouflant, continu et cumulatif. 4- la technique fait appel à des aptitudes physiologique, psychique et culturelles, humaines : bipédie et libération de la main (=l’outil qui fabrique les outils !: Aristote), et de façon concomitante, le développement des capacités intellectuelles (innovations) et des échanges (langage) ; la conscience, la raison, l’intelligence, l’imagination ; l’observation, les voyages… Ces quatre éclaircissements donnés, une contradiction concernant la technique apparaît néanmoins: en effet, elle apparaît comme une production humaine (3 et 4), alors qu’en même temps, elle semble s’affranchir de l’homme (2,3).

La technique, le développement technique, semblent obéir à une logique interne et irréversible de progrès qui assure à la technique, un devenir autonome et inéluctable (cf : les : « on n’arrête pas le progrès », ou encore, les dépassements toujours innovants en téléphonie, robotique, ou encore, les promesses autour du trans-humanisme des scientifiques, etc.).

Nous assistons comme à un détachement de la technique, par rapport à son concepteur/géniteur : l’homme, contre lequel, même, elle pourrait se retourner (voir.

Référence cinématographique : Terminator). Dès lors, cette contradiction nous engage à cerner la nature propre de la technique et cela en mettant en évidence 2 choses : - quelles sont les réelles possibilités de la technique ? - quels sont les domaines ou elle s’exerce et les limites objectives de ses applications ? Nous traiterons alors des problèmes philosophiques suivants : Devons-nous faire confiance à la technique ? La technique est elle objectivement toute puissante ? Avant propos : La technique ne fournit à l’homme que des moyens matériels: Objectif de démonstration : toute puissante au niveau de la diversité de ses moyens et de leur efficacité, la T.

met à notre disposition des possibilités effrayantes mais ne nous dit pas comment les utiliser. Force et silence donc, de la technique à propos des applications de ses moyens: Comment comprendre cette difficulté ? En interrogeant/analysant un mythe : Le mythe de Prométhée, dans l’ouvrage : Protagoras, de Platon. Ce mythe raconte que les espèces vivantes ont été formées à partir de matières naturelles.

Zeus après avoir répertorié toutes ces espèces vivantes, charge 2 frères de leur distribuer différentes qualités pour assurer leur survie et celle de leur descendance.

Epiméthée assure cette répartition en instaurant un système de compensation : aux uns il donne la force, aux autres l’agilité, aux autres encore, fragiles une nombreuse descendance.

Il agit ainsi de façon à ce que chaque espèce puisse se protéger des autres et qu’un équilibre naturel se fasse.

Prométhée inspecte le travail et voit que l’homme a été oublié et que sa nudité ne lui permet pas de faire face aux différents dangers qui le guettent.

Dans l’urgence, il va réparer cet oubli en volant le feu c’est-à-dire le symbole de l’intelligence technicienne ou de l’agilité technique.

Mais cela n’est pas suffisant car et par l’existence des moyens performants que la technique met maintenant à la disposition des hommes, ils ne parviennent pas à cohabiter, ils les utilisent aveuglément sans s’interroger sur leur raison d’être et, fatalement, ils s’entre-tuent !!! Zeus intervient pour opérer une dernière rectification : il leur donne « l’art politique », soit la justice (les lois pour permettent notre sociabilité) et des interdits pour canaliser nos pulsions individualistes et faire preuve de respect.

Cet art politique vise à ce que les hommes puissent plus correctement utiliser leurs moyens techniques dans le double but de la survie de l’espèce humaine et de cohabitation harmonieuse. Un cours construit sur l’Analyse des 3 idées de ce mythe, autour d’une thématique saillante : Technique et « faiblesse » humaine I- Différences homme-animal La raison première de la technique est de fournir à l’homme, sans défenses naturelles, les moyens d’adaptation à un environnement qui n’est pas toujours prêt à le recevoir (milieu naturel rude, hostile) ; elle permet de compenser une infériorité originelle, sur les plans physiologique et génétique.

En effet, sur le plan corporel/anatomique, la situation humaine est extrêmement précaire parce que : ni protection thermique, ni force physique, ni moyens de défense tout montés; alors que génétiquement nous manquons de l’instinct, suite ordonnée de reflexes à finalité vitale dont l’animal est providentiellement pourvu comme d’un système de survie aussitôt opérationnel à sa naissance. Néanmoins, en quoi ce cadeau fait aux animaux, véritable assurance de survie, se révèle-t-il empoisonné, ruineux (pour les espèces animales) ? La technique découle de notre fragilité originaire, ou de possibilités éparses et non déterminées/finalisées, que l’histoire de l’évolution naturelle a développée.

Par exemple : « la main » : elle permet de tout faire et donc, précisément, de ne rien faire de précis : elle est sans mode d’emploi et sans tâches fixes, chez l’homme. L’adaptation au milieu naturel, pour notre survie, n’est ni évidente, ni immédiatement assurée bref, l’espèce humaine se voit condamner à remplacer l’instinct manquant ou défaillant, par la réflexion, au double sens du terme : -l’intelligence, soit la faculté d’inventer des solutions adaptatives là où il n’existe aucune solution théorique prête.

( Le feu la lumière : l’intelligence) -La raison : la faculté de connaître les lois permanentes qui régissent les phénomènes naturels et qui permettent des inventions techniques, soit des objets utiles à la vie matérielle et au confort. Conclusion –Transition : Malgré ou grâce à la pauvreté originaire de l’homme par rapport à la posture naturelle enviable de l’animal, la technique humaine réussit ce double exploit d’adapter l’homme à la nature hostile, en l’équipant artificiellement de protections, alors que, et par la technique, l’homme va progressivement adapter la nature à ses besoins et exigences.

(Ex.

le canon à neige ; la thérapie génique, etc.) Reprise question de réflexion élève : effectivement, en quoi ce cadeau (instinct, défenses naturelles, protection thermique, etc.), véritable assurance de survie animale, se révèle-t-il, en définitive, empoisonné, ruineux? II.

Technique et indétermination humaine : La technique est une qualité divine (volée aux dieux).

Par elle, l'homme se distingue des autres animaux puisqu'il a le choix des moyens pour rester en vie et pour organiser à sa guise, celle-ci.

Il fait preuve ainsi de liberté, de même qu'il acquiert toujours plus de liberté par rapport à la nature (ce dont l'animal n'est pas capable); liberté qui s'exprime dans la création d'œuvres et, ici, la production d'outils, de procédures techniques.

La technique apparait donc comme un fondement de la culture humaine alors que, fruit de la liberté, par elle, se dessine une véritable histoire humaine, évolutive et cumulative dont l'homme est l'agent. Etablissons alors, par toute une série d'arguments, ces affirmations: 1/ Outil et "adjuvant": La précarité de l'homme semble pitoyable comparée à l'harmonie qui règne entre l'animal et son milieu: celuici met en place "une technique" fascinante par sa simplicité, sa facilité et sa pertinence. Sans hésitation, sans inquiétude comme sans défaut, l'araignée tisse sa toile; l'oiseau construit son nid.

Muni d'un -kit- d'outils corporels et de leur mode d'emploi (l'instinct), l'animal s'adapte sans violence et sans artifices superflus, au milieu naturel.

Contrairement à l'animal, l'homme a un rapport complexe à la nature: il doit élaborer des outils pour compenser la faiblesse de son corps et le déficit de l'instinct. A la différence de l'adjuvant dont se sert l'animal, voire certains animaux pourvus de bec, de pattes ou de mains, tel un bâton, chez le chimpanzé pour décrocher une banane, l'outil est fabriqué pour une ou des finalités précises et il est conservé en vue d'autres usages. Un adjuvant est une chose directement empruntée à la nature, c'est-à-dire, non fabriquée et qui n'a qu'une.... »

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