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cours philosophie langage/travail

Publié le 22/06/2025

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« CHAPITRE 7 : LE TRAVAIL Le travail est un sujet qui revient très souvent en politique, et on parle souvent de ‘valeur travail’. Le travail est-il une valeur ? I - Le problème du travail comme valeur A)​ contradiction sur la finalité L’expression ‘valeur travail’ est bizarre car les deux mots sont polysémiques. Le travail peut aussi bien dire l’activité productif (faire de l’effort, en arriver à un résultat), mais ça peut aussi signifier le résultat d’un travail (“donnez-moi vos travaux”). Le terme de valeur est surtout polysémique car peut désigner une valeur MORALE mais peut aussi désigner une valeur économique. Donc quand on dit ‘valeur travail’, est ce que c’est dans le sens moral ou économique ? Quand on dit valeur travail, on a l'impression que c’est bien de travailler Derrière le terme ‘valeur travail’, y a l’idée de morale, mais ça pose un problème. 1ère étymologie possible du travail : latin “trypalium” qui signifie TORTURE => pas certain que ça soit vrai Quelque soit la manière dont on comprend le mot travail, il y a toujours l’idée d’effort derrière. Le travail est un moyen en vue d’une manière extérieure à lui => je ne travaille pas pour travailler, je travaille pour gagner des sous/un résultat. Or, le propre d’une valeur, au sens moral du terme, est qu’elle est une fin en soi.

Par exemple, on veut la liberté pour être libre, l'égalité pour être égale.

Mais je ne veux pas travailler juste pour travailler, je cherche une récompense/résultat => le travail n’est pas une fin en soi. Donc, objectivement, le ‘valeur travail’ est une contradiction. Comment ça se fait qu’une contradiction aussi manifeste soit autant répandue ? Comment comprendre ça ? ​ B ) Le renversement des valeurs philosophe H.ARENDT, ouvrage ‘La condition de l’Homme moderne’ dans lequel elle montre le renversement de la valeur du travail au cours de l’histoire. Grèce antique => travail méprisé, considéré comme indigne de l’Homme. Aujourd’hui => le travail est devenu un motif de fierté, valorisé, alors que celui qui veut se consacrer à l’art est presque considéré comme un parasite social. Pourquoi le travail était méprisé ? ARENDT fait la distinction entre le travail et l’oeuvre : le travail = activité cyclique, ce qui est produit est consommé puis reproduit puis re consommé, etc… => cycle infini mais nécessaire, ce qui rend le travail un “asservissement à la nécessité”.

Le travail répond simplement aux besoins, donc celui qui travaille c’est la même chose que les animaux qui chassent, broutent, etc pour se nourrir/survivre.

Le travail est divisé, on ne produit pas directement nos besoins, mais on fait tout de même des efforts pour répondre à ces besoins au final => travail=un comportement animal pas digne de l’Homme donc ça va être les esclaves qui travaillent. l'œuvre : quelque chose de durable, un ajout au monde (ex : théorème de maths, statue..) => l'œuvre créée, le travail reproduit. Comment expliquer qu’il y ait un renversement des valeurs ? Comment comprendre le fait que ce qui était méprisé et devenu valorisé et vice-versa ? Hypothèse 1 : La religion : on est passé d’une société polythéiste à des sociétés monothéistes. CHAPITRE 7 TEXTE 1 (Genèse 2,3) La naissance du travail après que Adam et Eve soient chassés du paradis => le travail = un châtiment divin qui devient un commandement divin ordonné par Dieu.

Or, c’est que Dieu qui peut dire qu’est ce qui a de la valeur ou pas; c’est peut être pour ça que le travail devient alors une valeur. hypothèse de la religion tentante mais pas satisfaisante car le travail devient une valeur bien plus tard. La conception du travail change selon le protestantisme/catholicisme => ces deux mouvements interprètent le texte religieux différemment à cause du CONTEXTE. Mais du coup, les valeurs changent-elles par rapport au contexte ? C) le matérialisme historique Marx : philosophe, historien, économiste, théoricien du communisme.

Il a une méthode d’analyse de l’Histoire qui peut répondre à la question = analyser l’Histoire en fonction des conditions matérielles, de la manière de produire des richesses, pas en fonction des idées. idéaliste (en philo) = croire que les idées sont premières. matérialiste (philo) = expliquer l’Histoire/le monde par ses bases/causes matérielles Pour Marx, même si on a de bonnes idées, etc..

On reste tout de même un corps avant toute chose => on a des besoins (manger).

Pour lui, comprendre une société = comprendre la manière dont on produit et distribue les richesses. Toute société comprend : infrastructure = base matérielle de la société, les forces productives (machines, techniques…) + le mode de production (organisation de la production). superstructure = droit, politique, religion, idéologies (valeurs) Pour le matérialisme historique, c’est l’infrastructure qui compte car c’est elle qui détermine les superstructures. Selon Marx, les valeurs dépendent du contexte économique, donc elles évoluent avec. Mais alors pourquoi le travail est-il devenu une valeur ? II - Exploitation, imposture et domination A)​ L’économie capitaliste Marx schématise les rapports éco, l’échange éco originelle: troc (Marchandise contre Marchandise M-M) On a inventé un équivalent monétaire. Le schéma de l'économie traditionnelle est donc : Marchandise-Argent-Marchandise (M-A-M) valeur d’usage d’une chose = à quoi ça me sert valeur d’échange d’une chose = à combien je peux vendre Dans l’économie traditionnelle, le but de l’échange économique est la valeur d’usage (ex : je ne travaille pas pour l’argent en soi, je travaille pour me loger/nourrir/etc…) Selon Marx, dans l’économie capitaliste, on est dans un schéma A-M-A’ => recherche de profit. Le but de l’échange économique n’est plus de satisfaire un besoin.

La valeur d’usage n’a plus d'importance.

Ce qui est devenu la fin/but c’est la valeur d'échange (l’argent). Le capitalisme ne vise pas l’usage/l’utilité mais le rendement. Sauf que le schéma ne s'arrête pas là : A-M-A’-M-A’’-M-A’’’....

=> la CROISSANCE (de la valeur d’échange) compte.

La croissance pas corrélé avec ce qui est fait ou pas =>ce qui compte c’est le schéma économique.

A chaque fois la production de marchandises induit le rejet de CO2.

Mais croissance infinie engendre l’ utilisation d’hydrocarbures (= pétrole, charbon) car nécessaire pour produire de plus en plus.

Le capitalisme est intrinsèquement lié au suicide écologique. B)​ Le surtravail Qu’est ce qui rend possible le profit/ croissance ? question qui découle des études de MARX Il y a une constante dans la lutte des classes => tout salarié travaille gratuitement, c’est le surtravail.

On est payé pour une partie de notre travail, pour le restant du travail on travail gratuitement, ce qui permet le profit => la domination des classes se traduit par le surtravail Ex: esclave qui travaillait pour lui ainsi que pour le maître.

Une partie du travail lui revient et l’autre non. Dans le capitalisme, le salarié a tout une partie de son temps de travail qui revient à son patron et dont il ne profite pas.

Or, ce surtravail est masqué /déguisé.

La richesse produite en 8 heures de travail par exemple est forcément supérieure au salaire La richesse produite pdt une heure de travail est supérieure au salaire. Le profit ne se réalise que par le biais du surtravail. Pour mettre les gens au travail, on ne va pas leur laisser le choix.

On ajoute au travail un sentiment de fierté, donc on a transformé le travail en VALEUR pour pousser les gens à travailler. La part de travail/le contrat.... »

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