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cours nature philosophie

Publié le 15/04/2022

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philosophie

« Le concept de la nature est difficile à définir tant il implique d’interrogations et d'éventuelles problématiques.

La nature est-elle universelle ou plutôt innée ? Pouvons nous la définir en opposition à ce qui est culturel, voire artificiel ? La nature de l’homme le détermine-t-il ? Le restreint-il ? Ou peut-elle impliquer la création, le changement ? Les philosophes s’intéressent particulièrement à ces questions puisque comme le dit Heidegger “c'est [la nature] qui est première dans la mesure où c'est toujours par opposition à la nature que les distinctions sont faites.” On peut d’abord considérer que tout ce qui est est naturel.

En ce sens, il n’existerait pas d’anti-nature.

C’est en ce sens englobant que Parménide définit l’être, comme totalité du réel, comprenant la pensée mais excluant le néant. ⇒ Il n’existe rien qui ne soit séparable de la nature, ni même Dieu “la puissance de Dieu et la puissance de la nature sont identiques”.

Puisque Dieu en tant que principe créateur de tout être est la nature elle-même, et Dieu, comme l’ensemble des principes nécessaires et des êtres créés, est la nature naturée. Spinoza adhère à cette thèse et considère que l’homme est englobé dans la nature, en opposition à Descartes qui lui voue un statut privilégié, ayant pour idéal de “[se] rendre comme maître et professeur de la natureé On peut aussi voir la nature comme un état originel, dont sont issus tous les nouveaux concepts et structures.

Cependant, cette vision peut être remise en cause puisqu’elle peut aboutir à des fictions méthodologiques ou idéologiques et surtout parce qu'elle justifie les nouvelles structures actuelles comme étant la continuité de la nature (e.g politique, religieuse, sociales) Cette conception de la nature est présente dès l’antiquité.

Epicure définit la sagesse comme la capacité à ne garder de nos désirs que les naturels et nécessaires.

Le stoïcisme est un autre exemple.

Epictète affirme que la nature humaine permet au hommes d’atteindre le but que lui fixe la nature.

La culture serait donc partie intégrante de ce processus ⇒ L’homme est alors considéré comme “l’animal raisonnable" qui dépasse son état primitif en maîtrisant ses désirs par la vertu Le christiannisme pose une nature perdue édénique dont il a été chassé. ⇒on a l'idée d’un avant et d’un après, la culture serait donc une altérité à la nature. ⇒ l’homme ne porte pas de vêtements et ne travail pas pour sa subsistance dans la nature première, contrairement à dans celle-ci Rousseau définit aussi la société et la nature ainsi.

À partir de la naissance de la propriété privée, la société civile naît avec son cortège de lois, l’obligation de travailler, la misère et la domination interhumaine.

La société est donc une corruption de la valeur première qu'est la vie naturelle.. »

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