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Colombie: 1998-1999: Négociations officielles avec les FARC

Publié le 13/09/2020

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« file:///F/Lycée/1/450619.txt[13/09/2020 23:26:44] Pour tenter de mettre fin à un conflit vieux de cinquante ans, le 7 j anvier 1998, le gouvernement a ouvert des négociations officielles avec le principal mouvement de guéril la, les FARC (Forces armées révolutionnaires colombiennes), regroupant 15 000 combattants.

Au te rme d'un processus aux rebondissements multiples - dont une rencontre historique entre le pré sident de la République nouvellement élu (août 1998), Andrès Pastrana, et le légen daire leader de la guérilla communiste, Manuel Marulenda, le plus vieux guérillero en activité dans le monde -, l es FARC ont obtenu la démilitarisation complète d'une zone de 42 000 km2 dans le département du Caquetá , autour de San Vicente del Caguán, cette commune étant le siège des pourparlers entre le gouvernement et le mouvement de lutte armée.

Parallèlement, pour la première fois, des contacts directs entre l es FARC et un fonctionnaire du département d'État américain ont eu lieu les 14 et 15 décemb re 1998 au Costa Rica.

Les représentants des FARC ont invité des fonctionnaires américains à se rendre d ans les régions qu'ils contrôlent pour évaluer les programmes de substitution des cultures de coca mis en pl ace par leurs soins.

Les négociations directes entre le gouvernement et les FARC ont mé contenté les autres acteurs du conflit armé, d'une part l'ELN (Armée de libération nationale, marxist e-léniniste), d'autre part les groupes paramilitaires.

Pour s'imposer à la table des discussions, l'ELN (5 000 hommes), dont le principal dirigeant, le prêtre d'origine espagnol Manuel Pérez, est mort en février 1998, a entrepris de nombreuses actions.

Les plus spectaculaires ont été le détournement d'un a vion de ligne et l'enlèvement de ses 41 passagers, le 12 avril 1999, et la prise en otages d'une centaine de fid èles qui assistaient à la messe dominicale dans une église de Cali, le 30 mai suivant.

De leur côt é, les paramilitaires représentés par l'AUC (Autodéfenses unies de Colombie, extrême droite, fondé e n avril 1997 par Fidel Castaño), qui regroupent près de 5 000 hommes, ont eux aussi souhaité participer aux négociations et bénéficier d'une éventuelle amnistie.

Ces groupes armés défendent les intérê ts des propriétaires terriens et des trafiquants de drogue.

Ils pratiquent régulièrement des massacres de paysans soupçonnés de complicité avec la guérilla et sont responsables de nombreux assassinats de lead ers politiques ou syndicaux.

La conduite des négociations de paix par l'administration Pastrana a fait l'objet de nombreuses critiques, tant leurs objectifs restaient flous.

Elle a suscité également une forte grogne dans l'armée, qui s'est jusqu'ici montrée incapable d'apporter une solution au conflit armé et qui est soupçonnée de complicité avec les groupes paramilitaires.

Selon une étude réalisée par l e département de planification nationale, le conflit coûte à la Colombie 1,1 milliard de dollars par an.

Le 25 janvier 1998, un tremblement de terre a dévasté trois dép artements dans l'ouest du pays, autour de la ville d'Armenia.

Cette région produit la moitié du café c olombien, matière première dont le pays est le deuxième producteur mondial (12 millions de sacs).

Le bilan de c ette catastrophe a été de plus de 1 000 morts et 250 000 sans-abri.

Le coût de la reconstruction des bâ timents et des infrastructures a été évalué à plus de 1 milliard de dollars.

En 1998, l'économie a encaissé de plein fouet la chute des prix de s matières premières (café, charbon, pétrole), l'instabilité politique et la crise des marchés é mergents.

L'amélioration enregistrée fin 1997 ne s'est pas confirmée.

La croissance du PIB n'a atteint que 0,2 % en 19 98, contre 3,2 % l'année précédente.

Ce ralentissement de l'activité s'est traduit par u ne progression du chômage qui a officiellement dépassé 15 % de la population active.

Malgré les conséquences sur les prix agricoles du phénomène climatique El Niño, l'indice des prix à la consomm ation n'a progressé que de 16,3 % en 1998.

Par ailleurs, le président Pastrana et son équipe ont mis en place un plan d'ajustement destiné à réduire un déficit budgétaire de 6 milliards de dollars.

L'ensemble de ces facteurs ont conduit le gouvernement à autoriser une dévaluation du peso face au dollar, début septembre 1998.

La monnaie faisait l'objet d'attaques spéculatives et la banque centrale n'était plus en mesu re de la soutenir.

Sur le plan international, la Colombie a obtenu la reconnaissance par le s États-Unis de ses efforts de lutte contre le trafic de drogue.

Washington lui a attribué le certificat d e bonne conduite qui lui avait été refusé les années précédentes, l'arrivée au pouvoir d'A.

Pastrana p esant significativement dans la prise de cette décision.. »

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