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Chômage synthèse

Publié le 24/06/2025

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« Comment lutter contre le chômage ? Chapitre – Synthèse Dans les sociétés où le salariat est devenu la forme dominante de l’activité professionnelle – c’està-dire dans toutes les sociétés développées, le chômage est redéfini par cette norme.

Cependant, dans le détail, il est difficile d’en fournir des traits spécifiques et donc une définition qui fasse totalement consensus d’un pays à l’autre et, dans un même pays, d’une institution à l’autre.

Les situations de privation involontaire d’emploi sont en effet très diverses.

Pourtant, ces situations étant le plus souvent tenues pour problématiques (c’est-à-dire comme un « problème social »), les pouvoirs publics et leurs administrations s’efforcent d’en cerner statistiquement les contours, si possible selon des critères qui permettent les comparaisons internationales et dans le temps.

On dispose alors d’une multitudes d’indicateurs conventionnels (taux de chômage, taux d’emploi, taux d’activité, etc.) qui donnent une première idée du phénomène et de ses contours ; des analyses complémentaires permettent d’en saisir aussi la complexité, y compris en en cartographiant les marges, par exemple avec les concepts de sous-emploi et de halo du chômage.

En France, les nomenclatures et les enquêtes de l’Insee font autorité.

Quantitativement, le chômage est redevenu un phénomène de masse dans les années 1970-1980.

Depuis, si la plupart des pays développés ont retrouvé le plein emploi et résorbé leur chômage au sens étroit (définition du BIT), la France n’a connu un taux de chômage inférieur à 7% qu’à de rares exceptions. Les causes du chômage sont multiples.

Leur typologie repose sur une distinction de base essentiellement statistique entre chômage structurel (tendance) et chômage conjoncturel (fluctuations).

Pour expliquer le chômage structurel, les économistes ont produit une grande diversité de théories.

La plus simple est la théorie néo-classique du marché du travail.

D’un côté les individus (ou les ménages) offrent leur force de travail en fonction du prix du travail (salaire réel) selon un arbitrage entre temps de loisir et temps de travail.

De l’autre, les entreprises demandent du travail tant que la productivité marginale des travailleurs est supérieure ou égale au prix de ce travail, dans la perspective de maximiser leur profit.

Dans les conditions de la concurrence parfaite, il se forme alors un salaire d’équilibre et une quantité (de travail) d’équilibre.

Le chômage est alors volontaire, et s’il ne l’est pas, c’est que des institutions économiques comme des réglementations empêchent la flexbilité du salaire réel, en le fixant à un niveau supérieur à sa valeur d’équilibre, tel que l’offre excède la demande.

Dans ce modèle, c’est souvent le salaire minimum légal qui est pointé comme cause de chômage, puisqu’il introduit une rigidité dans le niveau de salaire qui pénalise le retour en emploi des travailleurs les moins productifs.

Cependant, les conditions de la concurrence parfaite sont rarement réunies et les interactions entre employeurs et (potentiels) employés sont stratégiques.

C’est donc tout à fait rationnellement que, en présence d’asymétries d’information sur les tâches à accomplir et sur les qualités de travailleurs, les entreprises pratiquent des salaires supérieurs au salaire d’équilibre.

Elles espèrent ainsi dissuader les 1 candidats les moins besogneux, attirer les plus talentueux, capitaliser sur l’expérience professionnelle des salariés.

Plusieurs théories plus ou moins compatibles entre elles expliquent ces comportements, la plus fameuse étant la théorie du salaire d’efficience.

Ce faisant, ce comportement microéconomique sur fond de marché du travail est.... »

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