Chili: 2005-2006 - Consécration électorale pour la gauche
Publié le 13/09/2020
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Chili 2005-2006
Consécration électorale pour la gauche
L’année 2005 a été faste pour la Concertation des partis pou
r la démocratie (CPD, centre gauche)
victorieuse de l’élection présidentielle de décembre-janvier
2006, qui a vu la socialiste Michelle Bachelet
devenir la première présidente de la République, avec 53,5 % de
s suffrages.
L’ex-président Ricardo
Lagos, membre et soutien de cette même coalition, avait obtenu lors d
es derniers mois de son mandat
des indices de satisfaction jamais atteints auparavant (autour de 65 %)
.
Lors des élections législatives de
décembre 2005, une majorité a été obtenue dans les deux Cham
bres, 47,4 % des sièges à l'Assemblée et
51,3 % au Sénat, ce qui devrait permettre la réalisation d’un c
ertain nombre de reformes proposées par
la Concertation.
La division de la droite a compté parmi les facteurs
concourant à ce triomphe électoral,
avec les candidatures au premier tour de Joaquin Lavin (UDI, Union dé
mocrate indépendante) et de
Sebastian Pinera (RN, Rénovation nationale).
Même s’ils ont o
btenu un résultat cumulé historique pour la
droite chilienne, cette dernière, ressoudée autour de S.
Pineira a
u sein de l’Alliance pour le Chili, n’a pu
empêcher la victoire de la Concertation au second tour.
Dès sa prise de fonction, le 11 mars 2006, M.
Bachelet a adopté de
s mesures visant à changer de fond en
comble la politique traditionnelle chilienne : formation d’un gouvern
ement paritaire où hommes et
femmes ont été nommés à parts égales dans les ministèr
es, les sous-secrétariats d’État, ainsi que dans
les préfectures ou les pouvoirs régionaux ; stricte application de
s 36 mesures annoncées lors de la
campagne électorale pour les premiers cent jours de gouvernement ; di
scours et pratiques allant dans le
sens d’une plus grande participation citoyenne à l’action gouve
rnementale.
Le premier semestre 2006 a été propice à l’économie chili
enne, le niveau historique atteint par les prix du
cuivre permettant au gouvernement de disposer de ressources supplémen
taires.
Toutefois, la prudence
économique s’est imposée parmi les responsables politiques qui
ont admis le caractère temporaire de
cette conjoncture.
Les opinions favorables à l’action de M.
Bachel
et se sont maintenues à hauteur de 62
% en mars-avril 2006, du fait notamment qu’elle ait respecté les e
ngagements pris durant la campagne.
Elle a tenu alors un discours dénotant un détachement vis-à-vis
des partis politiques et une inclinaison
pour un « gouvernement citoyen ».
Au printemps 2006, une série de protestations et de revendications é
tudiantes se sont fait jour.
Elles ont
atteint leur point culminant lorsque l’assemblée nationale des é
tudiants du second degré a fait paralyser
la quasi-totalité des établissements scolaires et rallié à s
a cause différents groupements, tels le collège
des professeurs ou la Centrale unitaire des travailleurs, contre une loi
constitutionnelle (LOCE) héritée de
la junte militaire et régulant l'enseignement au Chili.
Cette loi é
tait considérée par tous comme
responsable de la médiocrité du système éducatif public comp
arativement au secteur privé.
Lors du
conflit, le gouvernement n’a pas été capable de diriger les né
gociations, suscitant des mises en question
constantes, venues tantôt de la gauche extra-parlementaire, tantôt
de l’opposition de droite, jusqu’à des
membres emblématiques de la Concertation.
Cette perception négativ
e de la conduite du gouvernement
et l’appui de l’opinion publique aux des revendications étudian
tes ont finalement abouti à une intervention
directe de la présidente Bachelet, qui a adopté une série de me
sures favorables aux étudiants et chargé
une commission d’examiner la reforme du système d'enseignement.
À la mi-2006, le soutien populaire à M.
Bachelet, exprimé dans
les sondages d’opinion, a été nettement
en baisse (44 %), signe d’une mauvaise communication et d’un man
que de sens politique de la part du
gouvernement.
Dès lors, la présidente a été contrainte de ch
anger son fusil d’épaule et d’initier une série
de rapprochements avec les partis politiques, qui a abouti à une ré
union au sommet des représentants et
des parlementaires issus de la Concertation.
À cette occasion, M.
Bac
helet a reçu des appuis clés comme
celui de l’ancien président (1994-2000) démocrate chrétien
Eduardo Frei.
Sur le plan économique, grâce au consensus de vastes secteurs, pol
itiques et patronaux notamment, le
Chili s’est maintenu sur le chemin de la croissance (5 % prévu en
2006), aidé en cela par la hausse
constante des exportations liée aux traités de libre-échange et
à une stabilité institutionnelle saluée par la
communauté internationale..
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