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Bergson: Nous ne voyons pas les choses mêmes ; nous nous bornons le plus souvent à lire des étiquettes collées sur elles.

Publié le 14/05/2021

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Bergson: Nous ne voyons pas les choses mêmes ; nous nous bornons le plus souvent à lire des étiquettes collées sur elles. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Philosophie.

« La perception - Le Langage & lÕinterprŽtation - lÕArt ÒNous ne voyons pas les choses mmes ; nous nous bornons le plus souvent ˆ lire des Žtiquettes collŽes sur elles.

/ Cette tendance, issue du besoin, sÕest encore accentuŽe sous lÕinfluence du langage.

Car les mots (ˆ lÕexception des noms propres) dŽsignent des genres.

Le mot, qui ne note de la chose que sa fonction la plus commune et son aspect le plus banal, sÕinsinue entre elle et nous, et en masquerait la forme ˆ nos yeux si cette forme ne se dissimulait dŽjˆ derrire les besoins qui ont crŽŽ le mot lui-mme.

/ Et ce ne sont pas seulement les objets extŽrieurs, ce sont aussi nos propres Žtats dՉme qui se dŽrobent ˆ nous dans ce quÕils ont dÕintime, de personnel, dÕoriginalement vŽcu.

Quand nous Žprouvons de lÕamour ou de la haine, quand nous nous sentons joyeux ou tristes, est-ce bien notre sentiment lui-mme qui arrive ˆ notre conscience avec les mille nuances fugitives et les mille rŽsonances profondes qui en font quelque chose dÕabsolument n™tre ? Nous serions alors tous potes, tous romanciers, tous musiciens.

Mais le plus souvent, nous nÕapercevons de notre Žtat dՉme que son dŽploiement extŽrieur.

Nous ne saisissons de nos sentiments que leur aspect impersonnel, celui que le langage a pu noter une fois pour toutes parce quÕil est ˆ peu prs le mme, dans les mmes conditions, pour tous les hommes.Ó Bergson ; Le rire Ç Le mot aux contours bien arrtŽs, le mot brutal, qui emmagasine ce quÕil y a de stable, de commun et par consŽquent dÕimpersonnel dans les impressions de lÕhumanitŽ, Žcrase ou tout au moins recouvre les impressions dŽlicates et fugitives de notre conscience individuelle.

È Essai sur les donnŽes immŽdiates de la conscience ; chap2 1.Introduction Cet extrait du livre Le rire, Essai sur la signification du comique , de Bergson, philosophe spiritualiste franais des XIXe & XXe sicles, porte sur le thme du langage , dont il propose ici une rŽflexion critique.

La thse est exprimŽe dans la premire phrase du texte, dÕabord de manire trs gŽnŽrale (Ç Nous ne voyons pas les choses mmes È), puis ˆ travers une image qui en complte la signification : Ç nous nous bornons le plus souvent ˆ lire des Žtiquettes collŽes sur elles.

È Ainsi, loin de voir la rŽalitŽ Ç directement È, nous nous y rapportons habituellement, par le biais de Ôsignes conventionnelsÕ qui la recouvrent, ˆ la manire dÕun adhŽsif, ou dÕune sorte dÕautocollant signalŽtique.

Nous expliquerons cet extrait selon le dŽcoupage suivant : - aprs la premire phrase dÕintroduction , le texte rend compte, dans une premire partie (ÒCette tendance (...) le mot lui- mmeÓ), de lÕorigine et des raisons de ce ÒrecouvrementÓ du rŽel : elles rŽsident dans lÕeffet conjuguŽ des Ç besoins È, puis du Ç langage È, principalement constituŽ de noms communs (les Ç genres È) ; - la deuxime partie du texte (ÒEt ce ne sont pas seulement les objets extŽrieurs (...) pour tous les hommesÓ) apporte une prŽcision essentielle concernant ce qui prŽcde : ce ne sont pas seulement les rŽalitŽs du monde extŽrieur, ce sont aussi les rŽalitŽs intŽrieures, plus particulirement celles se rapportant ˆ notre affectivitŽ (Ònos propres Žtats dՉmeÓ) qui se trouvent de la sorte recouvertes et rendues ordinaires par ce pouvoir des mots.

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