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Analyse linéaire, La bête humaine, Chapitre X, p. 363 Zola

Publié le 13/10/2022

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« Analyse linéaire, La bête humaine, Chapitre X, p.

363 De « Ce ne fut que plus d’une heure » à « pesait sur elle » Flore, qui vit dans la maison voisine à la Croix De Mauffras, est la fille de Tante Phasie.

Jalouse de la relation entre Séverine et Jacques, elle décide de les tuer.

Dans le chapitre X, la jeune fille cause un terrible accident et la Lison sombre.

Il y a de nombreux morts et blessés mais les deux amants sont toujours en vie.

L’extrait que nous allons étudier fait suite au suicide de Flore, rongée par la culpabilité.

La scène est présentée ici, à travers le regard du mécanicien qui était à bord du train.

Ainsi, le lecteur visualise cette marche vers la mort entreprise par Flore puis la découverte de son cadavre. Notre passage retrace une scène d’horreur et d’effroi.

La manière dont Flore se soit donné la mort reflète certains de ces traits comme la sauvagerie, la jalousie et l'impulsivité.

Zola décrit Flore en opposition avec Séverine, qui est féminine, passive, et possède des cheveux bruns et des yeux bleus.

Il souhaitait faire apparaitre dans son roman deux femmes totalement différentes mais amoureuses du même homme.

Un amour différent lui aussi, Séverine veut que Jacques tue pour elle , à l’inverse Flore tue pour Jacques.

Paradoxalement, c’est son personnage qui permet de mettre en lumière le côté sombre de Jacques et ses pulsions meurtrières.

La mort de Flore apparait dans le roman après déjà deux meurtres, un empoisonnement et un viol.

C’est une scène tragique qui s’ajoute à la liste de La bête humaine.

« De fait les personnages ne trouvent pas le bonheur dans la réalité mais dans la mort.

»1 La bête humaine est un roman qui traite de la force des pulsions.

Nous nous intéresserons donc aux procédés employés 1 Préface de Gisèle Séginger 1 Lenza Ayed N° Etudiant : 22113725 par Zola, pour décrire le passage de la vie à la mort, engendrée par la pulsion meurtrière puis suicidaire de Flore. * Nous analyserons dans un premier temps l’utilisation du point de vue du mécanicien puis nous regarderons la mise en scène de l’arrivé de la mort.

Enfin, nous verrons que la description du suicide réside sur une série d’oppositions. * Flore, dans sa grand fierté mêlée à sa bestialité, se suicide dans la solitude au milieu des champs, sur une voie ferroviaire. Le tunnel est un lieu particulier pour la jeune femme.

Elle aimait s’y aventurer pour vivre le frisson d’une mort imminente, la peur et l’angoisse de pouvoir mourir à chaque instant.

Le choix du tunnel comme lieu est important car il incarne le chemin vers la mort, on y marche dans l’obscurité sans se retourner.

Elle se fait ainsi percuter, tête la première, par le fanal d’un train.

Le premier témoin de l’horrible scène est alors le mécanicien : « Le mécanicien avait bien vu cette grande figure pâle marcher contre la machine ».

Il est l’intermédiaire, celui qui permet à la nouvelle de se répandre. Dans ce passage, le lecteur voit le suicide de Flore à travers le regard du mécanicien.

L’un allant vers l’autre, la fille d’un pas déterminée et le train roulant à sa rencontre.

Le lecteur est ainsi projeté face à Flore dans cette rencontre inévitable.

Le monde ferroviaire est largement associé à la mort dans La bête humaine : l’assassinat du président dans le train, l’accident de la Lison et ici, le suicide dans un tunnel.

Le mécanicien « avait frémi, en sentant passer la mort », la personnification de la mort permet de renforcer.... »

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