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ALAIN

Publié le 15/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : ALAIN Ce document contient 1321 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Philosophie.

« Texte : « Nos idées, par exemple de mathématiques, d'astronomie, de physique, sont vraies en deux sens.

Elles sont vraies par le succès ; elles donnent puissancedans ce monde des apparences.

Elles nous y font maîtres, soit dans l'art d'annoncer, soit dans l'art de modifier selon nos besoins ces redoutables ombresau milieu desquelles nous sommes jetés.

Mais, si l'on a bien compris par quels chemins se fait le détour mathématique, il s'en faut de beaucoup que serapport à l'objet soit la règle suffisante du bien penser.

La preuve selon Euclide n'est jamais d'expérience ; elle ne vaut point l'être.

Ce qui fait notregéométrie, notre arithmétique, notre analyse, ce n'est pas premièrement qu'elles s'accordent avec l'expérience, mais c'est que notre esprit s'y accordeavec lui-même, selon cet ordre du simple au complexe, qui veut que les premières définitions, toujours maintenues, commandent toute la suite de nospensées.

Et c'est ce qui étonne d'abord le disciple, que ce qui est le premier à comprendre ne soit jamais le plus urgent ni le plus avantageux.

L'expérienceavait fait découvrir ce qu'il faut de calcul et de géométrie pour vivre, bien avant que la réflexion se fût mise en quête de ces preuves subtiles qui refusent leplus possible de l'expérience, et mettent en lumière cet ordre selon l'esprit qui veut se suffire à lui-même.

Il faut arriver à dire que ce genre de recherchesne vise point d'abord à cette vérité que le monde confirme, mais à une vérité plus pure, toute d'esprit, ou qui s'efforce d'être telle, et qui dépend seulementdu bien penser.

» Alain Commentaire : La connaissance de la doctrine de l'auteur n'est pas requise.

Il faut et suffit que l'explication rende compte par la compréhension précise du texte duproblème dont il est question. Le texte d'Alain qu'il nous est donné d'analyser traite de l'accession à la vérité selon l'esprit ou selon l'expérience.

D'après l'auteur, ces deux notionscontradictoires conduisent à des vérités qui vont se révéler elles aussi très éloignées : la première sera qualifiée de vérité formelle et la seconde de véritématérielle.Bien qu'Alain soit rationaliste et privilégie la raison et l'esprit, le problème ici est de savoir quelle vérité est préférable ainsi que la démarche.Qu'est ce qui différencie vérité formelle et vérité matérielle ?Dans un premier temps nous expliquerons les notions de démonstration et de vérité formelle, ensuite nous étudierons l'expérience et la vérité matérielle,puis finalement nous terminerons par une recherche de corrélation entre expérience et démonstration ainsi que la préférence de l'auteur. Tout d'abord, il s'avère nécessaire de préciser que l'expérience et la démonstration font partie de la science : les sciences de la Nature, expérimentales,inductives concernent l'expérience et les sciences abstraites, hypothético-déductives, formelles traitent de la démonstration.

Ici, nous allons nousintéresser uniquement aux sciences formelles.Ainsi, les sciences formelles sont caractérisées par la démonstration qui est un raisonnement établissant la vérité d'une proposition à partir d'autrespropositions déjà démontrées et d'énoncés premiers, en la rattachant à ceux-ci par les liens nécessaires résultant de principes logiques.

Nous pouvonsalors rattacher cette définition à une forme de raisonnement particulière.

En effet, les propositions déjà démontrées sont qualifiées d'axiomes car elles sontindémontrables et choisies comme point de départ de ce raisonnement.

On qualifie cette recherche d'axiomes d'analyse axiomatique grâce à laquelle on vapouvoir démontrer toutes les propositions qui en découlent, et comme le dit A lain « les premières définitions, toujours maintenus, commandent toute la suitede nos pensées ».La logique, partie de cette science, amène un raisonnement démonstratif nommé le syllogisme.

Il est composé de trois propositions avec deux prémisses etune conclusion.

Nous pouvons donner un exemple qui illustre cette partie « tous les artistes sont blonds, or A lain est artiste, donc Alain est blond ».

cesyllogisme est logiquement vrai dans la forme mais paraît absurde alors dans le contenu, propre à la vérité matérielle.

D'ailleurs, la vérité est uneadéquation entre l'idée et son objet.

Ici, cette définition s'accorde dans le contexte formel.Alain nous dit que « ce qui fait notre géométrie, notre arithmétique, notre analyse […] c'est que notre esprit s'y accorde avec lui-même ».

L'entendement,faculté de comprendre par l'intelligence, non sensible, opérant par concepts, renforce cette citation.

Nous pouvons dire que le réel n'est en rien concerné.Par la raison, ce qui est à priori et ne vient pas de l'expérience la pensée devient cohérente, en accord avec elle-même. L'expérience, l'observation précise de phénomènes provoqués ou expérimentation, précédée de l'observation, correspondent au cheminementcaractéristique des sciences de la Nature.

La déduction des sciences formelles est opposée alors à l'induction qui part d'exemples pour aller des loisgénérales.

C es sciences, qualifiées d'empiriques, explorent le monde sensible.

Elles cherchent à connaître la nature.La vérité matérielle découle de la correspondance entre la réalité et les jugements émis.

Si on reprend le syllogisme précédent, A lain peut ne pas être blondet donc cette proposition est fausse d'un point de vue matériel, pourtant le raisonnement est vrai d'un point de vue formel.Le matériel est ce qui relève de la matière en tant que substance dont les corps, tels qu'ils sont faits : c'est une opposition au formel.

L'exigence empiriste,ou impératif où le savoir et sa méthode doivent se fonder sur l'expérience sensible prouve qu'il n'est ici question que du contenu concret du réel, sans pourautant nier l'esprit et la démonstration.

L'intuition sensible que l'on peut définir comme le mode de connaissances immédiates nous livrant par expérience lecontenu concret du réel, nous prouve bien qu'il s'agit de la matière matérielle.Cependant, l'observation scientifique crée une polémique qui confirme ou infirme d'autres thèses.

De plus l'expérience filtre et trie selon des instruments quisont des théories matérialisées.

Il s'agit alors de se demander si le phénomène scientifique n'est pas une production de l'esprit. Nous allons nous intéresser maintenant aux liens que démonstration et expérience connaissent.

T out d'abord, il est normal de se demander si l'expériencepeut démontrer quelque chose.

Une démonstration expérimentale est un établissement de faits, de lois par une expérience.

Or la démonstration est unsynonyme de déduction et l'expérience ne fait qu'induire donc l'expérience ne peut rien démontrer de manière certaine.Alain nous dit une longue phrase qui rapproche les deux notions « l'expérience avait […] se suffire à lui-même » c'est-à-dire que l'expérience avait pourtemps répondu aux attente des personnes et établit une vérité qui leur suffisait.

Mais le doute a fait remettre en question ces vérités établies quand laréflexion, c'est-à-dire la concentration de l'esprit sur lui-même, s'est mise en quête de preuves, qui démontrent et établissent la vérité d'une chose de façonindéniable par des témoignages, des raisonnements, et qui refusent l'expérience.

A insi l'esprit peut être en accord avec lui-même.

Alain pense aussi queces preuves admettent un « ordre du simple au complexe » se traduisant par l'établissement d'axiomes et les futures recherches de lois.La science empiriste considère d'abord que le fondement et la source première de la connaissance se trouvent dans l'expérience sensible.

Elle ne nie pasque la raison puisse jouer un rôle dans le processus de la connaissance, mais elle refuse seulement l'idée qu'il y ait des connaissances purementrationnelles.

Or d'après A lain, la réflexion qui amène les preuves vient après l'expérience, donc il juge les sciences abstraites, formelles supérieures auxsciences expérimentales.De plus, Alain ne conçoit pas qu'une vérité soit adoptée par tous, mais il souhaite principalement que la vérité soit « toute d'esprit » donc par la raison, «plus pure » et qui dépend uniquement « du bien penser » que l'on peut transformer en bien juger, c'est-à-dire proposer un ensemble d'idées qui permettentde découvrir le monde comme il est et l'homme comme il est. Pour clore ce devoir, nous pouvons affirmer qu'Alain pense que la recherche de la vérité passe par les sciences formelles qui permettent, à travers ladémonstration, d'arriver à une vérité pure, meilleure.. »

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