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Alain, Propos sur le bonheur, XCII (16 mars 1923), Paris, Gallimard « Folio-essais », 1928, p. 209

Publié le 02/01/2022

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« CNED TERMINALE PHILOSOPHIE 1 EXPLICATION DE TEXTE Expliquez le texte suivant : Éléments de corrigé avec conseils entre crochets en italique Introduction [On présente en quelques phrases le texte ainsi que sa thèse, soit son idée directrice] Le bonheur est-il en notre pouvoir, ou encore, dépend-il de nous ? Alain, dans cet extrait des Propos sur le bonheur, répond par l’affirmative à cette question : être heureux n’est pas quelque chose qui nous arrive de l’extérieur, mais un état qui se conquiert.

[On donne le plan précis du texte, soit ses grandes lignes directrices] Pour démontrer le bien-fondé de sa thèse, dans le premier paragraphe, l’auteur montre tout d’abord avec quelle facilité l’homme peut offrir un triste spectacle en se rendant « malheureux ou mécontent ».

À l’opposé, Alain souligne dans les trois premières phrases du second paragraphe combien le bonheur est le plus beau des spectacles, en s’appuyant sur l’exemple de l’enfant.

Mais, ce n’est pas pour autant que le bonheur est un jeu d’enfants : le philosophe insiste enfin sur la difficulté d’être heureux, mais aussi sur le seul moyen de pouvoir le devenir. [En s’appuyant sur la dernière question du sujet, on formule le problème posé par le texte] Alain insiste donc ici sur le bonheur de volonté : la volonté est la condition nécessaire du bonheur, même si elle n’est pas suffisante.

Cependant, le bonheur apparaît bien fragile au regard de l’action des hommes, comme l’indique l’étymologie même du terme, qui montre que le bonheur est aussi dépendant de la chance, d’un hasard favorable, et dépend de conditions extérieures à l’individu.

Il faut donc se demander si Alain a raison de faire dépendre le bonheur de la volonté de chacun. [On passe une ligne entre cette introduction et le développement de l’explication.

On répond aux différents éléments de la question 2, en n’oubliant pas cependant d’y injecter les éléments d’explication du texte qui ne figurent pas dans les questions.] « Il n’est pas difficile d’être malheureux ou mécontent ; il suffit de s’asseoir, comme fait un prince qui attend qu’on l’amuse ; ce regard qui guette et pèse le bonheur comme une denrée jette sur toutes choses la couleur de l’ennui ; non sans majesté, car il y a une sorte de puissance à mépriser toutes les offrandes ; mais j’y vois aussi une impatience et une colère à l’égard des ouvriers ingénieux qui font du bonheur avec peu de chose, comme les enfants font des jardins.

Je fuis.

L’expérience m’a fait voir assez que l’on ne peut distraire ceux qui s’ennuient d’eux-mêmes. Au contraire, le bonheur est beau à voir ; c’est le plus beau spectacle.

Quoi de plus beau qu’un enfant ? Mais aussi il se met tout à ses jeux ; il n’attend pas que l’on joue pour lui.

Il est vrai que l’enfant boudeur nous offre aussi l’autre visage, celui qui refuse toute joie ; et heureusement l’enfance oublie vite ; mais chacun a pu connaître de grands enfants qui n’ont point cessé de bouder.

Que leurs raisons soient fortes, je le sais ; il est toujours difficile d’être heureux ; c’est un combat contre beaucoup d’événements et contre beaucoup d’hommes ; il se peut que l’on y soit vaincu ; il y a sans aucun doute des événements insurmontables et des malheurs plus forts que l’apprenti stoïcien ; mais c’est le devoir le plus clair peut-être de ne point se dire vaincu avant d’avoir lutté de toutes ses forces.

Et surtout, ce qui me paraît évident, c’est qu’il est impossible que l’on soit heureux si l’on ne veut pas l’être ; il faut donc vouloir son bonheur et le faire.

» Alain, Propos sur le bonheur, XCII (16 mars 1923), Paris, Gallimard « Folio-essais », 1928, p.

209. »

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