symmachie, traité d’alliance de caractère militaire passé entre diverses cités.

symmachie, traité d’alliance de caractère militaire passé entre diverses cités. Les contractants devaient en principe se secourir mutuellement et ne faire ni guerre ni paix sans un accord commun. Les deux ligues athéniennes, la ligue Béotienne —► Béotie, les confédérations Étolienne — Étolie et Achéenne avaient un caractère de symmachie. Ces symmachies ayant été étudiées sous d'autres rubriques, nous n’envisageons ici que la symmachie lacédémonienne (oi symmakhoi ton Lakedaimoniôn), appelée abusivement ligue Péloponnésienne. Elle se constitua dans la seconde moitié du vie s. av. J.-C. sous l’impulsion des Spartiates. Tégée et Corinthe y entrèrent les premières, suivies des villes de l’Argolide qui se trouvaient en lutte contre Argos, puis de Mégare et d’Égine. Les États confédérés conservaient leur autonomie, mais ils abandonnaient à Sparte la conduite de la guerre et fournissaient un contingent militaire ou une indemnité en remplacement. Les assemblées fédérales se tenaient à Sparte, où chaque cité envoyait son représentant. Les décisions étaient prises à la majorité, mais les Lacédémoniens parlaient les premiers et savaient en général faire prévaloir leur avis. La symmachie fut dissoute après la fin de l’hégémonie Spartiate à la suite des batailles de Leuctres et Mantinée (362 av. J.-C.).