RÉSISTANCE FRANÇAISE

La Résistance se définit par le refus de la défaite militaire de 1940 et de la présence allemande sur le territoire français. N’impliquant qu’une fraction de la population, elle a des visages multiples. L’appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle depuis Londres marque la volonté de continuer le combat aux côtés des Britanniques. Une force militaire française autonome, la « France libre » rassemble, en 1941, 35 000 hommes venus essentiellement des colonies. Dans la France occupée, après les premières actions isolées, la Résistance se structure d’abord en réseaux spécialisés (renseignement, filières d’évasion) ou en mouvements tournés vers la propagande (tracts, journaux…). Malgré la répression, elle se renforce en 1941 avec l’engagement du Parti communiste qui opte pour la lutte armée et organise les premiers groupes de francs-tireurs. Ainsi naissent les premiers maquis. Le général de Gaulle n’a de cesse d’être accepté comme partenaire par les Alliés. Fort du ralliement en 1943 des forces de la Résistance intérieure aux côtés des partis et des syndicats, grâce à l’action de son envoyé en France Jean Moulin, il fait admettre l’existence d’un État clandestin légitime, établi à Alger puis à Londres. Ainsi, en 1944, s’appuyant sur les cadres de la Résistance engagés dans les combats pour la Libération, Charles de Gaulle reconstitue la souveraineté nationale et la légalité républicaine, malgré les velléités de rupture qui se manifestent un moment au sein du Parti communiste.