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PHILOSOPHIE DU BACHOTAGE

PHILOSOPHIE DU BACHOTAGE

Il va sans dire qu’il vaut mieux ne pas se mettre dans la situation d’avoir recours à ce petit guide, mais, comme cela n’est pas toujours le cas, voici les conseils que l'on peut donner à ceux qui, pour des raisons plus ou moins légitimes, n'ont pas pu fournir au cours de l’année le travail qu’on est en droit d’exiger d’un bachelier moyen en philosophie.

Tout d'abord, ne pas chercher à tout réviser. Il est illusoire de vouloir maîtriser en quelques jours un programme qui suppose un an de travail, il faut donc procéder à des choix et faire une sélection, aussi bien des thèmes que des textes.

En premier lieu, relire rapidement tous les travaux (copies, interrogations écrites, exposés) effectués pendant l’année, en faisant la liste, crayon à la main, des erreurs de tout ordre que l’on a commises et que l’on serait bien inspiré de ne plus commettre (ex: hors-sujets, problématiques déséquilibrées, bavardages descriptifs ou paraphrases, fautes répétées d’orthographe, de français ou de syntaxe).

Bien se connaître ! Il est, donc, très important d’apprendre à se connaître et pour cela il faut faire l’inventaire le plus objectif possible de sa culture et de ses connaissances. Il est rare qu’on soit totalement dénué de culture et que l’on n’ait pas eu l’occasion de lire, soit dans le cadre de sa scolarité, soit pour son plaisir, des œuvres dont la richesse peut fournir un excellent réservoir d’exemples pouvant être efficacement exploités dans le cadre d’une dissertation de baccalauréat. Qui n’a jamais eu l’occasion pendant sa scolarité de lire un roman ou une pièce de théâtre où des situations, des personnages ou des événements peuvent donner lieu à des analyses de nature philosophique ? Il ne faut pas oublier qu’une des fonctions de la classe de philosophie est de faire prendre conscience aux futurs bacheliers et aux futurs étudiants de la nécessité d’avoir une vue plus unitaire des différents aspects de leur « patrimoine culturel», que la distinction entre savoir de type scolaire et expérience vécue en dehors du cadre scolaire d’une part, et le cloisonnement lié à la distinction des disciplines scolaires d’autre part, ont contribué à faire éclater.

CONSEILS PRATIQUES DE RÉVISION (prolongement)

Relire la méthode

Il est essentiel de lire en premier lieu les conseils de méthode. En effet, les candidats seront jugés non pas tant sur la manière dont ils auront relu le cours de leur professeur ou tel ou tel manuel, ni même sur leurs connaissances philosophiques, mais essentiellement sur leur capacité à se conformer aux règles formelles de l’exercice de la dissertation et de l’explication de texte. On peut le regretter mais, même en philosophie, le bachotage exige un minimum d'intelligence et de jugement.

Organiser la sélection de ses révisions

Quelles notions réviser plus particulièrement? Un point essentiel est de ne pas vouloir tout faire. Une sélection de thèmes soigneusement étudiés est préférable à une révision exhaustive, génératrice de confusions et risquant de produire des effets pervers, comme un sentiment de panique devant l’ensemble de ce qu’on n’a pas suffisamment travaillé pendant l’année. Comment choisir? Une approche uniquement statistique des thèmes des sujets du baccalauréat serait assez naïve et risquerait de conduire à des désillusions ceux qui organiseraient leurs révisions en s’en tenant à de tels critères.

Certaines notions d’aspect plutôt «technique» méritent une attention toute particulière : elles sont souvent matière à des sujets où l’absence totale de connaissance peut être dommageable.

Comment travailler une notion ? Outre la consultation des différentes fiches de révision, il peut être utile de consulter un manuel où la notion est décrite dans ses différents aspects. Quel manuel choisir ? Le manuel doit présenter deux caractéristiques : d’une part une présentation problématisée de la notion, d’autre part un choix de textes illustrant ladite analyse.

Il est bon de refaire ainsi, en prenant des notes, le parcours philosophique de deux ou trois notions, pas plus ! Consacrer 2 à 3 heures par notion, en essayant de retenir en priorité ce que l’on comprend et que l’on est sûr d’être en mesure de pouvoir maîtriser le jour de l’examen. Cela aura au moins l’effet de familiariser le candidat avec l’attitude et le mode de réflexion propres à la philosophie.

Enfin, lire crayon en main quelques textes fondamentaux de la philosophie (voir liste dans le Précis d’histoire de la philosophie) : textes, souvent cités, dont la profondeur et la généralité permettent une application à de nombreux sujets. Ils sont une source très riche de réflexions et d’idées, surtout pour ceux qui se plaignent de manquer de l’une et de l’autre !

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