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philosophie

philosophie

Etymologiquement « amour de la sagesse », et plus généralement étude de tout ce qui se rapporte aux fondements des valeurs humaines, aux problèmes de l'existence et de l'essence.

Commentaire La philosophie est une constante recherche de la vérité, un examen par l'esprit logique de nos pratiques et de nos habitudes de pensée. Aristote la définissait comme la science des premiers principes et des premières causes, et la divisait en métaphysique, sciences morales et sciences de la nature. Autant dire que le champ de la philosophie englobait tous les savoirs humains. Elle opposa ainsi à la religion la raison, source de toutes nos connaissances. La naissance des sciences exactes (mathématiques, biologie, chimie, physique, etc.) rendant illusoire F espoir d'un savoir universel, la philosophie se tourna vers les sciences inexactes, celles de l'homme, et s'interrogea sur la destinée humaine. Dès lors, elle se divisa en quatre champs : la métaphysique, la logique, la morale et la psychologie. Avec l'arrivée de la psychanalyse, et avec la nouvelle place accordée à la sociologie et à la psychologie, la philosophie se réfugia une nouvelle fois dans le spéculatif, réaffirmant sa prédilection pour ce qui n'est pas encore démontré ou ce qui n'est pas démontrable. (Voir la table d'orientation, mouvements de pensée.)

Citations À l'encontre de la philosophie allemande qui descend du ciel sur la terre, c'est de la terre au ciel que l’on monte ici. (Karl Marx et Friedrich Engels, l'idéologie allemande.) Je supplie que l'on cesse enfin de confondre les ouvriers de la philosophie, et d'une façon générale les hommes de science avec les philosophes. [...] Les véritables philosophes sont ceux qui commandent et qui légifèrent. Ils disent : « Voilà ce qui doit être ! » Ce sont eux qui déterminent le sens et le pourquoi de l’évolution humaine, et ils disposent pour cela du travail préparatoire de tous les ouvriers de la philosophie, de tous ceux qui ont liquidé le passé ; ils tendent vers l’avenir des mains créatrices, et pour cette tâche tout ce qui a existé leur sert de moyen, d’outil, de marteau. (Friedrich Nietzsche, Par-delà le bien et le mal, 211.)

PHILOSOPHIE nom fém. - Discipline de l’esprit visant à la recherche de la sagesse sous la forme d’une connaissance rationnelle de la réalité et d’une conduite personnelle juste et morale. ÉTYM. : du grec philo = « amour », « amitié », « goût pour » et sophia = « sagesse ». Dans l’Antiquité, la philosophie recouvre ensemble du domaine de la connaissance rationnelle. Avec Platon et Aristote, elle pose la question du bien-vivre, de la nature du savoir, mais elle aborde également des questions qui relèveraient aujourd’hui de la science : en ce sens, la philosophie est à la fois éthique, logique et physique. La philosophie, au sens que nous donnons aujourd’hui à ce mot, se développera en s’opposant successivement à d’autres formes de discours systématiques. Face à la religion, elle affirme la possibilité d’un savoir fondé non pas sur la révélation divine, mais sur l’usage humain de la raison : d’où les complexes débats de la culture médiévale sur les rapports entre philosophie et religion et sur la nature de la théologie. Face à la science, la philosophie affirme quelquefois la spécificité d’un savoir qui porte sur l’esprit lui-même et sur la raison d’être de ce qui est plutôt que sur la simple connaissance concrète du monde qui nous entoure. L’Encyclopédie de Diderot définit ainsi la philosophie : « Philosopher, c'est donner la raison des choses, ou du moins la chercher ; car tant qu'on se borne à voir et à rapporter ce qu'on voit, on n'est qu'historien. Quand on calcule et mesure les proportions des choses, leurs grandeurs, leurs valeurs, on est mathématicien ; mais celui qui s’arrête à découvrir la raison qui fait que les choses sont, et qu'elles sont plutôt ainsi que d'une autre manière, c'est le philosophe proprement dit. » Tout particulièrement au siècle des Lumières, cette entreprise rationnelle est présentée comme essentielle au progrès de l’humanité. Diderot définit le philosophe comme « un honnête homme qui agit en tout par la raison ». Refusant de se soumettre à toute autre autorité que celle de la raison, le philosophe libère l’esprit et apprend à autrui à être libre.

—> Métaphysique

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