Zimbabwé (1993-1994)
Publié le 30/09/2020
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Zimbabwé (1993-1994)
Le processus rapide de dégradation de la situation économique et sociale, dû aux
effets combinés de la politique d'ajustement structurel et de deux années
consécutives de sécheresse, a connu, en 1993, un ralentissement.
De bonnes
récoltes en ont été à l'origine, maintenant ou ramenant dans les campagnes une
partie de la population qui n'avait rien à espérer de la ville, où règnent
chômage, hausses de prix et difficultés de logement.
Le gouvernement du président Robert G.
Mugabe et son parti, la ZANU-PF (Union
nationale africaine du Zimbabwé-Front patriotique), ont compris que leur avenir
dépendait du soutien des zones rurales abritant encore les deux tiers des
habitants.
En y distribuant en son nom propre l'aide internationale, le
gouvernement a pu conserver un capital de sympathie.
De même, en agitant
régulièrement la question de la réforme agraire, il est parvenu à donner
l'impression de s'attaquer à un problème, mais, surtout, il a réussi à gêner ses
adversaires politiques (en les menaçant d'expropriation) et à désigner à la
vindicte générale les "fermiers" blancs.
Le secteur économique "formel", l'un des plus modernes d'Afrique, n'emploie plus
que 11% de la main-d'oeuvre (1993) et le passage à l'économie de marché n'a pas
rendu les affaires plus florissantes, la récession ayant considérablement
diminué le pouvoir d'achat de la population.
Avec un taux d'inflation d'environ
28% en 1993, les salaires n'ont augmenté, dans le même temps, que de 14%.
Les
dépenses de santé, d'éducation et d'alimentation ont subi le contrecoup des
restrictions budgétaires.
Malgré des réactions dispersées: grèves,
manifestations, voire "émeutes du pain" dans certains townships, aucune grande
mobilisation populaire n'a menacé la stabilité du régime.
L'impopularité du gouvernement, forte dans les villes, n'a pas atteint la
personne du président qui a entrepris d'investir la scène à l'échelle de
l'Afrique australe, en particulier de s'impliquer dans la diplomatie relative au
règlement des conflits au Mozambique et en Angola.
Il a même invité Gatsha
Buthelezi, le chef de l'Inkatha (parti zoulou d'Afrique du Sud), à Harare en mai
1993.
Cette stratégie de l'image a pourtant vu ses ambitions limitées par
l'arrivée au pouvoir sud-africain, en avril 1994, de l'ANC (Congrès national
africain), le parti de Nelson Mandela, autrement plus susceptible d'enlever le
leadership régional.
Le Zimbabwé allait risquer, dès lors, d'être économiquement
surclassé et les investissements étrangers de s'orienter au sud du Limpopo.
Dans la perspective des élections législatives et de la présidentielle de 1995,
la ZANU-PF a restructuré ses organes et recruté de nouveaux militants.
Son
statut de parti unique "de fait" est appelé à être contesté par une opposition
très divisée, disposant d'une base restreinte mais pouvant gêner la ZANU-PF dans
les zones urbaines.
Le président, qui a fêté ses soixante-dix ans en 1993, s'est
porté candidat à sa propre succession..
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