Zazie dans le métro: Les différents registres

« 1 / 2 Les dlfférents reglstres Roman et film partagent les registres burlesque et fantastique mais le roman comporte un registre réaliste absent du film.

D Le réalisme de la peinture sociale 1 Le réalisme dans le roman est omniprésent malgré la quasi-absence de des­ criptions détaillées.

C'est donc par petites notations concrètes, qui parsèment les dialogues et le récit très régulièrement, que Queneau compose une image réaliste de la société française des années 1950.

1 Dès la seconde phrase du roman, l'auteur glisse une information sur le manque de sanitaires des logements parisiens (p.

11) et donc sur le manque d' hygiène des habitants, puis il complète ce jugement par la description de l'appartement de Gabriel, visité par Zazie (p.

39) et particulièrement celle des «vécés».

Un peu plus tard Zazie s'informe des raisons de faire la grève, ques­ tion sociale et politique, à laquelle fait écho l'intérêt d'être institutrice : « pour la retraite» (p.

29).

1 De nombreuses indications prouvent que les traces de l'Occupation sont encore présentes comme le zinc en bois du café La Cave de Turandot, et que la seconde guerre mondiale a laissé les souvenirs des bombardements (p.

47).

1 Mais le réalisme domine surtout dans la description de la nourriture , comme le repas offert à Charles à l'arrivée de Zazie (p.

28), le repas du cordon­ nier Gridoux (chapitre 7) ou les dîner et souper des brasseries (chapitres 12 et 17).

1 Les comportements humains sont également décrits avec réalisme, comme les réactions de la foule dans les rues, prête à prendre fait et cause sans juge­ ment critique face aux accusations de Zazie ou à celles du satyre Trouscaillon.

1 Le tableau ainsi constitué de la société de l'après-guerre est assez critique et chargé de dérision , au travers des dialogues qui complètent les descriptions.

1 Le réalisme est peu présent dans le film, seulement en arrière-plan, par exemple dans les travaux de modernisation du café, dans les embouteillages des rues de Paris, dans le marché aux puces, etc.

et toujours stylisé par les couleurs, les lumières, les cadrages, etc.

m Le fantastique des événements 1 Le roman n'est ni un conte merveilleux, ni un récit fantastique à proprement parler, mais selon le fonctionnement surréaliste il comporte une série de coïncidences étonnantes et inexpliquées qui font progresser l'action, hors de 2 / 2. »