Zazie dans le métro: La sexualité

« 1 / 2 La sexuallté La sexualité constitue un thème essentiel du roman, traité de façon humoris­ tique et décalée, alors que le film se montre plus discret sur ce sujet.

D Zazie, objet de désirs 1 Zazie est une petite fille d'une douzaine d'années, à peine une adolescente, mais elle est «formée» comme elle le déclare à Charles (p.

112).

Sa m�G+ la confie à Gabriel avec la recom­ mandation : «je ne veux pas qu'elle se fasse violer par toute la famille.», ce qui exclut Gabriel de cette éventualité.

Cette réplique a disparu du film.

1 I.:allusion que fait Zazie à l'arrivée opportune de sa m�G+ « la derni�G+ fois» est expliquée par le récit qu'elle fait plus tard à Trouscaillon (le« satyre») de la tentative de viol effectuée par son p�G+ interrompue par sa m�G+ en le tuant.

1 Il y a donc d�I le début autour de Zazie un climat de désir sexuel , exacerbé par le comportement du «satyre» Trouscaillon, qui, bien qu'il s'en défende ensuite, s'intéresse à l'enfant en lui offrant un jeans et un repas.

Zazie, malgré sa jeunesse, est dénuée de toute naïveté , elle semble avertie des déviances des adultes; elle en joue pour se débarrasser de Turandot (p.

43), et ensuite pour se méfier de Trouscaillon (p.

56) dont elle a bien compris les intentions perverses .

1 Zazie est plutôt une enfant androgyne , vêtue à la garçonne avec son« blou­ djinnzes », et sans aucune marque de féminité .

Par contre elle montre la maturité d'un adulte en parlant librement -mais sans toujours savoir ce dont elle parle -du comportement amoureux et sexuel de son entourage.

III La sexualité en question(s) 1 Zazie reprend et multiplie tout au long du roman des allusions à la sexua­ lité des adultes , en cherchant à découvrir si Gabriel est « hormosessuel et par conséquent ce qu'est l'«hormosessualité», ou en cherchant à comprendre pourquoi Charles n'est pas encore marié : « Vous devez être un refoulé.» (p.

113), ou en s'étonnant des sentiments de la veuve Mouaque pour Trous­ caillon (p.

161).

1 De plus la sexualité est constamment présente dans les discours des adultes , mais jamais dans l'action.

Dans ce roman, ce sont les mots qui rem­ placent les faits , parfois dans des maximes-clichés péremptoires : « La rue c'est l'école du vice, tout le monde sait ça.» (p.

49), parfois dans des débats 2 / 2. »