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Zanzibar

Publié le 16/05/2020

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« 1 / 2 25 novembre 1964 Série No 20 Fiche No 235 Zanzibar 1.

L'île, territoire que se disputaient sir John Kirk et Gerhard Rholfs, devint britan­ nique en 1890, moyennant la cession à l'Allemagne de Hellgoland.

Né de l'ambition du sultan de Mascate, avide d'ivoire et d'esclaves noirs, ce tremplin arabe a permis l'exploration de l'Afrique centrale et, en définitive, la lutte contre la traite.

Zanzibar accède à l'indépendance, le 10 décembre 1963, mais un mois plus tard le sultan Jamshid y est renversé et la république proclamée.

2.

La révolution du 12 janvier 1964 a été avant tout la révanche des Africains (75% de la population) sur les Arabes (16 %), qui avaient réussi à se maintenir au pouvoir lors des élections de juin 1961 et de juillet 1963, grâce à de savants découpages; la coalition gouvernementale d'alors (Zanzibar Nationalist Party, ZNP, et Zanzibar and Pemba People's Party, ZPPP) n'avait cependant recueilli que.

47% des suffrages contre 53% au Parti afro-shirazi, ASP.

3.

Le soulèvement populaire n'a pas eu qu'un caractère racial; il est né d'une véri­ table luHe de classes qui opposait les Arabes, propriétaires pour la plupart, aux Africains, petits paysans ou ouvriers en majorité, gravement victimes de la crise de la girofle qui constitue presque le seul revenu de l'ile.

Leader de I'ASP, le cheik Abid Karume sut utiliser ce mécontentement.

Mais c'est surtout l'intervention de l'élite intellectuelle et progressiste, regroupée au sein du Parti Umma, qui fournit aux masses un dynamisme absent jusqu'alors.

4.

L'organisateur du Parti Umma est Abdulrahman Babu; affilié à la Fédération syndi­ cale mondiale d'obédience communiste, depuis 1959 correspondant de l'agence d'information Chine nouvelle, membre du comité directeur de la revue « Révolution », il a multiplié les voyages à Pékin el à Cuba.

Son prestige est grand parmi les jeunes militants d'Afrique orientale.

Nommé ministre des Affaires étrangères, il ne peut empêcher le président Karume d'obtenir l'appui du président Nyerere: une fédération est proclamée entre le Tanganyika (9 millions et demi d'habitants) et Zanzibar (300 000 habitants en comptant la petite île de Pemba), qui en octobre 1964 prend le nom de Tanzanie.

5.

Zanzibar n'appartenait pas à l'Organisation des services communs de l'Afrique orientale et paraissait le territoire le moins préparé à entrer dans une fédération avec les autres protectorats britanniques.

C'est paradoxalement le premier à s'unir à l'un d'entre eux.

L'union paraît d'ailleurs fragile, car Zanzibar préconise un socialisme radical très différent de l'empirisme du président Nyerere.

L'aide des pays commu­ nistes est considérable, en particulier celle de la Chine qui a fourni, en moins d'un an, plus de 15 livres sterling par tête d'habitant.

Pékin ignore délibérément les auto­ rités du Tanganyika, bien que le cheik Karume soit vice-président de la République unie sous la protection de 300 gendarmes fournis par Dar es-Salaam.

Abdulrahman Babu est ministre d'Etat et peut compter sur la milice populaire. 2 / 2. »

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