Zambie (1986-1987)
Publié le 30/09/2020
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Zambie (1986-1987)
Après bien d'autres pays, la Zambie a connu à son tour les "émeutes du FMI".
Le
doublement du prix du maïs à la consommation a provoqué, du 8 au 14 décembre
1986, un soulèvement populaire en chaîne, partant de la zone minière du
Copperbelt (Kitwe, Ndola) et s'étendant rapidement tout au long de la colonne
vertébrale zambienne (la "ligne du rail") pour atteindre la capitale Lusaka.
Scènes désormais classiques de violence spontanée, déchaînée contre tous les
signes extérieurs de la société de consommation...
Le pouvoir de Kenneth Kaunda
a eu au moins un mérite: celui de réagir assez vite en décidant l'annulation de
la mesure contestée.
Pour gouverner, il faut prévoir et contrôler.
Il y a longtemps que l'on
s'interroge sur les capacités mobilisatrices du Parti unifié de l'indépendance
nationale (UNIP, parti unique), et que l'on sait que les syndicats ne sont
suivis que lorsqu'ils sont contestataires.
La dépendance à l'égard du cuivre
n'en finit pas de développer ses méfaits, l'effondrement durable des cours étant
intervenu avant qu'une véritable politique de développement équilibré ait été
envisagée.
Le cuivre avait fait oublier la nécessité d'une politique agricole.
Il est bien tard pour pleurer, ce que fait pourtant avec beaucoup de spontanéité
le chef de l'État.
L'environnement reste hostile: le coin zaïrois enfoncé au coeur de la Zambie
minière induit toutes sortes de trafics incontrôlés créant le profit chez les
uns, la pénurie (y compris de produits alimentaires) chez les autres.
L'Afrique
du Sud, plus lointaine, a rappelé une nouvelle fois qu'elle pouvait répliquer à
la vigueur verbale de Kaunda en frappant à la périphérie même de la capitale.
La
fidélité aux principes (refus de l'apartheid) satisfait la morale de l'homme
politique, mais n'impressionne plus le simple citoyen d'un pays en rupture de
paiement, sinon de gouvernement.
En octobre 1985, il fallait 2,43 kwachas pour 1 dollar.
Un an après, il en
fallait 11,5.
Le remboursement de la dette piétine, et ni l'accord passé en mars
1986 avec le Club de Paris ni l'adoption d'un code d'investissement ouvert ne
suffisent à résoudre le problème.
L'augmentation des prix à la production
agricole (de 22 à 63% selon les produits) a vu ses effets relativisés par une
hausse de 77% du coût des engrais.
Dans ces conditions, que penser de
l'optimisme sage du rapport publié par la Banque mondiale qui, en juillet 1986,
espérait encore une mise en ordre de l'économie répondant aux critères du monde
des affaires? On pouvait le croire, dans la mesure où, malgré des mouvements
d'humeur désordonnés, l'équipe au pouvoir semblait politiquement attentive aux
directives du nouveau Big Brother, le FMI.
Mais, en début mai 1987, Kenneth
Kounda rompait spectaculairement avec celui-ci..
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