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Zaïre (Congo-Kinshasa) - 1990-1991: Les surprises de la "démocratisation"

Publié le 13/09/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Zaïre (Congo-Kinshasa) - 1990-1991: Les surprises de la "démocratisation". Ce document contient 1230 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.

« file:///F/Lycée/1/450685.txt[13/09/2020 23:26:49] Zaïre (Congo-Kinshasa) 1990-1991 Les surprises de la "démocratisation" L'année 1990-1991 a été dominée au Zaïre par de nombreuse s manifestations porteuses de changements politiques radicaux.

L'approfondissement de la crise économique, le g el dans les relations de coopération avec le principal bailleur de fonds, la Belgique, et les critiques ouver tes des organisations financières internationales (FMI, Banque mondiale) sur la gestion du pays, ont é té la toile de fond de ces évolutions.

Sur le plan politique, les événements en Europe de l'Est, plus par ticulièrement la chute de Nicolae Ceausescu en Roumanie en décembre 1989, qui avaient marqué les ima ginations populaires à Kinshasa; le constat effectué par l'Église catholique zaïroise d'une "cri se de légitimité en Afrique" de même qu'un malaise évident au sein du comité central du parti du Mouvement po pulaire de la révolution (MPR) ont contraint le régime à réagir par des déclarations d'intentio n proclamant vouloir rattraper des évolutions politiques "dangereuses".

Après avoir d'abord affirmé que la perestroïka n'était pas p our le Zaïre, le président Mobutu Sese Seko, au pouvoir depuis vingt-cinq ans, entreprit, entre janvier et mars 1990, une tournée dans le "Zaïre profond" dans le but de se "mettre à l'écoute de son peuple".

Fin mars, plus de 5 000 mémorandums de doléances furent collectés par son fidèle accompagnateur, l'anc ien patron de la Sûreté zaïroise, Mokolo wa Mpombo.

La plupart de ces doléances dénonçaient les fondemen ts du régime (concentration des pouvoirs, monopartisme, culte de la personnalité, atteintes aux droit s de l'homme, etc.), un certain nombre mettant même en cause le chef de l'État lui-même.

Ce "dialogue direct avec le peuple", astucieusement mis en scène au n om d'une "démocratisation en marche", a débouché le 24 avril 1990, sur un discours solennel du président zaïrois devant le corps diplomatique au complet et quelque 3 000 notables du régime.

Mobutuy annonça l'avènement d'une IIIe république, un multipartisme à trois composantes, la dépolitisa tion de la fonction publique et la séparation des trois pouvoirs avec renforcement du pouvoir législa tif.

Une phase transitoire d'un an était instaurée qui devait permettre l'élaboration d'une nouvelle consti tution.

Les limites de l'"ouverture" Vingt jours plus tard, cependant, un "discours de clarification" étai t prononcé par le président devant les commissaires du peuple (députés).

Des limites strictes à l'"o uverture" étaient tracées: il n'était pas question de tolérer des "marches, manifestations ou meetings de la pa rt de groupuscules qui se faisaient passer pour des partis politiques".

Tout au plus, le président accept erait-il des "consultations de salon autour d'une tasse de thé" entre futurs dirigeants.

Quant à la pha se transitoire, elle devait se prolonger au-delà de mai 1991: les élections présidentielles ne devaient pas avoir lieu avant 1991 tandis que les élections législatives étaient reportées à 1992.

Enfin, d es "primaires" départageraient les trois partis autorisés.

Ce discours fut reçu comme une douche froide et compris comme une vol te-face; sur les campus universitaires, les manifestations réclamant le départ du chef de l'État se multiplièrent, de même que les grèves.

Selon des témoins et observateurs, les violences interethn iques qui eurent lieu les 9 et 10 mai 1990 à l'université de Lubumbashi et qui furent suivies d'une ré pression particulièrement sanglante par des éléments de la Garde civile eurent comme toile de fond l'oppos ition virulente d'étudiants à toute reprise en main des affaires par le président Mobutu.

Ce "massacre" de Lubumbashi conduisit à une nouvelle rupture avec la Belgique, la précédente venant seulement de se régler en juillet 1989.

Le gouvernement belge déci da, le 25 mai, de suspendre la préparation de la commission mixte belgo-zaïroise de juin et de re noncer à accorder un prêt d'État de 350 millions FB tant que la lumière n'aurait pas été faite sur les incidents de Lubumbashi par une commission d'enquête internationale.

Ä la suite de cette exigence, le prés ident Mobutu décida d'expulser tous les coopérants belges et de mettre un terme à tous les projets de dé veloppement des organisations non gouvernementales (ONG) belges au Zaïre.. »

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