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Y a-t-il le droit à l'erreur?

Publié le 16/05/2020

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« Le droit est qualifié comme étant conforme à une loi et qui est juste, voire même idéal.

En contrepartie, l'erreur est déterminée commeétant un acte mental, une décision de l'esprit qui juge en prenant ce qui n'est pas pour ce qui est, et inversement.

Elle est toujours sur laforme de l'apparence des choses et elle est considérée en tant qu'accident, en tant que fait.

Cependant, le droit ne peut pas se reposersur un fait puisque le droit n'est pas la règle récapitulative qui aurait été formée à partir de l'inventaire de toutes les pratiques communes,attitudes humaines acceptées de la société.

Un fait résultant de l'action humaine, donc naturellement, même si courant, qu'il ait unenorme moyenne, ne devient pas, pour autant, de ce fait même, un droit.

Cette constatation peut alors nous amener à rencontrer unparadoxe qui parait évident: Comment admettre un droit à l'erreur qui serait un droit de nature, alors que l'erreur est en elle-même unepure imperfection provenant du comportement humain? Et pour quelle raison la pensée de la société, donc l'opinion publique,reconnaissent-elles un droit que l'on appelle communément le "droit à l'erreur"? Tout d'abord, la définition du terme "erreur" est à justifier.

En effet, il y a plusieurs sortes d'erreurs, il y a le fait de faire erreur, donc de setromper, mais il y a aussi l'erreur de fait, de droit, l'erreur judiciaire, absolue, relative.

Ici, nous nous intéresserons à l'action inconsidérée,regrettable qui est aussi qualifiée de "maladresse".

Par exemple, si un élève commet une erreur dans un calcul de mathématiques, cetacte n'est pas volontaire et il apprendra de son erreur, a ne plus la commettre.

Nous pouvons aisément nous demander pourquoi lasociété et notre propre pensée admettent-elles un "droit à l'erreur" et pourquoi l'adage qui désigne l'erreur comme étant "humaine"existe-t-il.

Si l'élève ne commettait pas d'erreurs, il resterait ignorant, car l'homme n'est pas disposé à tout savoir.

Vu que personne aumonde n'est supposé tout savoir, il est obligatoire de subir un apprentissage qui nous permettrait de renforcer nos connaissances.Physiquement parlant, l'élève, tout comme un autre être humain, ne détient pas le pouvoir d'être né sans faille.

Il commet donc deserreurs.

Tant que cette erreur n'impactera que lui et qu'il ne comporte aucun préjudice pour autrui, elle est pardonnable et elle fait partiede la nature humaine.

Il faut savoir que si l'erreur fait partie de la nature humaine, c'est parce qu'il est impossible d'y remédier.

L'erreurprovient de l'inconscient.

Or il n'est pas répréhensible par la loi de commettre une erreur lorsqu'on en est inconscient.

La notion deculpabilité est alors à retirer.

Nous pouvons donc penser en toute logique que l'erreur est un droit attribué à tous, puisque cette dernièreest involontaire.

Alexis de Tocqueville, libéral et chaud partisan de l'initiative, disait ouvertement qu' "il est préférable de développer sestalents et de réussir à les faire fructifier.

Mais celui qui échoue n'est pas proscrit et n'est pas condamné au déshonneur car il a le mérited'avoir essayé.

Il est préférable d'avoir essayé et échoué plutôt que d'avoir tranquillement et frileusement enterré son talent.

" Dans cetteexplication de ce célèbre penseur politique français du 19è siècle, nous pouvons retrouver la notion d'erreur, d'échec.

Donc il seraitpréférable de faire une erreur qui nous emmène à l'échec et d'y remédier par la suite afin de ne pas commettre une faute, plutôt que degarder ses talents pour soi, pour ne pas risquer de se tromper, ce qui serait pour le moins instructif et inutile.

Le droit à l'erreur est unenorme pédagogique d'acceptation de l'erreur.

Elle peut se définir comme le fait que tout gomme de bonne foi, désireux d'apprendre oud'expérimenter ne doit pas être systématiquement sanctionné pour les erreurs qu'il peut commettre dans les actes entrepris dans cetteintervention.

Nous pouvons donc en déduire, que l'erreur est un droit. Cependant, on indique par l'adage "errare humanum est" que nous ne sommes pas coupables de nos erreurs.

Si tel est le cas, il n'y aplus de justice possible! En effet, chacun peut, par exemple à la suite d'un crime, se retrancher derrière l'idée selon laquelle "tout lemonde peut se tromper".Dès lors, quel sens donner au terme "droit à l'erreur" si nous sommes obligés d'en commettre le moins possible?Finalement, le mot "droit" renvoie-t-il à ce qui est permis ou à ce qui est possible? A être réalisable sans pour autant être licite? Peut-onparler d'un droit au sens strict du terme? Le droit est la faculté d'accomplir ou non quelque chose, d'exiger quelque chose d'autrui en vertudes règles reconnues, individuellement ou collectives.

Il faut savoir faire la différence entre droit juridique et droit naturel, donc l'erreur faitpartie.

Le droit naturel trouve son fondement dans la nature de l'homme et fournit des règles universelles auxquelles doit se conformer,antérieurement à toute spécification du droit, la coexistence des individus et des sociétés.

Cependant, est-ce pour autant que toute erreurest excusable? Nous tenons aussi les hommes pour responsables de leurs actes, nous les louons ou les blâmons pour ce qu'ils font ourefusent de faire.

Or comment de tels jugements pourraient-ils être possibles si à chaque instantchacun pouvait invoquer son droit àl'erreur? Dans notre quotidien, les concepts d'erreur et de faite ne sont pas suffisamment distincts l'un de l'autre, et nous avons souvent tendanceà les confondre.

En effet, les instituteurs parlent de "fautes d'orthographe" commises par leurs élèves alors qu'il ne peut s'agir que d'uneerreur.

A l'inverse, un avocat peut utiliser le terme d' "erreur" pour défendre un accusé, bien qu'il s'agisse ici d'une vraie faute.

Cesconfusions peuvent nous emmener à nous questionner sur la différence entre l'erreur et la faute.

Faire une erreur signifie affirmer le fauten ignorant le vrai, alors que la faute est intentionnelle et consiste à choisir le mal en connaissant le bien.

L'erreur semble alors moinsnégative que la faute, par rapport à laquelle nous sommes capables de choisir le mal.

La faute, contrairement à l'erreur, implique doncune notion de culpabilité.

Si on prend un exemple comme la médecine, l'erreur est proscrite, car l'ignorance n'a pas sa place dans unmétier qui consiste à soigner des individus.

En contrepartie, l'erreur commise par ce dernier se voit rapidement considérée comme unefaute professionnelle.

En effet, le chirurgien du coeur qui opère un patient peut commette l'erreur d'avoir oublié un de ses instrumentsdans la plaie déjà recousue de l'individu.

Ce serait un simple oubli dans la vie quotidienne, mais en l'occurrence, le malade peut contracterune maladie mortelle des suites de cet oubli, ou tout simplement décéder d'une hémorragie interne due à la coupure d'une paroi interneprovoquée par l'oubli du chirurgien.

Dans certains cas comme illustrés ici, l'oubli provoque l'erreur qui elle-même provoque la faute, etcelle-ci est impardonnable car elle a mis en péril la santé voire la vie d'autrui.

Le chirurgien a commis une faute, il est donc coupable.

Ilexiste encore d'autres exemples de faute, tel que divulguer un mensonge à une audience tout en connaissant la vérité, ou encore mettreune personne en danger en toute connaissance de cause.

Donc la faute est différente de l'erreur, mais elle peut en être parfois, uneconséquence. Nous sommes toujours en devenir, le faut de faire une erreur est positif si on la valorise, car elle peut avoir un aspect pédagogique.

C'estla notion de résiliece et d'éducation de l'homme qui s'éduque sans cesse.

En valorisant ce qui nous pose problème, on grandit, on seforge, on résiste et on construit, par tâtonnements, erreurs, renoncements et valorisation des échecs.

A l'opposé, la faute est stérile, elleest culpabilisante et a plutôt tendance à nous figer dans la non-action et dans l'abandon de l'objectif, elle est donc non constructrice.L'illusion de faire serait alors une erreur et la véritable faute serait impardonnable.

Il est donc de nos droits d'assurer que l'erreur est undroit, mais qu'il ne faut pas le confondre avec la faute, et ne pas prendre, dans ce cas précis, la notion de droit au sens strict du terme,mais plus au sens de "droit naturel".

L'angle de vue est alors totalement différent.. »

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