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Xénophane (fin du VIe siècle av.)

Publié le 22/05/2020

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XENOPHANE DE COLOPHON. Poète grec. Né à Colophon en Asie Mineure vers 565 av. J.-C., mort on ne sait exactement en quelle année, mais certainement après sa quatre-vingt-douzième année; selon certaines sources, il aurait même dépassé les cent ans. Il est probable qu’il quitta sa ville natale en 540 lorsqu’elle fut conquise par les Perses. Il mena la vie errante du rhapsode, écrivant et récitant des poèmes épiques tel la Fondation de Colophon. Il passa par plusieurs villes de la Grande Grèce et de la Sicile et se fixa enfin à Elée (Velia), colonie des Phocéens de Alalia fondée vers 540 et située sur la côte tyrrhénienne de la Lucanie au sud de Posidonia (Paestum). La tradition le considère comme le fondateur de la célèbre école philosophique dite « éléatique ». Mais il resta certainement toute sa vie un rhapsode, celui qui chanta en hexamètres la Colonisation d’Élée. Il écrivit en outre des poèmes épiques, des Elégies, cinq livres de Silles (poèmes satiriques et moqueurs) en hexamètres, ainsi qu’un autre poème en hexamètres que les grammairiens désignèrent ensuite sous le titre de La Nature. Le trait dominant de ce singulier poète et philosophe est le mépris qu'il affiche pour les croyances et les traditions chères à son peuple. De longs passages de ses Elégies s’en prennent vivement aux jeux du stade si prisés par les Grecs et il proclame hardiment la supériorité de la sagesse sur la force, car la sagesse est bien plus utile à la République que la force de 1 ’athlète. Dans les Silles, Xénophane critique âprement les mythes qui attribuaient aux dieux des actions immorales et il n’hésite pas à blâmer des poètes comme Homère et Hésiode. Dans un autre passage, il raille spirituellement l’image que les hommes se font des dieux. Comme l’on voit, le qualificatif de « Voltaire grec » donné à Simonide par Lessing conviendrait mieux à Xénophane. Dans le poème La Nature, Xénophane exposait le résultat de ses méditations philosophiques. Les fragments que nous en possédons sont très rares et très brefs. Xénophane avait certainement une conception très pure de la divinité, très proche du monothéisme : un seul dieu, tout-puissant parmi les dieux et les hommes, immobile, ne ressemblant en rien aux hommes ni par le corps ni par l’intelligence et qui dirige toute chose sans aucune altération de son esprit.

« Xénophane fin du VIe siècle av.

JC Né à Colophon, son existence vagabonde fut peut-être celle du rhapsode.

Mais ce poète ne parle point par oracles : en bon dialecticien, il discute, polémique, affirmant la valeur incomparable d'une critique qui est sagesse.

“ L'opinion est le lot de tous les hommes ”, car la vérité n'est pas révélation, savoir absolu qui contredirait à la conscience, mais le fruit d'une recherche souvent pénible, d'une critique qui, par ses propres forces, et rompant avec la physique antérieure, cherche à définir un ordre supérieur à celui du sensible, à l'ordre social, humain.

Xénophane fut, dit Aristote, le premier à “ faire Un ”, le premier à voir en Dieu la réalité suprême et unique, immobile, immuable et éternelle, identique à la totalité de l'être, présente tout entière en tout ce qu'elle est.

L'effort pour distinguer l'être de l'apparence, le “ souci des dieux ”, qui n'ignore point l'ironie ni ses propres limites, font de Xénophane le père de la “ gent éléatique ” en même temps que de l'Ontologie.. »

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