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VILAR, Jean

Publié le 16/05/2020

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« VILAR, Jean(1912-1971)Comédien, metteur en scène. Un soir de 1932, Jean Vilar, âgé de vingt ans, étudiant en littérature à la Sorbonne, assiste à une répétition duRichard III de Shakespeare interprété et mis en scène par Charles Dullin.

Cet instant est capital pour Vilar mais aussipour le théâtre français contemporain : le jeune homme ébloui, découvre sa vocation.

Il sera comédien et metteuren scène.

Côté cour et côté jardin.

Il croise Jean-Louis Barrault, Jean Desailly.

Après le début de la guerre et sonservice militaire, il entre dans une troupe itinérante, La Roulotte, puis crée la sienne, La Compagnie des Sept.

Cecomédien, héritier de Jouvet et de Dullin dont il a adopté le style retenu, intense, avec un phrasé sobre presquemonocorde, qui impose des personnages obsédants ou torturés avec une absence totale d'effet, cet acteur né nepeut se contenter de la scène.

Il a en tête l'idée d'un théâtre pour tous, une fête des yeux et des oreilles, unedécouverte des textes, des lieux scéniques vastes et des foules rassemblées.

En 1945, Meurtre dans la cathédralede T.S.

Eliott dont il interprète le rôle principal, impose son style, et ses idées.

Deux ans plus tard, il crée le Festivald'Avignon, reflet parfait d'un théâtre rêvé et partagé.

En les jouant dans la cour d'honneur du Palais des papes, ilredonne jeunesse et lustre aux classiques : Shakespeare, Corneille, Musset, Molière.

Et pour lui, tous les comédiensqui comptent viennent à Avignon : Maria Casarès, Gérard Philipe, Jeanne Moreau, Daniel Sorano, Alain Cuny… Pour lepublic, Avignon est une surprise totale, un émerveillement inoubliable, année après année.

Dans la foulée, Jean Vilarse voit confier en 1951, le Théâtre National Populaire.

Sa première saison se passe à Suresne : Mère Courage deBrecht, Le Cid, un gala de Maurice Chevalier et des lectures de textes, des conférences, des débats.

Vilar semultiplie, il ne reste pas à Paris, le TNP bouge : chapiteaux dans les campagnes, dans les usines, tout en s'ancrantdans le grand vaisseau du palais de Chaillot.Le succès dépasse toutes les prévisions, on vient voir Gérard Philipe jouer Lorenzaccio devant une salle comble,mais aussi les mises en scènes de Vilar : Caligula de Camus, La Ville dont le Prince est un enfant de Montherlant etLa résistible Ascension d'Arturo Ui de Brecht, dans des décors signés Pignon, Prassinos, Gischia, de grands peintreseux aussi enthousiasmés par l'entreprise.

Les dépenses dépassent les prévisions et, malgré le succès, des difficultésse font jour.

En 1963, Vilar démissionne.Reste Avignon, cette fête solaire où arrive la contestation : "off Avignon", des troupes non invitées s'installent plusnombreuses chaque année.

Vilar est fier de leur présence, du souffle qu'elles apportent.

En 1968, il imagine desétats généraux de la culture pour renouveler la politique culturelle de la France.

Aussi lorsque les soixante-huitardsdébarquent au Palais des papes et s'en prennent à lui ne comprend-il pas leur démarche qui semble l'accuser, leconsidérer comme un "complice".

C'est un homme blessé qui rentre à Paris et préférera dans les dernières années desa vie diriger des Oeuvres lyriques telles Macbeth de Verdi ou les Noces de Figaro de Mozart, à Milan ou ailleurs.Lorsqu'il meurt, le 29 mai 1971, deux générations de metteurs en scène se sentent orphelines : de Marcel Maréchalà Patrice Chéreau, d'Ariane Mnouchkine à Jérôme Savary, tous lui sont redevables, et tous les amoureux du théâtresentent qu'ils ont perdu un découvreur, un magicien qui a donné son souffle au théâtre français du XXe siècle.. »

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