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Victor Hugo, Notre-Dame de Paris: Vous ferez de ce texte un commentaire composé, que vous organiserez à votre gré. Vous pourrez montrer, par exemple, comment, dans un portrait fondé sur l'esthétique de la laideur, le narrateur fait de Quasimodo un monstre sublime.

Publié le 15/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Victor Hugo, Notre-Dame de Paris: Vous ferez de ce texte un commentaire composé, que vous organiserez à votre gré. Vous pourrez montrer, par exemple, comment, dans un portrait fondé sur l'esthétique de la laideur, le narrateur fait de Quasimodo un monstre sublime. Ce document contient 3366 mots soit 7 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature.

« (Le 6 janvier 1482, le peuple de Paris assiste à un concours de grimaces qui permettra d'élire le pape des fous ;chaque concurrent exhibe son visage grimaçant au travers d'une rosace à la vitre brisée.

Un dernier candidat seprésente dont on apprendra par la suite qu'il est Quasimodo.) C'était une merveilleuse grimace, en effet, que celle qui rayonnait en 5 ce moment au trou de la rosace.

Aprèstoutes ces figures pentagones, hexagones et hétéroclites qui s'étaient succédé à cette lucarne sans réaliser cetidéal du grotesque qui s'était construit dans les imaginations exaltées par l'orgie, il ne fallait rien moins, pour enleverles suffrages, que la grimace sublime qui venait d'éblouir l'assemblée.

Maître Coppenole lui-même applaudit ; etClopin Trouillefou, qui avait concouru, et Dieu sait quelle intensité de laideur son visage pouvait atteindre, s'avouavaincu.

Nous ferons de même.

Nous n'essaierons pas de donner au lecteur une idée de ce nez tétraèdre, de cettebouche en fer à cheval, de ce petit oeil gauche obstrué d'un sourcil roux en broussailles tandis que 15 l'oeil droitdisparaissait entièrement sous une énorme verrue, de ces dents désordonnées, ébréchées çà et là, comme lescréneaux d'une forteresse, de cette lèvre calleuse sur laquelle une de ces dents empiétait comme la défense d'unéléphant, de ce menton fourchu, et surtout de la physionomie répandue sur tout cela, de ce mélange de malice,d'étonne- 20 ment et de tristesse.

Qu'on rêve, si l'on peut, cet ensemble.L'acclamation fut unanime.

On se précipita vers la chapelle.

On en fit sortir en triomphe le bienheureux pape desfous.

Mais c'est alors que la surprise et l'admiration furent à leur comble.

La grimace était son visage. Victor Hugo, Notre-Dame de Paris: Vous ferez de ce texte un commentaire composé, que vous organiserez à votre gré.

Vous pourrez montrer, parexemple, comment, dans un portrait fondé sur l'esthétique de la laideur, le narrateur fait de Quasimodo un monstresublime. On se méfiera du libellé qui ne propose que deux parties (et encore, assez peu satisfaisantes).

On se montreraattentif aux figures du style, très nombreuses ; à la présence très insistante du narrateur (on remarqueral'interpellation au lecteur)...

Le portrait proprement dit pourra être le centre d'une partie complète du devoir.

Oninsistera sur la phrase finale qui oblige à une relecture différente de l'extrait. PLANUne esthétique de la surprise L'art du paradoxe.Des alliances de mots.De la prétérition.Participation du lecteur.L'art du portraitLes laideurs de convention.L'organisation de la description.Adjectifs et comparaisons.Le monstre est humainAnimal, minéral ou humain ?La présence d'une âme.Beauté des laids. Dans les années 1830, l'Europe intellectuelle, littéraire et artistique, est entrée en ébullition : le monde a changé, lesidées, les conceptions esthétiques, les systèmes passés sont remis en question, des époques méprisées sontsoudain réhabilitées : ainsi le Moyen Âge longtemps qualifié de gothique (donc de barbare) redevient une période deculture splendide et complexe où l'ombre côtoie la lumière.

Dans son roman historique Notre-Dame de Paris, VictorHugo reconstitue la vie foisonnante, décrit le peuple grouillant qui hante les ruelles qui s'enlacent autour de lacathédrale.

Dans les premiers chapitres, soudain, au détour d'un concours de grimaces haut en couleur surgit unnouveau personnage qui deviendra mythique : le bossu Quasimodo.

Dans l'extrait qui le présente, nous verronsd'abord l'esthétique nouvelle que fonde le romancier, puis l'art souverain avec lequel est conduite la description.Mais, derrière le monstre annoncé, c'est à toute une morale que le poète veut nous faire accéder.Le texte est construit sur une suite de paradoxes qui en font le sel et le prix : l'art du retournement (ou del'inversion des valeurs) en quelque sorte, avec quelque chose de provocant et d'audacieux, qui pourfend le lieucommun et le cliché académique.

D'emblée le ton est donné, avec le sujet que choisit de traiter Hugo : un concoursde grimaces dans un milieu rarement représenté en littérature : le Peuple (dans ce qu'il a de plus humble ou de plusinquiétant).

Ainsi commence le texte : «C'était une merveilleuse grimace», par un effet en forme d'oxymore où lagrimace et le merveilleux (qui ouvre, en principe, sur le surnaturel divin et la gloire de Dieu) cohabitent à dessein.

Leton est donné, d'autant plus que le cadre, la cathédrale Notre-Dame de Paris, s'y prête...

à merveille : «rayonnait»,«rosace» évoquent le culte, la gloire des anges, l'architecture qui monte au ciel, la fleur qui s'ouvre, la lumière quiirradie.

Seul le «trou» (il s'agit d'une rosace à la vitre brisée) nous renvoie au sujet : la «grimace» des pauvres qui,dans un concours a priori dérisoire, se livrent à ce combat à eux réservés : être le plus laid possible puisque la. »

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