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Colette, Journal à rebours, 1941: Vous ferez de ce texte un commentaire composé, en montrant par exemple comment Colette parvient, non sans humour, à communiquer au . lecteur, en même temps que sa nostalgie, son amour de la nature et de la vie.

Publié le 29/06/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Colette, Journal à rebours, 1941: Vous ferez de ce texte un commentaire composé, en montrant par exemple comment Colette parvient, non sans humour, à communiquer au . lecteur, en même temps que sa nostalgie, son amour de la nature et de la vie.. Ce document contient 2223 mots soit 4 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature.

« Mon premier livre scolaire fut un grand hiver, j'allais à l'école entre deux murs de neige plus hauts que moi... Qu'a-t-on fait de ces grands hivers d'autrefois, blancs, solides, durables, embellis de neige, de contes fantastiques, de sapins et de loups ? Après avoir été aussi réels que mon enfance, ils sont donc aussi perdus qu'elle ? Aussi perdus que la vieille Mlle Fanny, immatérielle institutrice fantôme, qui vivait de romans et de privations ? Parfois Mlle Fanny sortait de son rêve romanesque, et poussait un hennissement qui annonçait la leçon de lecture... Cette année-là, nous apprîmes à lire dans le Nouveau Testament < 1). Pourquoi le Nouveau Testament ? Parce qu'il se trouvait là, je pense. Et la vieille ? demoiselle fantôme institutrice scandait, à coups de règle sur son pupitre, le rythme des syllabes sacrées, psalmodiées en chteur : « En ! - ce ! - temps ! - là ! - Jé ! - sus ! - dit ! - à ! - ses ! - dis ! - ci ! - pies !.. » Parfois une élève-bébé, qui s'était assise sur sa chaufferette pour se réchauffer, poussait un cri aigu, parce qu'elle venait de brûler son petit derrière. Ou bien une colonne de fumée montait d'une chaufferette, propageant l'odeur d'une châtaigne, d'une pomme de terre, d'une poire d'hiver, que l'une de nous essayait de cuire dans la chaufferette... Tout autour de nous, c'était l'hiver, un silence troublé de corbeaux, de vent miaulant, de sabots sabotant, l'hiver et la ceinture des bois autour du village... Rien d'autre. Rien de plus. Une humble, une rustique image... Colette, Journal à rebours, 1941 (1) Nouveau Testament : une des deux grandes parties de la Bible, consacrée à la vie du Christ. (2) psalmodiées : récitées d'une manière monotone. (3) chaufferette : boîte au couvercle percé de trous, dans laquelle on met de la braise pour se chauffer les pieds. Vous ferez de ce texte un commentaire composé, en montrant par exemple comment Colette parvient, non sans humour, à communiquer au . lecteur, en même temps que sa nostalgie, son amour de la nature et de la vie.? Un joli paragraphe de prose poétic ue qui plaît dès ia première lecture. C'est un texte qui met le candidat en ,onne condition, car il est tout de suite accessible. ? D' autre part, le libellé adjacent soutient très clairement le candidat et le dirige sur les points essentiels : " humour», « nostalgie», "amour de la nature », « amour de la vie ». ? Beaucoup d'élèves sont déçus lorsqu'ils se voient face à une page de prose à commenter, persuadés qu'ils sont mieux armés pour une poésie en vers. Or c'est un travail de même type qui est à mener sur une prose poétique, en étudiant vocabulaire, tournures, sonorités, rythmes ; on insiste simplement davantage sur la phrase, sa structure, au besoin sa syntaxe, sa longueur, ses accents, sa ponctuation. ...»

« ÉPREUVE 8 Paris-Créteil-Versailles Juin 1990 TEXTE Mon premier livre scolaire fut un grand hiver, j'allais à l'école entre deux murs de neige plus hauts que moi.

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Qu'a-t-on fait de ces grands hivers d'autrefois, blancs, solides, durables, embellis de neige, de contes fantastiques, de sapins et de loups ? Après avoir été aussi réels que mon enfance, ils sont donc aussi perdus qu'elle ? Aussi perdus que la vieille Mlle Fanny, immatérielle institutrice fantôme, qui vivait de romans et de privations ? Parfois Mlle Fanny sortait de son rêve romanesque, et poussait un hennissement qui annonçait la leçon de lecture ...

Cette année-là, nous apprîmes à lire dans le Nouveau Testament. »

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